Je suis allée voir Un bonheur n’arrive jamais seul sans attente particulière : une énième comédie sentimentale, bon, sûrement sympathique, probablement pas extraordinaire… Et en fait, j’ai passé un super moment. Alors voilà ce qu’on va faire : je vais exposer tout ce qui m’a plu dans ce film, et ensuite c’est à vous de voir si ces ingrédients vous semblent prometteurs.
Les acteurs
Je ne vous cache pas que je n’étais pas si enthousiaste que ça à l’idée de voir Gad Elmaleh camper le rôle du personnage principal : je le trouve très drôle et chacun de ses spectacles me zigouille les zygomatiques, mais en tant qu’acteur, il m’a rarement fait forte impression. Et puis dans une comédie sentimentale, je doutais de son potentiel de séduction. Pourtant, je vous le dis tout net, je suis tombée sous le charme ! Il nous glisse bien sûr quelques vannes très « elmalehiennes » dont on ne se lassera décidément jamais, mais au-delà de ça, il dégage un charme particulier, très convaincant en pianiste menant la vie de bohème dans son studio d’artiste sous les toits de Montmartre. Tout cela me confirme que décidément, un mec qui sait jouer d’un instrument, c’est diablement sexy !
Sophie Marceau n’est pas en reste. Bien qu’elle ait tendance à m’agacer un peu d’ordinaire avec ses airs de « Je pratique le métier d’actrice de cinémâââââ, du septième âââârt », je concède bien volontiers que c’est une bonne comédienne, à la fois classe, séduisante et touchante. Mélangez-moi tout ça et paf ! Ça fait des Chocapics : un couple qui, assez étrangement, va plutôt bien ensemble, et qui dégage beaucoup de sensualité. Je pense que l’esprit du film, qui nous conseille clairement de profiter de la vie, se ressent vraiment à travers cette relation consacrée au plaisir de l’instant présent, sans états d’âme, sans prises de tête, sans projets, etc.
Un humour efficace dans une atmosphère singulière
Mince, je me rends compte après avoir écrit tout ça que je n’ai fait qu’effleurer l’aspect comique d’
Un bonheur n’arrive jamais seul… Et pourtant c’est avant tout une vraie comédie. Gad est amusant, bien sûr, mais c’est la totalité du film qui est emplie de gags très drôles, avec un comique de geste absolument irrésistible et des dialogues divertissants. Et disons que si vous n’aimez pas les enfants (bon, cette formulation est un peu crue : si vous n’aimez pas particulièrement avoir des gamins à proximité), quelques situations vous parleront à coup sûr !
On a donc un couple convaincant, une histoire tendre et touchante, le tout saupoudré d’humour. Mais ce qui rend le film original, c’est l’atmosphère particulière dans laquelle il nous plonge, l’univers de cet artiste à Montmartre, qui compose sa musique et vit au jour le jour. Ce n’est pas un hasard si on pense souvent aux Aristochats dans ce Paris rythmé par le jazz, et normalement, après avoir vu le film, vous aurez envie de réécouter la bande originale ! Un bonheur n’arrive jamais seul est empli d’un charme rétro rehaussé par les choix de cadrage assez esthétiques, ce qui renforce le message : profitons de la vie, à chaque instant, passionnément.
De façon assez prévisible, le scénario est très convenu : ne vous attendez pas à des rebondissements en veux-tu en voilà ! Mais l’ambiance dans laquelle le film nous immerge compense cette faiblesse. Un bonheur n’arrive jamais seul réussit à être drôle, sensible et poétique, ce qui n’est finalement pas si courant ; en tout cas, moi, j’ai été conquise et je vous le recommande !
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires