Rions à la face des giboulées du mois de mars et des températures décevantes : c’est la saison des clips. Aujourd’hui, la vidéo de Under Cover of Darkness, dernier single des Strokes, vient d’être dévoilée à la face du monde :
Rien de bien original : le décor « grande tablée bourgeoise » a déjà été vu dans le clip de Wannabe des Spice Girls (quand elles s’incrustent dans un hôtel de luxe), dans le clip Sing de Travis (quand ils sont invités à un festin), dans la vidéo Le Brio de Big Soul. (quand ils essayent de réveiller tous ces affreux riches qui se gavent dans une atmosphère ennuyeuse au possible) et probablement dans beaucoup d’autres encore. La musique en général et le rock en particulier se sont toujours définis comme « un truc de jeunes » qui échappait aux vieux schnocks capitalistes et bien-pensants. Mais les Strokes étant issus du milieu aisé new-yorkais, tourner les mondanités en dérision serait ridicule et hypocrite.
C’est probablement cette conscience qui pousse Julian Casablancas à jouer le rocker énervé dans une ambiance feutrée, lunettes de soleil à l’appui, en jetant un jeu de cartes contre l’objectif et en renversant de la gnôle sur une table en acajou à 3000 $. Comment ne pas y voir un geste de rébellion envers son statut ? Après tout, ne dit-on pas « avoir toutes les cartes en main » pour désigner une situation où l’on ne peut que réussir ? Autre détail qui a son importance, à mon sens : le fauteuil en velours rouge situé au bout de la table, là où s’assoit en général celui qui préside une assemblée ou celui qui a l’autorité, et qui est vide. Comme si Julian et ses comparses refusaient cette place et préféraient divertir l’assemblée. A la fin, le groupe remercie d’ailleurs le public dans la lumière en souriant, heureux de ne pas faire partie de ceux qui contemplent, mais tout de même reconnaissant.
Mignon, mais pas du genre à marquer les esprits. Niveau scénario, cadrages et mise en scène, on a déjà vu mieux après 4 ans d’absence.
A moins que ce ne soit les clips de Lady GaGa qui me font trop attendre des vidéos désormais.
Les Commentaires
Bon j'avoue que je ne me suis jamais vraiment penchée sur la symbolique de leur pochette d'album. Mais je pense que c'est aussi une question de goût, je n'accroche pas trop trop... C'est trop "abstrait". Du coup j'ai toujours eu l'impression qu'ils ne se cassaient pas le cul (mais je me trompe surement en fait).
Et comme je l'avais dis sur l'autre topic, je pense que le début avec les images de You only live once, montre une continuité genre "on est jamais vraiment parti".