Article initialement publié le 30 juin 2020
Depuis l’invention du test de grossesse urinaire dans les années 1970, il est possible de savoir rapidement et de façon plutôt fiable si l’on est enceinte ou pas.
Avant la découverte des anticorps monoclonaux, qui permettent de détecter l’hormone de grossesse, la fameuse hormone hCG, les labos avaient des techniques beaucoup plus complexes pour déterminer si une grossesse était en route : de l’urine de femme potentiellement enceinte était injectée chez des lapines ou des grenouilles femelles.
Si l’animal ovulait ou pondait quelques jours plus tard, c’est que la femme était enceinte. Heureusement, ces méthodes ont rapidement été remplacées par d’autres moins cruelles pour le monde animal.
Comment fonctionne un test de grossesse urinaire ?
Le test de grossesse urinaire, qu’on peut acheter en pharmacie mais aussi en grande surface, permet de détecter l’hormone de grossesse dans les urines. Il est fiable à 98 ou 99 % (selon les modèles) dès le premier jour présumé des règles. Avant cette date, les tests urinaires classiques ne sont pas assez sensibles, mais il existe des dispositifs dits « précoces » qui permettent de détecter l’apparition de l’hormone hCG dans l’organisme quelques jours plus tôt.
Pour une explication plus technique, la languette de test sur laquelle il faut faire pipi contient des anticorps de détection de l’hormone de grossesse. Une fois l’urine absorbée par la mèche, les hormones présentes sont captées par les anticorps, provoquant une réaction colorée au niveau de la bande de détection si la grossesse est avérée (première bande). Les anticorps n’ayant pas trouvé d’hCG avec qui se lier continuent leur chemin et vont réagir avec la bande témoin (seconde bande).
Qu’est-ce qu’un faux-négatif ?
Lorsqu’on parle d’un test de grossesse urinaire, un faux-négatif est une languette qui n’affiche pas la grossesse alors que la femme est effectivement enceinte. Ça arrive, mais c’est rare. La plupart du temps, lorsque la grossesse n’est pas détectée, c’est que le test a été fait trop tôt pour que l’hormone hCG soit détectable.
La qualité des urines peut aussi être responsable d’un faux négatif : si elles sont trop diluées, les anticorps risquent de ne pas pouvoir révéler l’hormone. C’est pour éviter ce problème que les fabricants conseillent de faire le test le matin, avec les premières urines du jour. Faire le test pendant une infection urinaire peut aussi donner un faux-négatif.
Qu’est-ce qu’un faux-positif ?
À l’inverse, un faux-positif est un test qui annonce une grossesse alors que la femme n’est pas enceinte. C’est très rare, mais ça peut arriver, surtout si on prend certains médicaments comme ceux utilisés dans le traitement de l’infertilité. La présence d’un kyste ovarien peut aussi fausser les résultats, de même qu’une fonction vésicale ou rénale anormale.
Enfin, une femme peut faire une fausse-couche très tôt dans sa grossesse, ce qui explique parfois une différence de résultat entre le test urinaire de grossesse et la prise de sang qui suit pour confirmer la grossesse.
Comment être sûre que le test de grossesse ne se trompe pas ?
Si le test urinaire annonce un début de grossesse, il y a peu de chance qu’il se trompe, mais pour être sûre du résultat, il faut faire une prise de sang en laboratoire d’analyses médicales afin de connaître le dosage précis de l’hormone hCG dans le sang.
Ce test sanguin peut être prescrit par un professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme…) afin d’être remboursé par la sécu, mais il est aussi possible d’y aller sans ordonnance. Ce test sera la réponse définitive à la question « suis-je enceinte ? ».
Si le test urinaire de grossesse est négatif, mais qu’un doute persiste, il est tout à fait possible de faire un nouveau test quelques jours plus tard : s’il est négatif, c’est qu’il n’y a vraisemblablement pas de début de grossesse. S’il est positif, c’est que le premier test a été fait trop tôt pour détecter l’hormone. On peut ensuite aller faire un test sanguin pour confirmer le diagnostic.
En cas de grossesse extra-utérine, le taux d’hCG n’est pas aussi fort que dans une grossesse utérine, d’où la possibilité d’un faux-négatif. Si jamais le test est négatif, mais que des douleurs au ventre inhabituelles et/ou des saignements apparaissent, il vaut mieux consulter un médecin afin d’être rapidement prise en charge.
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Crédit photo image de Une : cottonbro studio sur Pexels
Les Commentaires
Et je précise que je fais bien fait le test avec les premières urines du matin, test d'une marque reconnue et acheté en pharmacie et le premier jour supposé de mes règles
Quatre jours après, j'ai refait un test et je n'ai même pas eu le temps de le poser pour attendre les 15 minutes recommandées, c'était limite s'il ne clignotait pas pour m'annoncer que j'étais bien enceinte.
Donc oui, les faux-négatifs existent bel et bien et ce même si on fait parfaitement le test dans les conditions recommandées, je l'ai appris à mes dépends