Les événements se sont emballés en Ukraine depuis vendredi, où Viktor Ianoukovitch annonçait des élections anticipées. Voyant ses soutiens l’abandonner, le président a déserté la capitale samedi matin, avant d’être destitué dans l’après-midi par le Parlement : « le président Ianoukovitch s’est écarté du pouvoir et ne remplit plus ses fonctions », ont expliqué les élus.
Une vidéo circule depuis dimanche, montrant ce qui pourrait être la fuite de Viktor Ianoukovitch en hélicoptère (ce n’est pas confirmé) :
Recherché depuis ce lundi pour « meurtres de masse », l’ancien chef de l’État reste introuvable ; son propre parti l’a déclaré dimanche responsables des récents « événements tragiques ». Il aurait tenté de fuir vers la Russie selon le président du Parlement, Olexandre Tourtchinov. Ce dernier est depuis dimanche président par intérim, conformément à la constitution ukrainienne.
Ioulia Timochenko libérée
Conséquence de la prise de pouvoir du Parlement, l’opposante Ioulia Timochenko a été libérée samedi.
À la sortie de son hôpital-prison où elle était soignée pour des hernies discales, elle s’est rendue directement à Kiev, sur la célèbre place Maïdan. Les traits tirés, assise dans un fauteuil roulant, elle a été acclamée par une foule de 50 000 personnes.
Dans son discours elle a salué les « héros libérateurs » du pays :
L’ancienne Première ministre était emprisonnée depuis 2011, après sa défaite aux élections face à Viktor Ianoukovitch. Si ses partisans au sein du Parlement l’avaient proposée pour le poste de Premier ministre, elle l’a refusé dimanche. Selon l’agence de presse Reuters, cela pourrait signifier son ambition de briguer la présidence aux prochaines élections.
Et maintenant ?
Un gouvernement d’union nationale doit être constitué d’ici demain, mardi 25 février, jusqu’à l’élection présidentielle anticipée qui aura lieu le 25 mai.
N’oublions pas un autre risque qui plane sur l’Ukraine : selon son président par intérim, elle serait proche du défaut de paiement. Dans une allocution télévisée dimanche, Tourtchinov a dénoncé la gouvernance de Viktor Ianoukovitch et de son premier ministre, qui aurait « ruiné le pays ».
« Nous sommes prêts à un dialogue avec la Russie, en développant nos relations sur un pied d’égalité (…) et qui respecteront le choix européen de l’Ukraine » a résumé le président par intérim. « J’espère que cette orientation sera confirmée à la présidentielle. »
Les Commentaires
Et encore ! Il était en train de se construire une autre maison très grrraaaaaaaaaande, sauf qu'il a obligé qu'on abattent des arbres centenaires alors qu'ils étaient protégés... ????? ??????? !