Vous avez peut-être déjà vu sa bouille sur l’Internet mondial car sa vidéo Toulouse au détail avait fait le tour du web. Manon Bril est la personne qui tient C’est une autre histoire, chaîne YouTube qui te parle d’Histoire de manière sacrément drôle. Sorte de fusion géniale entre Natoo et Stéphan Bern, à la fois drôle et pertinente, on a décidé de lui poser quelques questions pour connaître un peu mieux son boulot.
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- Qui es-tu ? Présente-nous ta chaîne !
Mon pseudo c’est Manon Bril. J’ai une chaîne YouTube de vulgarisation de l’Histoire. Mais les thèmes choisis sont en rapport avec mes spécialités (je me sens plus légitime), du coup je traite principalement de mythologie et de lecture d’image (ce qui n’est pas de l’histoire de l’art, mais de l’iconographie, si on veut placer des mots). Ça donne un format qui s’appelle le Relooking mythologique et qui fait le point sur une divinité dans l’Antiquité mais aussi sur les réappropriations qui sont les siennes au fil de l’Histoire, jusqu’à notre époque ; et un autre, Tu vois le tableau, et qui apprend à lire les tableaux — c’est-à-dire à reconnaître les personnages représentés avec leurs attributs, les épisodes et les mythes racontés.
- Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
Je suis doctorante en Histoire (ô surprise). Et pas en histoire de l’art, donc. Mais je travaille aussi sur les images puisque j’étudie comment la déesse Athéna est utilisée dans l’imagerie officielle du XIXe siècle. L’imagerie officielle, c’est tout simplement toutes les images produites par ou pour l’Etat : timbres, sceaux, monnaies, façades de monuments publics… Et le XIXe c’est parce que c’est une période où l’Antiquité est hyper à la mode : on utilise beaucoup les références antiques dans les allégories qu’on produit.
Donc, par rapport à l’histoire de l’art, si l’objet étudié est le même, ce n’est tout simplement pas la même approche, la même chose qui va m’intéresser dans l’image, même si je me sers de cette discipline pour alimenter mes réflexions. Les gens ont parfois du mal à saisir ; c’est un peu comme si tu faisais de l’histoire du traitement du cancer : tu fais de l’Histoire, pas de la médecine, mais l’objet étudié est le même et forcément tu puiseras dans les travaux de médecine mais tu n’en produiras pas.
Et avant j’étais prof des écoles… mais ça c’était avant.
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire des vidéos ?
Tout a commencé avec le concours Ma thèse en 180 secondes. J’ai participé et j’ai eu le bonheur d’obtenir le prix du public à la finale de ma région, ce qui ne qualifie pas pour la finale nationale mais représente une super récompense : si je n’ai pas convaincu le jury, j’ai en revanche remporté les votes de la majorité de la salle. Les retours étaient très positifs et j’adore la scène (je fais du théâtre d’impro par ailleurs). De plus, pour participer à ce concours, on a eu plusieurs jours de formation à la vulgarisation et à la médiation scientifique et j’ai adoré. C’était quelque chose qui me permettait de réunir plusieurs de mes passions : mon travail d’historienne, mon ancien métier de prof, et le théâtre.
C’est à ce moment que des potes ont commencé à me suggérer de faire une chaîne YouTube ; si au début je ne m’y voyais pas du tout, l’idée a peu à peu germé. Par contre ça aurait pu arriver un peu plus tard mais un événement a beaucoup précipité les choses. En juin, j’ai posté une vidéo sur Toulouse qui a bien buzzé. Pas genre un million de vues, mais quand même 80 000 en une semaine : pour une totale inconnue, c’était assez ouf (aujourd’hui il y en a environ 160 000 sur VIMEO).
Cette vidéo avait été réalisée à l’arrache avec un pote pour un petit concours de courts-métrages monté par une asso des étudiant•e•s d’Histoire de ma fac, qui s’appelle Périples. Le concours été organisé dans le cadre des 2000 ans de Toulouse et il fallait réaliser une vidéo de moins de 10 minutes, c’était très libre. J’ai donc fait un truc sur les petits détails de la ville devant lesquels les Toulousain•e•s passent tous les jours sans les remarquer. C’était un micro-concours, on était trois participant•e•s, il n’y a pas eu de récompense, c’était à la cool, on a projeté nos films dans un cinéma toulousain et c’est tout. J’avais tourné la vidéo en avril et ce n’est qu’une fois le concours terminé, en juin, que je l’ai mise sur Internet, dans le but de la montrer aux potes.
