Qui va aux soldes en toute quiétude sans avoir peur de sa prochaine ? Les filles, mentalement préparées grâce à plusieurs saisons de Koh Lanta et de catch sur NT1 savent désormais te faire subir le pire pour t’éviter l’affaire du siècle. Qui sont-elles, comment les reconnaitre ?
1 – La stalkeuse
La stalkeuse se reconnait très facilement : elle te suit méthodiquement tout au long de ton parcours dans le magasin. Les strings ? Elle en est. Le bac à soldes spécial chaussons fourrés ? C’est son dada également. Après avoir furieusement atterri à tes côtés quand elle a découvert qu’à ta droite se trouvait le portant -70%, elle n’a plus qu’une idée en tête : t’arracher la bonne affaire. Elle guette donc ton panier avec fébrilité, te pousse quand tu observes une robe pour voir si elle ne peut pas dégoter la même. L’angoisse.
Stratégie pour la dégager : lui tendre ton panier l’air frondeur, en disant bien fort « Bah vazy sers-toi », regard qui tue et air de mépris. Comme les stalkeuses sont bien souvent des nanas peu en confiance (obligées de suivre un hypothétique gourou pour faire de bonnes soldes), il y a fort à parier qu’elle ne touchera jamais à ton panier. Au moins, ça la calmera.
2 – Celle qui est venue car il y avait de la lumière
Les soldes, c’est combatif. Vision précise pour débusquer les produits tapis au fond d’un bac de rabais, mains agiles pour attraper un gloss à la volée… Et parmi toutes ces harpies dont tu fais partie : une fille là, tranquille, qui regarde bien lentement chaque produit, qui se balade dans le rayon avec la lenteur d’un phacochère unijambiste un soir de pleine lune, et qui après avoir tourné 14 fois dans le magasin… ne va rien acheter. Normal : elle a vu la lueur du néon et l’agitation de ce nouveau monde, elle est rentrée sans avoir la moindre idée que c’étaient les soldes. En clair : elle te casse les bonbecs à errer alors que tu as des choses sérieuses à faire.
Stratégie pour lui remuer le fessier :
objectivement, cet individu ne répond pas bien aux stimulis agressifs (coups de coude, cassage de tibia) et reste prostré et muet dans son rayon. Rester zen en se disant qu’elle ne risque pas d’embarquer du Chanel en promo est encore la meilleure solution.
3 – Celle qui joue sa vie pour une jupe
Cas hautement fréquent : la grosse malade qui, bave aux lèvres et griffes dehors, a décidé de te pourrir la vie en dégommant tout sur son passage pour arriver au graal : la réduc la plus avantageuse. Généralement d’allure un poil psychorigide (lèvres pincées, fesses serrées), l’ultimate soldeuse pousse frénétiquement les cintres de TOUS les portants de manière infiniment stressante (tu entends à des mètres à la ronde son shlak shlak shlak méthodique) pour observer chaque fringue.
Si tu as le malheur de te trouver sur un même coeur de cible, elle n’hésite alors pas à te pousser ou te faire comprendre que les soldes, c’est SON truc, et qu’elle n’hésiterait pas à t’égorger avec une cuillère si tu osais l’affront de prendre ce vêtement avant elle. A la caisse, au lieu de faire la queue comme tout le monde, elle continue d’épier tout le magasin avec un air de psychopathe, au cas où une autre cliente (« ces traînées ») aurait trouvé un truc croustillant.
Stratégie pour lui rabattre le cintre : coups de coude dans la colonne vertébrale quand tu passes à côté, ne pas bouger quand elle essaye de te prendre la place (regard qui tue en option), lui montrer qui est le patron. Avec elle, tous les coups sont permis, même lui mettre un antivol dans le sac. On déconne pas avec les soldes.
4 – L’angoissée chronique
Nan mais, c’est les soldes. Comment vais-je survivre dans ce monde de brutes ? Va t-on se moquer de moi si je prends un article trop peu soldé ? Suis-je le dindon de la farce d’un reportage de Confessions Intimes ? Comment repérer les affaires avant les autres ? La vie est vraiment trop injuste, j’ai des bouffées de chaleur devant ce stand Shiseido.
Voilà comment résumer la pensée de l’angoissée chronique, aka celle qui panique mais qui va tout de même t’en faire baver. De peur de rater des occaz ou parce qu’elle est persuadée que la vie est peuplée de gens malfaisants et diaboliques, elle n’hésite pas à prendre toute la place devant un rayon, quitte à étendre ses ailes tel un albatros libre, et regarde tout frénétiquement. Elle prend donc dans sa main les 5 vernis qu’il reste, même si elle ne les achètera pas, juste pour être sûre qu’elle n’a pas laissé passer l’affaire de sa vie. Au bout du compte, après une heure de lutte pour que tu puisses apercevoir quelque chose, elle s’en va sans avoir rien pris.
Stratégie pour la faire craquer : en la poussant un peu vaillamment, il y a de fortes chances que son angoisse augmente et qu’elle finisse donc par perdre ses légumes, là dans un rayon, et batte en retraite.
En clair, griffes dehors et déconsidération totale de l’humanité, te voilà prête à reconnaître ces folles furieuses, et te défendre. Dans l’opération, n’attaque pas d’autres madmoiZelles, et enclenchez un signe de reconnaissance. Il ne faudrait pas bâillonner dans une cabine vos copines de forum. Vous voilà prévenues
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Les Commentaires
T'es sure qu'on a fait les mêmes soldes ? J'ai trouvé des trucs franchement bien a des prix trés abordables/avantageux
Perso je suis plutot "la chanceuse" celle qui trouve des bonnes affaires en furetant sans but isco: (et aussi celle qui craque trop sa CB...)