Aller en soirée, c’est cool. C’est l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, d’élargir son cercle de connaissances (un peu comme sur Google +, sauf que là ça marche)… Avant d’aller faire la fête jusqu’au bout de la nuit, tu passes peut-être carrément trois heures à réfléchir à comment tu vas t’habiller, et quatre à te préparer. Mais parfois, tout cela n’est qu’une perte de temps.
Typologie de ces soirées où, finalement, tu aurais peut-être mieux fait de rester seule au fond de ton canapé à mater des rediffusions de Derrick.
Les soirées où tout le monde se hait
Tu es toute excitée ce soir. Et pour cause : tu pends la crémaillère ! Pour ce grand moment, tu as pris soin d’acheter des guirlandes en papier et d’inviter tou-te-s tes ami-e-s trois semaines à l’avance.
Non.
Bien mal t’en a pris : deux d’entre eux étaient en couple, et ont rompu violemment la veille. Bien sûr, tu ne peux pas en désinviter un de peur de le blesser. La soirée sera donc rythmée par leurs piques assassines et même, dans le pire des cas, par de haineuses disputes.
Tout le monde sera tendu à cause de cette histoire et personne n’osera rigoler, parler ni même respirer. Finalement, la mauvaise humeur contaminera tout le monde. Ta meilleure amie se fâchera parce que ton cousin lui a mis son coude dans l’œil, ton cousin se défendra en t’accusant d’avoir un appartement trop petit, et ton pote d’enfance te défendra parce qu’il dort là ce soir.
Si tu as de la chance, cela finira même en bataille de bouffe. Et comme tout le monde fuira en catastrophe, c’est toi qui devra nettoyer toute seule. Même ton pote d’enfance aura trouvé un plan pour la nuit.
Les soirées où tu t’es complètement plantée dans le dress-code
On a tous un jour vécu ce grand moment de solitude.
Tu es invitée à une soirée costumée, et tu as décidé de jouer à fond la carte de l’autodérision en enfilant un énorme costume de canard, avec bec et palmes à l’appui. Fière de toi, tu sonnes à la porte, mais quand on t’ouvre, surprise : personne n’est déguisé.
Pourquoi cette erreur ? Un petit malin t’aura fait une blague, ou tu auras confondu avec la soirée de la semaine suivante, ou tu en auras tout simplement rêvé, à moins que le reste des convives ne se soit dégonflé. Toujours est-il que tu es là, devant une quinzaine de paires d’yeux qui t’observent fixement. Même si à ce moment-là tu décides d’aller te changer, tu resteras toute la soirée la weirdo qui est arrivée déguisée en canard.
Ou encore, tu peux choisir le thème « Halloween qui fait peur » au lieu du thème « Halloween bitch ».
À noter que le problème existe aussi dans un autre style. Rien de plus gênant que d’enfiler une jolie robe, de faire péter le maquillage de star et d’avoir l’élégance d’Audrey Hepburn, et de se retrouver au milieu d’un demi-squat à fumer des joints avec les potes baba-cool de ton copain qui ne t’avait pas prévenue. À l’inverse, personne n’est à l’abri de se retrouver en jean troué et baskets sales au milieu d’une soirée mondaine.
Un mauvais choix vestimentaire peut détruire une soirée. Et le pire, c’est que même si on y va tout nu, on a de fortes chances de passer un mauvais moment.
Les soirées où personne n’est bourré sauf toi
Ne se le cachons pas : parfois, on boit. Et parfois, on boit trop. S’il n’est pas forcément gênant d’être pompette quand tout le monde autour de toi l’est aussi, il y a une limite au-delà de laquelle ce n’est plus supportable.
Ce sont ces fameuses soirées où tu n’as même pas le temps de passer un bon moment, tant l’ivresse monte vite. À 23h, quand tout le monde en est à son deuxième verre, tu es déjà en train de vomir dans les toilettes. Tu deviens l’alcoolo attitrée de la soirée, celle qui s’est avalée une bouteille entière alors que tous les invités sont à peine joyeux.
