Les enfants seraient-ils des êtres humains comme les autres ? N’en déplaise à celles et ceux qui ne sont pas fans des gnomes, c’est le cas, oui. D’ailleurs, d’après une étude publiée dans la revue Child Development, des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie et de l’Université du Texas à Austin ont montré qu’un jour de la semaine était particulièrement plus dur à vivre pour les enfants scolarisés.
L’auto-régulation des émotions chez les enfants
Pour cette étude, la soixantaine d’enfants testés avaient entre 3 et 6 ans. Leurs comportements impulsifs et inattentifs ont été captés grâce à des accéléromètres, pour collecter une série chronologique intensive de leurs mouvements à l’école. Ainsi, cet outil technologique a permis de capturer le comportement des enfants directement, plutôt que de s’appuyer sur le souvenir de ce comportement par les enseignants.
Et les chercheurs, durant la semaine de scolarité classique des enfants, ont montré que plus les jours passaient, moins les enfants arrivaient à se contenir émotionnellement et physiquement. La raison est simple : les plus petits ont plus de difficultés à s’auto-réguler et à contrôler leurs émotions, comparés à des adultes.
Accepter et avoir des interactions avec les autres, obéir, devoir se calmer, se contrôler, écouter, parfois devoir se retenir de pleurer… Ce n’est facile pour personne, et encore moins quand on a un cerveau qui n’est pas encore complètement mature.
Andrew Koepp, chercheur postdoctoral en psychologie à l’Université de Pennsylvanie et auteur principal de l’étude, développe son analyse :
Lorsqu’un enfant a des difficultés à maintenir son attention ou à rester assis, cela perturbe son apprentissage et peut perturber la classe. (…) La recherche a constamment montré que les difficultés à contrôler l’attention et le comportement pendant l’enfance prédisent davantage de difficultés plus tard dans la vie, comme un faible niveau d’éducation et davantage de problèmes financiers.
Et on se doutait du résultat : le jour le plus compliqué pour les enfants est le vendredi, celui qui clôture la semaine d’école. Mais n’est-ce que pas le cas pour les adultes également ? Si, plus âgés, nous n’avons pas forcément envie de hurler, de taper, de courir partout, et de sauter comme des cabris, le vendredi est aussi souvent synonyme de relâche, le jour où on a du mal à bosser, à être efficace. Que celui ou celle qui arrive à être hyper performant un vendredi, comme tous les autres jours, après avoir passé la semaine à bosser avec acharnement, nous file son astuce, on est curieuses.
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