On a beau bien se débrouiller dans un domaine, on a toujours son petit point faible. Ron Swanson a ses ex-femmes, moi, j’ai l’ouvre-boîtes… Entre autres.
En cuisine, on peut toujours plus ou moins contourner la difficulté : demander à quelqu’un de sympa de déboucher la bouteille de pinard ou étaler un glaçage de cupcake à la truelle — on survit, quoi. Il n’empêche que parfois, on se retrouve seul face à l’instrument haï. Et comme on ne vit pas dans un épisode des Babalous, il ne fera rien pour nous aider.
Voici le top des ustensiles qui me détestent visiblement très fort !
Les couteaux
J’ai deux mains gauches. Je passe ma vie à manquer de me couper et à créer des sueurs froides chez mes proches qui me voient manier des couteaux. Il faut dire qu’ils n’y mettent pas trop du leur…
Quand ils sont correctement affûtés, ils peuvent emporter votre petit doigt au moindre éternuement. Et quand ils ne le sont pas, ils font dépenser beaucoup trop d’énergie et risquent de déraper… et de causer des dégâts. Qui n’a jamais entendu « olala mais ça coupe pas du tout ça, prends plutôt ça » ? Il existe toujours un couteau qui a l’air encore plus dangereux que celui que j’ai déjà en main, et comme par hasard, c’est CELUI-LÀ que je devrais utiliser.
Mention spéciale au couteau à huîtres, minuscule petit fourbe qui peut te faire passer ton réveillon aux urgences. Ne mangez pas d’huîtres.
Les ouvre-boîtes
Je ne sais pas trop pour vous, mais moi, j’ai longtemps trouvé les ouvre-boîtes absolument pas pratiques. Il faut avoir assez de force pour percer la conserve puis pour le TOURNER autour et découper tout le couvercle. C’est pure folie !
Pour peu que l’engin soit un peu vieux ou pas très coupant, vous glissez et repeignez votre cuisine couleur sauce de raviolis en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « j’aurais dû commander une pizza
» (inspirée d’une histoire vraie).
Si vous faites partie de ces gens qui savent utiliser les ouvre-boîtes et venir à bout de toutes les conserves en un tour de main, sachez que je vous adresse toute mon admiration (avant de me rouler dans ma mauvaise foi et mes boîtes à moitié éventrées).
Les poches à douille
Les poches à douille sont ma kryptonite. Je pèse mes mots.
Déjà, il faut les remplir, les vider, les laver… tout un processus qui me donne la flemme rien que d’en parler. Ensuite, il faut savoir appuyer pile assez fort pour obtenir une bonne pression. Sinon, vous vous retrouvez avec, au choix, un gros pâté dégueu ou une longue crotte maigre. Du coup, je contourne la difficulté en tartinant plus ou moins proprement (plutôt moins) à la cuillère.
C’est rageant parce que tout le monde a déjà vu des scènes de film ou des émissions de pâtisserie qui montrent des cuisiniers maniant la poche à douille comme un cow-boy manie la gâchette. Et moi, je suis là, avec mes gros glaçages inégaux… Un jour, j’investirai dans un pistolet à douille et je serai peut-être plus adroite, mais en attendant, je continuerai à étaler tout ça à la cuillère, salant mes gâteaux avec mes larmes de frustration.
Mention spéciale aux râpes à effet « je me suis rasé les doigts », aux décapsuleurs qui dérapent, aux tire-bouchons et aux moulinettes à fromage qui se démontent en pleine utilisation. Je vous hais aussi.
Les Commentaires
Il faut absolument que j'investisse dans un ouvre-boîte électrique ça me semble être le paradis mais c'est la première fois que j'en entends parler