Un médicament contre la dépression post-partum ? Les États-Unis s'y mettent

Pour la première fois, l’Agence américaine du médicament vient d’autoriser la prescription d’un médicament pour lutter contre les effets de la dépression post-partum.

Une pilule pour lutter contre la dépression post-partum ? Pour la première fois, l’Agence américaine du médicament vient d’autoriser la mise sur le marché d’un médicament pour lutter contre les effets de la dépression après la naissance d’un bébé, a rapporté le Washington Post.

Le docteur Kristina M. Deligiannidis a dirigé une vaste étude sur la pilule nommée cachet du Zuranolone. Prise quotidiennement chez soi pendant deux semaines, elle réduirait drastiquement les effets de la dépression chez les jeunes mères, et ceci dès le troisième jour de traitement, selon la médecin et chercheuse.

Près de la moitié des jeunes mères touchées par la dépression post-partum

Jusqu’à présent, le seul moyen de lutter contre la dépression post-partum via médicament, était à l’hôpital, où les femmes bénéficiaient d’un traitement par intraveineuse durant 60 heures. Le Zuranolone agit directement sur les neurotransmetteurs qui régulent la peur, l’anxiété ou encore le stress, autant de symptômes de la dépression post-partum que subissent les jeunes mères durant plusieurs mois.

L’Agence du médicament déconseille cependant aux femmes de conduire ou d’allaiter quand elles prennent le cachet. Des restrictions sérieuses, temporaires, le temps d’encore mieux évaluer les effets secondaires.

Aux États-Unis, une Américaine sur huit en souffrirait après son accouchement, et on estime que cette maladie touche près de la moitié des jeunes mères dans le monde selon une récente étude.

S’il est pour l’instant impossible de savoir si ce médicament sera un jour autorisé en France, on espère qu’il arrivera à réduire les chiffres alarmants de la dépression post-partum outre-Atlantique. Car aux États-Unis, la dépression et les maladies mentales sont responsables de 9% des décès liés à la grossesse.

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Les Commentaires

11 août 2023 à 16h08

Legitime Immature

Oh ben s'il suffit de prendre une pilule pour régler l'absence criante des hommes dans le soin aux enfants pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt.
edit : j'ai bien compris qu'il s'agissait de traiter les symptômes cliniques de la DPP, similaires à ceux de la dépression. Mais je trouve que l'article passe à côté du sujet en évinçant complètement les causes sociétales de la DPP.

C'est peut-être pas l'article en lui-même qui passe à côté du sujet (Mmz a beaucoup traité et traite encore de l'inégale répartition des tâches parentales), c'est ce type de recherche médicale SANS contextualiser le phénomène sociologique et sans que ce soit non plus contextualisé dans les autres médias.
Foutre les femmes sous médocs pour ne pas répondre à une demande essentielle de ces dernières, c'est criminel.

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