Cet été, je suis allée dans un festival, et pour la première fois de ma vie j’y ai découvert des urinoirs féminins.
Il n’y avait pas de file d’attente, et je n’ai pas réussi à savoir si c’était lié au fait que les femmes étaient réticentes et continuaient d’utiliser les toilettes classiques (où il y avait de la queue), ou si c’est simplement que c’était VRAIMENT plus rapide.
Mais pensez : j’étais toute joie de pouvoir faire des allers-retours aux cabinets comme si j’étais chez moi !
Le seul bémol, à mon goût, c’était… les éclaboussures. Je vous passe les détails mais disons que ce n’était pas tout à fait ergonomique.
Les urinoirEs MadamePee, la solution aux files d’attentes insupportablement longues ?
Peu de temps après, j’ai découvert que la ville de Paris installait des « uritrottoirs », et perso ma réaction a été : la jalousie. Moi aussi je veux pouvoir pisser n’importe où n’importe quand…
Donc quand j’ai reçu un mail me signalant le développement d’urinoirEs ergonomiques, je n’ai pas caché mon enthousiasme.
J’ai contacté Nathalie Des Isnards, la fondatrice de MadamePee : c’est la start-up à l’origine de cette innovation.
CERTES il ne s’agit pas du tout d’un équivalent des uritrottoirs parisiens et on n’en n’est pas encore à faire pipi posées dans la rue :
« Festival, événements sportifs, l’installation est vouée à durer quelques jours, semaines, voire une saison dans le cadre de dispositifs similaires à Paris Plage, mais ce n’est pas du mobilier urbain fixe. »
Il faudra donc encore patienter pour l’égalité dans l’espace public, mais en même temps il faut bien commencer quelque part…
Et en l’occurence, c’est lors de la course Urgent Run Paris le 17 novembre prochain que les urinoirEs feront leur première sortie en public (il est possible que je décide de participer à cette course juste pour les tester).
Les urinoirs féminins MadamePee, comment ça fonctionne ?
C’est bien joli tout ça mais tu te demandes sans doutes comment ça fonctionne ?
Alors j’ai posé la question, forte de mon expérience mi-satisfaisante de l’été passé. Comment diable fonctionnent ces urinoirs d’un nouveau genre (tu l’as ?) ?
« La cuvette est ergonomique, de façon à ce qu’on puisse décider de s’assoir ou pas. On fait pipi, on s’essuie et on jette le papier dans la poubelle.
Il y a une grille dans la cuvette, car après beaucoup de recherche il s’avère que c’est l’indicateur qui fonctionne le mieux pour dissuader les gens d’y jeter quoi que ce soit. »
Il n’y a donc pas de chasse-d’eau à tirer, ce qui est un bon point environnemental.
« Derrière les urinoirEs sont les unes à côté des autres et ça s’écoule dans une cuve, ou bien c’est relié au tout-à-l’égout. »
Et les éclaboussures, te demandes-tu ? Moi aussi la question me taraudait :
« Ces urinoirEs ont été pensés pour éviter les projections. La cuvette est assez longue, avec un revêtement particulier anti-éclaboussures. De même pour la grille, la taille et forme des trous est pensée pour éviter les projections. »
C’est à ce moment-là que m’est venue une question essentielle pour les utilisatrices de la coupe menstruelle : peut-on vider sa cup dans un urinoirE ?
« En principe c’est étudié pour que le sang passe, en tous cas quand il est mélangé à l’urine, mais au pire on peut la vider dans la poubelle. »
Nathalie Des Isnards m’a indiqué qu’elle allait vérifier avant le lancement officiel, car c’est une problématique qui pourrait nécessiter des ajustements !
Hygiène et rapidité ? Dans l’idée, je dis oui aux urinoirEs
L’avantage de ces urinoirEs devrait être double : hygiène et rapidité seront les maîtres mots.
« Il y a des portes battantes, qui permettent de rentrer en poussant avec le coude ou l’épaule. La cuvette est designée de manière à ce qu’il soit aisé de ne pas s’assoir si on ne le souhaite pas.
Il y a une patère pour le sac à main et la poubelle est très grande, placée derrière, sans couvercle de manière à ce qu’elle soit facilement utilisable mais pas directement à vue.
Dans l’ensemble, la cabine est relativement ouverte – tout en maintenant l’intimité nécessaire – de façon à ce que les odeurs par exemple s’échappent vite.
Globalement, l’idée est de pouvoir rentrer et ressortir sans avoir rien toucher. »
Tous ces éléments ont aussi été étudiés pour qu’il y ait le moins possible de questions à se poser.
« Les portes battantes, la patère pour le sac, la cuvette ergonomique, la poubelle très large derrière : tout ça est intuitif, donc on passe moins de temps à élaborer des stratégies de contournement.
On ne se retrouve pas avec son sac à main entre les dents pour éviter de le poser par terre, ou à se demander où on va jeter sa protection hygiénique parce que la poubelle est pleine ou inaccessible.
Tout ça fait gagner du temps ! »
En clair, l’ambition est d’en finir avec les files d’attentes interminables lors des festivals ou événements sportifs – c’est effectivement sa propre expérience négative dans ce cadre qui avait poussé Nathalie Des Isnards à fonder MadamePee.
Voilà pour la théorie qui m’enthousiasme, désormais je ne demande qu’à tester ! Rendez-vous le 17 novembre ?
À lire aussi : J’ai testé pour vous… faire pipi debout avec le Freelax !
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Les Commentaires
schéma de mon urinoir : http://sketchtoy.com/68772529
Voir peut-être pour qu'il se règle en hauteur afin de convenir à toute les tailles