Et c’est là que ça a dérapé. Le premier soir, rien qu’avec les amis et amis d’amis sur Facebook, il y avait 800 vues. C’est ridicule mais normalement si je récolte 20 likes sur un post, je suis heureuse. Le lendemain on est arrivé à presque 2000 vues juste avec les réseaux sociaux. Du coup en voyant que ça plaisait, j’ai décidé de l’envoyer à des médias toulousains. La presse locale s’en est emparée et ça a été le buzz (qui est tombé aussi vite qu’il est monté, comme tout buzz qui se respecte).
Bref : avec mon pote on s’est dit qu’il fallait profiter de ce lancement et ça a précipité les choses. Sans ça, je me demande même si je l’aurais fait parce qu’en thèse… c’est déjà dur d’avoir du temps libre, mais là je me voyais pas laisser le truc retomber.
- Comment ton entourage a-t-il réagi ? Est-ce que tes proches te soutiennent ?
Ma famille est à fond et très fière ; je suis fière qu’ils soient fiers. Mes potes aussi, donc c’est sympa. Mon copain me soutient évidemment, c’est d’ailleurs lui qui fait la musique des vidéos. Et surtout, le plus important pour moi, c’est que j’ai aussi le soutien de mes directeurs de thèse dans cette affaire. C’est génial : j’avais peur qu’ils voient ça d’un mauvais œil parce que ça prend du temps ou que ce n’est pas très académique, mais au contraire, ils regardent, partagent mes vidéos et m’incitent à poursuivre dans cette voie après la thèse ! C’était un soulagement, et c’était important pour moi d’avoir leur aval.
- Quel matériel utilises-tu ?
Mon pote filme avec un 5D. Il a acheté un micro mais le son est clairement notre point faible. Sinon j’ai monté la plupart des vidéos sur le Mac de mon copain, avec iMovie. Là je me suis installé Premiere sur mon PC, pour ne plus le déranger, mais c’est beaucoup plus dur à prendre en main pour une non-professionnelle ! Sinon pour le reste on tourne en extérieur donc pas d’éclairage, mais beaucoup d’impression de papier puisque je ne mets pas d’images en post-prod : je les colle derrière moi dans le décor.
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- Combien de temps te prend chaque vidéo ?
Ça dépend du format. Les Tu vois le tableau sont très courts (5/6 min). Il me faut peut-être une ou deux heures pour les écrire (selon si je maîtrise ou non le sujet), deux pour les tourner et une journée pour les monter. Le Relooking mythologique c’est beaaaaucoup plus long (15-20 min) et c’est la torture. Il me faut plusieurs jours d’écriture car c’est beaucoup de documentation (même si le résultat est très simple), il faut toute une journée pour tourner et je pense au moins trois jours de montage.
Mais je fais jamais tout ça d’affilée, je le fais le soir quand j’ai du temps. D’ailleurs on a tourné 6 épisodes cet été, exprès pour que je sois plus tranquille dans l’année, surtout pour le premier semestre : je donne des cours en licence, j’ai un emploi du temps très chargé.
- Comment est-ce que tu procèdes ? Es-tu aidée par ton entourage à différentes phases ?
C’est moi qui écrit et qui monte toute seule. Par contre, je demande régulièrement des infos à mes potes doctorants et docteurs qui sont mieux qualifiés que moi pour certains domaines. J’ai d’ailleurs montré la première vidéo à certains d’entre eux avant qu’elle sorte pour avoir l’aval de la communauté spécialiste !
Sinon mon pote cameraman m’aide énormément et me conseille pour la gestion de la chaîne en général. Il travaille dans la pub mais connaît très bien le YouTube game, d’abord parce que c’est un gros consommateur de vidéos, ensuite parce qu’il a l’occasion de bosser ponctuellement sur des tournages comme au Studio Bagel ou à Golden Moustache : il connaît des gens là-bas qui ont fait la même école de ciné que lui.
Ensuite, comme je disais, mon copain compose la musique, avec sa machine bizarre avec plein de boutons, et je travaille avec lui en lui disant le genre que je veux, ce que j’aime ou non dans ses productions, etc.
Et après il y a des gens extérieurs qui m’ont filé des coups de main, comme Fab qui m’a donné quelques conseils de montage avant la première sortie et qui suit l’évolution de la chaîne !
- Comment gères-tu les commentaires et le fait d’être exposée sur Internet ?
Pas toujours très bien. Les retours que j’ai sont globalement très positifs et je n’ai eu qu’un seul hater « gratuit » pour la vidéo de Toulouse, mais ce genre de truc ne m’atteint pas du tout parce que ces gens sont ridicules et même drôles. Les commentaires sur la technique et la forme ne me dérangent pas, ils sont même les bienvenus et on a plein de choses à améliorer.