Jusqu’à ce que tu trouves le moyen de rentrer chez toi en rampant, tu seras condamnée à supporter les regards de pitié de ton entourage. Pire encore : tu passeras les trois jours suivants à traîner une gueule de bois carabinée, mâtinée de cernes de trois mètres de long et d’un teint jaune pipi.
Les soirées où tout le monde est bourré sauf toi
La situation inverse est aussi agaçante. Mettons que tu ne boives pas. Par conviction, parce que c’est toi qui conduis, parce que tu es sous antibiotiques, parce que tu l’as promis à ton lama domestique… il y a plein de bonnes raisons de ne pas boire.
Toujours est-il que ce soir, tes potes n’ont pas pris les mêmes résolutions que toi. Alors qu’ils sont tous en train de ricaner comme des crétins en se balançant des blagues pas drôles, toi tu es assise sur un canapé et tu t’ennuies.
Le problème dans ces soirées, c’est qu’il est difficile de s’occuper, car la dimension sociale n’entre plus en ligne de compte : les bourré-e-s ne se comprennent qu’entre bourré-e-s. Si tu essayes d’engager la conversation avec un invité, rapidement, un second, tout aussi alcoolisé que le premier, viendra te pousser en meuglant « mais l’écouteuh pas il est bourréééé ! ».
On va pas s’entendre.
C’est finalement quand l’ensemble des invités aura entamé une partie de strip-Twister-loup-garou (dont tu n’as pas vraiment compris le concept),que tu décideras de t’éclipser sans que personne ne s’en rende compte.
Les soirées où tu es la seule fille
En théorie, être seule au milieu d’un harem de mecs, pour certaines d’entre nous, c’est le rêve. En pratique, c’est parfois moins drôle.
Quand tu arrives seule, ou avec un garçon, et que l’appart où se déroulent les festivités est rempli d’hommes, tu peux ressentir comme un petit malaise. Pour peu que quelques-uns des mecs présents soient en manque de compagnie féminine, il y a de quoi te sentir comme une côte de boeuf au milieu d’une fosse aux lions. Pense aussi aux hommes qui sont intimidés par les femmes : pour eux, le stress engendré par l’idée de te parler est doublé puisque tu es la seule et unique femme présente.
Le simple fait d’être la seule à ne pas avoir un service trois-pièces peut suffire pour que toutes les attentions soient tournées vers toi. Et à moins d’être une attention whore, c’est un peu dur à vivre.
Les soirées où il n’y a rien à boire ni à manger
Ton hôte est bien gentil, mais pas très prévoyant. Plus préoccupé par sa playlist et par l’animation que par les besoins de base de ses invités (du genre : ne pas mourir de faim), il n’a pas prévu assez de nourriture ni même assez de boisson pour tout le monde. En tout, il a pris : un paquet de chips, deux bouteilles de vin, et une bouteille de Coca. Pour quinze.
Très vite, vous vous retrouvez sans rien à avaler. Et bizarrement, quand on a pas de quoi s’occuper les mains, la conversation devient tout de suite plus gênante (ne vois là aucune allusion sexuelle, voyons). Très vite, quelques téméraires décident de partir en quête d’un endroit ouvert pour faire des provisions. Comme ils tardent à revenir, la moitié des convives partent parce que c’est pas tout ça mais ils ont cours/boulot/poney aquatique demain. La soirée se termine à cinq personnes et évidemment, ce sont cinq personnes qui se connaissent à peine et qui n’ont rien en commun. Ambiance.
Je sais que j’ai ravivé là des spectres douloureux. Les choses que craignent toutes les fêtardes aguerries. L’idéal, c’est encore de prévoir une solution de repli dans le cas où tout part en cacahuète. Je te conseille le jetpack : c’est fiable, discret, et tu ne risques pas d’avoir de problèmes d’embouteillages.
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