Vous avez bien sûr déjà entendu parler du G20, ce rassemblement des 20 pays les plus riches (et donc les plus puissants) du monde… voici maintenant le V20 ! C’est moins fun : ce sont les 20 pays les plus vulnérables au changement climatique. Ce nouveau groupe a été créé jeudi 8 octobre, et rassemble, entre autres, le Bangladesh, Madagascar, le Kenya, le Rwanda, Tuvalu, ou encore le Vietnam.
Le V20 est actuellement sous la présidence de Cesar Purisima, le ministre des Finances des Philippines. Dans une déclaration reprise par Le Monde, le groupe se définit comme un ensemble de « pays à bas revenus ou moyens, moins développés, arides, des isthmes, ou des enclavés, des montagneux, des petites îles en développement » mais représente tout de même sept cent millions de personnes, toutes terriblement menacées par le changement climatique.
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Face à la prépondérance des pays riches, développés, et les moins menacés, les pays les plus pauvres et exposés se trouvent donc « unis dans [leur] vulnérabilité face au changement climatique » et ont finalement décidé de reprendre la main. Je les applaudis bien fort pour leur courage, car leurs revendications sont encore loin d’être entendues par le G20 pour l’instant.
Pour exemple, l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) vient de dresser un bilan concernant les 100 milliards de dollars qui doivent être versés chaque année aux pays pauvres par les pays développés à partir de 2020, les deuxièmes s’engageant donc à aider les premiers à lutter contre le changement climatique. Il s’agit d’un engagement pris lors de la COP15 à Copenhague en 2009. Selon l’OCDE, donc, on en est à 61,8 milliards de dollars versés à la fin de l’année 2014 — un chiffre encourageant, mais qui reste bien inférieur aux 100 milliards promis à partir de 2020.
Mais avec la COP21 qui approche (dans deux mois), le V20 tient sa chance de se faire entendre et d’influencer les négociations en sa faveur. Il est temps de penser à ceux qui souffriront le plus du changement climatique… et qui se tourneront vers le reste du monde pour quêter de l’aide. Nous ne pourrons pas rester indifférents face à leur situation, qui pourrait également rapidement devenir la nôtre.
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