En revanche, je suis très très affectée par les retours négatifs venant de la communauté historienne. Encore une fois, ils sont très minoritaires (ou ne se sont pas exprimés), mais certaines personnes ne comprennent pas que ce n’est pas parce que l’on fait simple qu’on est simple. Et pour certains, le fait qu’il y ait de l’humour potache et de la culture urbaine et populaire signifie que mon contenu est invalide et irréfléchi. Or c’est très loin d’être le cas ! D’abord parce que je suis qualifiée pour parler de ce dont je parle, ensuite parce que je passe beaucoup de temps à tout vérifier, à le montrer à d’autres spécialistes etc.
Après, une erreur ça arrive, comme dans la vidéo sur Zeus où je me suis trompée de nom de roi, mais ça a été vite corrigé grâce aux internautes, bienveillants par ailleurs. Donc je suis très affectée par les gens qui remettent en cause ma valeur scientifique juste parce que la forme ne leur plaît pas… Évidemment, c’est normal que tout le monde n’aime pas mon humour très particulier, mais cela ne permet pas de faire des raccourcis sur ce que je vaux en tant qu’historienne. Bref, j’aimerais mieux gérer cela parce qu’en vrai ces commentaires sont minoritaires, et au lieu de regarder l’ensemble des autres, ou tout simplement de les ignorer parce que je sais que je ne dis pas n’importe quoi et que j’y ai réfléchi, j’ai du mal à m’en détacher.
En fait, j’ai eu une prise de conscience à une soirée : un pote me racontait qu’il avait rencontré une doctorante et que celle-ci (qui ne me connaît que par les vidéos) avait trouvé que je me la pétais trop et que j’étais hautaine. Ça m’avait beaucoup surprise parce que sur les vidéos, on fait souvent de l’auto dérision : je comprends qu’on me trouve vulgaire mais c’était la première fois que j’entendais « hautaine »… Au même moment, une fille que je ne connaissais pas dans la soirée m’a reconnue et était super contente de me discuter avec moi.
Eh bien, au lieu d’apprécier le positif qu’une personne physiquement présente me renvoyait, j’étais focalisée sur les propos d’une meuf absente, je n’ai presque pas parlé avec la nana, essayant plutôt d’en savoir plus auprès de mon pote. Allô quoi !! C’est en y pensant après cette soirée que je me suis trouvée ridicule : depuis je m’applique à prendre les choses de manière plus détachée. C’est un exercice et je débute aussi.
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- Est-ce que le fait d’être une femme sur YouTube est difficile ? As-tu eu des remarques sexiste ou particulièrement violentes en rapport à ton genre ?
Rien de violent : j’ai eu des trucs du style « si j’avais eu une prof aussi mignonne, j’aurais mieux écouté en cours. ». Je pense que le but c’est de me faire plaisir mais au secours ! En fait si on y pense c’est pas sexiste, c’est juste futile… Il y a aussi des youtubeurs mecs qui ont droit à ce genre de com, je pense. Mais je ne blâme pas non plus, je suis du genre à m’être tapé tous les films Thor juste pour voir Tom Hiddleston jouer. Ce serait très embêtant si les gens ne regardaient que pour ça et carrément dévalorisant pour mon travail, mais ce n’est pas le cas (enfin j’espère !).
Donc rien de sexiste du genre « t’es une femme donc tu peux pas faire de l’Histoire comme il faut ». J’ai eu plutôt des trucs de ce genre par rapport à mon âge, parce que je fais très jeune alors les gens me qualifient de « gamine » alors que j’ai 28 ans — ce qui certes est jeune pour une carrière, mais je débute pas non plus en histoire.
- Est-ce que tu dois beaucoup modérer tes commentaires ?
Je ne modère pas du tout et j’accepte tous les commentaires. Il n’y a qu’une seule personne que j’ai bannie de Facebook, parce qu’elle faisait des réflexions sur mes seins (oui donc, ça c’est un truc sexiste finalement) : comme mes petits frères avaient commenté dans le même post, j’avais pas du tout envie qu’ils lisent ce genre de trucs et de toute façon c’était déplacé. Mais c’est le seul ; il faut dire que la communauté est toute petite encore, donc on verra quand ça grandira.
- Quelles sont les chaînes YouTube que tu regardes et qui t’inspirent ?
Alooooors. Il y en a beaucoup et je vais forcément en oublier, ce qui sera tragique.
