Outre-Manche, on dit de cette enquête qu’elle pourrait marquer le début d’un #MeToo chirurgie. Mardi 12 septembre, une nouvelle étude menée par l’Université d’Exeter et publiée par le British Journal of Surgery a révélé que près d’une femme chirurgienne sur trois travaillant pour le National Health Service (le système de santé publique britannique) aurait été agressée sexuellement au cours des cinq dernières années.
« Un environnement de travail peu sûr pour les professionnelles et leurs patientes »
Parmi les personnes interrogées, 30 % des femmes chirurgiennes ont déclaré avoir été agressées sexuellement, 29 % ont subi des « avances physiques non désirées » au travail, plus de 40 % ont reçu des commentaires non sollicités sur leur corps et 38 % ont eu le droit à des blagues graveleuses au travail. Onze cas de viol ont également été signalés.
Près de 90 % des femmes ont déclaré avoir été témoins de comportements sexuels déplacés au cours des cinq dernières années. 81 % des hommes interrogés ont donné la même réponse.
Le rapport conclut : « Les comportements sexuels répréhensibles sont fréquents et semblent ne pas être contrôlés dans l’environnement chirurgical en raison d’une structure profondément hiérarchique et d’un déséquilibre de pouvoir entre les sexes. Cela crée un espace de travail peu sûr, aussi bien pour les professionnel•le•s de santé que pour leurs patient•e•s ».
En mai dernier, une enquête du Guardian/British Medical Journal avait déjà révélé que plus de 35 600 incidents de nature sexuelle avaient été enregistrés dans les hôpitaux du NHS au Royaume-Uni au cours des cinq dernières années. Dans le sillon de ces révélations, le General Medical Council avait appelé les médecins à faire preuve d’une « tolérance zéro » en matière de harcèlement sexuel.
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