Au lycée, je n’avais aucun succès avec les mecs. Ce qui me frustrait pas mal puisque tous les élèves étaient occupés à se pécho goûlument à tous les coins de couloirs et dans la cours.
Perso, je ne trainais qu’avec mes copines, et rares ont été les garçons à qui je trouvais de l’intérêt et réciproquement…
Quand je voulais être une « fille facile »
J’enviais à mort les filles qui papillonnaient, qui n’avaient aucun problème à flirter, coucher, changer de mec et recommencer, avec l’aisance des femmes plus âgées.
Je rêvais d’être comme elles, et pourtant on leur collait l’étiquette de « fille facile ». Je n’ai jamais trop pigé cette expression, mais en tout cas, je trouvais qu’elle sentait le seum à plein nez !
Le concept de « fille facile » alimente souvent les films, et aujourd’hui la réalisatrice Rebecca Zlotowski, déjà derrière Planetarium et Grand Central, s’empare de ce sujet pour j’espère venir casser les stéréotypes.
Une fille facile, de quoi ça parle ?
Naïma a 16 ans et vit à Cannes.
Alors qu’elle s’octroie deux mois d’été pour y voir plus clair dans ce qu’elle veut faire plus tard, sa cousine Sofia vient passer les vacances avec elle
.
Sofia, elle, elle couche avec des hommes. Des hommes très riches. Est-ce une histoire de prostitution, ou un échange de « faveurs » plus nuancé ? Il faudra voir le film pour le savoir !
Les deux jeunes femmes sont très différentes mais ensemble elles vont vivre un été inoubliable.
Sur les quelques images de la toute première bande-annonce, le film a des airs de Rohmer, ou peut-être de Godard. D’autant que Zahia Dehar, en robes à fleurs, tout en courbes, fait penser à la Bardot du Mépris.
Une fille facile, un titre qui fait tiquer
Dans une interview donnée à Cannes (où Une fille facile a d’ailleurs été primé à la Quinzaine des réalisateurs), Zahia s’est exprimée sur sa vision à elle et son interprétation de ce qu’est une « fille facile ».
Un terme qu’elle a dû régulièrement affronter dans sa vie — Zahia a été escort-girl, et ce dès l’âge de 16 ans.
La jeune femme explique :
« Être une fille facile, ça n’est pas quelque chose de péjoratif comme pense la majorité des gens dans notre société. Pour moi c’est plutôt le contraire. Une fille facile c’est quelque chose d’extrêmement positif.
C’est une femme forte, qui s’épanouit dans sa sexualité à l’égal de l’homme. Selon moi, tous ces mots — fille facile, traînée, etc. — ce sont des mots qui ont été créés pour seul objectif d’emprisonner les femmes. »
Un discours éclairé qui me donne encore plus envie de succomber aux charmes sensuels d’Une fille facile, en salles le 28 août prochain.
En effet, la notion de « fille facile » n’est qu’un étau utilisé pour obliger les femmes à se comporter de manière descente, comme une « fille bien ».
Une nouvelle fois, un seul choix s’offre aux femmes : être une vierge ou une putain.
Une fille facile devrait donc ramener le débat des étiquettes sur la table et permettre, je l’espère de tout cœur, de reconsidérer la manière avec laquelle on enferme encore aujourd’hui les femmes dans des boîtes.
Et toi, douce lectrice, es-tu prête à suivre Zahia jusque dans le sud ?
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Les Commentaires
Désolé si je me suis trompé.