Mon youtubeur préféré de tous les temps de la vie entière c’est Karim Debbache. Ce mec est un génie, son émission Crossed était parfaite, il y avait tout, tout, TOUT ! Du contenu, de l’écriture, de l’humour, des perso auxquels on s’attache et qu’on a envie de revoir, de la technique, beaucoup, beaucoup de sympathie. Bref, tout, et j’attends beaucoup sa nouvelle émission. Mais par contre je l’ai découvert très récemment : en fait ce n’est que depuis que j’ai ma chaîne que je découvre vraiment YouTube.
Avant je connaissais et regardais que les plus connus. Donc parmi mes références favorites et que je connaissais déjà, il y a Axolot et le Fossoyeur de Films, que j’admire de toutes mes pores (ouais c’est un peu dégueu). Je rigole beaucoup en regardant le Joueur du Grenier, le Palmashow, Jérôme Niel et Antoine Daniel. J’aime le travail d’E-penser et je trouve absolument oufissime qu’il fasse la première partie de Dieu — pardon, d’Astier, ce qui est génial car ça montre qu’Internet peut conduire à ce genre de choses. Je regardais aussi les super chroniques BD de Boidin. J’aime beaucoup les productions du Comité des Reprises, du Studio Bagel et de Golden Moustache (en particulier Suricate) et enfin je suis très très fan de Natoo et de Marion Seclin et de leur façon de faire des trucs de filles ou pas, sans péter des paillettes.
Pour ce que j’ai découvert plus récemment (et tu vas voir à quel point je suis en retard), j’adore l’OVNI Solange Te Parle, qui fait vraiment un truc différent, qu’on a jamais vu avant (je crois) et très personnel. Quand je regarde cette fille qui se met à nu, moi et mes trucs bizarres on se sent normaux, elle me fait du bien. J’ai découvert Ginger Force, ou plutôt c’est elle qui m’a trouvée en premier : j’aime beaucoup son travail et elle a été très bienveillante avec moi en me donnant des conseils et en m’invitant, avec Boidin, sur un live de la spatule force. Depuis hier, grâce au Joueur du Grenier, j’ai découvert Alby’s Hobbies et ça a été tout de suite la passion car j’aime énormément le WTF et le débile gratuit !
Parmi les chaînes que j’aime et que j’ai pas encore citée, il y a Dirty Biology, le Professeur Feuillage, Cyrus North, Micmaths, Aziatomik, Seb la frite… En chaîne d’histoire, je veux citer les super chaînes de Confessions d’histoire, Histoire Brève et Fabien Campaner.
Enfin, mes vidéos préférées de tous les Internets sont celles du graffeur Blu, qui fait du stop motion avec ses graffs, c’est juste superbe.
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- Quels sont tes projets pour la suite ? Vers quoi as-tu envie d’aller ?
Il faut que je finisse ma thèse, c’est la priorité. Par contre, d’ici août, j’arrive à la fin de mon contrat doctoral, ce qui signifie que je dois trouver un financement. Soit je retourne enseigner à l’école primaire mais ce sera ma dernière option, soit j’ai un poste d’ATER (donc chargée de cours à la fac) et ce serait la classe, mais c’est dur à avoir, soit je bosse dans la vulgarisation !
En fait j’aimerais beaucoup faire ça plus tard car il y a très peu de travail dans la recherche et il faudrait que je sois agrégée. Or si j’enseigne c’est en primaire ou à la fac mais il est hors de question que je refoute les pieds au collège de toute ma vie. Je ne veux pas passer un concours qui m’obligera à le faire, donc la vulgarisation ce serait un truc qui me permettrait de faire de l’Histoire (ce qui n’est pas trop le cas de prof des écoles : même si on l’enseigne, c’est très léger). Je ne sais pas si je vais pouvoir bosser dans la vulgarisation ; il y a déjà des maisons de prod qui m’ont contactée, mais pour l’instant rien de concret, je ne sais pas si ça va déboucher sur quelque chose.
Sinon, pour la chaîne, il y a un nouveau format qui va arriver, qui tend à présenter la recherche en sciences humaines, en partenariat avec une revue universitaire de vulgarisation et je prépare une nouvelle de vidéo sur une ville… mais laquelle ? Suspense !
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Les Commentaires
J'connais pas grand chose et grâce à toi je découvre et c'est un bonheur ! Tu présentes bien les choses, tu rigoles, tu donnes envie, bref, j'adore ! Bon d'accord, je pense que le fait que tu ais commencé par une vidéo sur Toulouse a beaucoup contribué à mon enthousiasme (des amies partageaient ta vidéo, mais il m'a fallu longtemps avant de faire le lien lorsque Madmoizelle a fait un article sur toi donc je considère que c'est vraiment avec ce site que je t'ai connue !)
Ne t'arrête pas aux critiques négatives ! Je te souhaite du courage pour tes projets professionnels, JE T'ADORE ! :l: