Après les vaccins, les entretiens. D’après l’Ordre national des pharmaciens, depuis le 7 novembre, ces derniers sont autorisés à pratiquer de brefs entretiens avec les femmes enceintes, quel que soit le stade de leur grossesse.
Le but ? Les sensibiliser à la prise de médicaments potentiellement dangereux pour le fœtus.
Les pharmaciens peuvent guider les femmes enceintes
Les femmes enceintes ne peuvent pas consommer n’importe quel médicament pendant la grossesse. Si, pour certains, un encart le précise directement sur la boite d’emballage, ce n’est pas forcément clair ou inscrit pour d’autres.
Ainsi, grâce à cet entretien court proposé directement dans l’officine, les femmes enceintes pourront être guidées quant à leur consommation de médicaments, savoir si elles doivent, ou non, arrêter un traitement en cours, et leur parler de l’importance de la vaccination.
Concrètement, lors de cet entretien, le pharmacien pourra notamment :
- Réaliser un bilan des médicaments prescrits ou pris en automédication
- Informer des risques de la prise de certains médicaments sur le fœtus
- Évoquer les risques liés à la consommation ou à l’utilisation d’autres substances comme l’alcool, les compléments alimentaires, la phytothérapie, l’aromathérapie
- L’orienter vers la documentation de l’ANSM intitulée « Médicaments et grossesse, les bons réflexes » disponible sur les sites du Cespharm et de l’ANSM, ainsi que lui envoyer par messagerie sécurisée le lien vers la page « Femme enceinte » du site ameli.fr, et le guide réalisé par l’Assurance Maladie intitulé « Ma maternité »
Cet entretien sera facturé à 5 euros TTC, et sera majoré, dans les départements et régions d’outre-mer, d’un coefficient de 1,05.
Après la campagne de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en juin 2022, faite pour sensibiliser les personnes enceintes quant à leur consommation de médicaments pendant la grossesse, cet entretien avec un pharmacien pourra probablement aider un grand nombre de personnes et limiter les risques encourus par la prise de médicaments dangereux.
Pour rappel, un médicament, même sans ordonnance, ne doit jamais être pris sans l’avis d’un médecin, d’une sage-femme ou d’un pharmacien lorsque l’on est enceinte. Alors que sept femmes sur dix se disent informées et conscientes des dangers du tabac ou de l’alcool pendant la grossesse, beaucoup sont celles qui n’ont pas cette même prise de conscience quant à l’usage de médicaments.
À lire aussi : Topiramate : l’ANSM alerte les femmes enceintes sur de possibles risques
Crédit photo image de une : Syda Productions
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
En l'état je ne trouve pas ça mauvais, on peut râler que les déserts médicaux ne devraient pas exister mais c'est le cas et il faut bien trouver des solutions rapides.
Mais bon, le pharmacien va vite être à court de solution, les médocs sans prescriptions efficaces, il n'y en a pas tant que ça.