C‘est un t-shirt dégainé un matin de septembre qui nous a fait nous poser la question : on en est-où du prince charmant ? Parce que c’est vrai, personne ne pense à mettre à jour la définition du monarque preux et glamour. Du coup, un tas de fakes ont tout cassé nos beaux dessins de l’homme idéal. Alors halte aux imposteurs, attelons-nous à retracer les contours du bon, du vrai Prince Charmant certifié CALIPRINCE en détaillant quelques profils princiers connus.
D’où vient-il ? Son père, le bon roi du chocolat, lui a transmis la recette du biscuit fourré avant de trépasser sur le champ de bataille. Lu, jeune et farouche, a alors enfourché son destrier en chocolat blanc pour défendre son secret, allant à la rencontre de son destin, et au passage des veuves si possible pas trop moches et éplorées. Le Prince de Lu semait à travers monts et vaux sa royale graine de céréale que des donzelles en pamoison recevaient avec plaisir. En somme, il a inventé la beau gosse attitude quoi.
Pourquoi on l’aime avec tendresse : Parce qu’il a une coupe au bol blond cendré, un nez aquilin et le regard azuléen. Sans le savoir, il a défini les contours du beau gosse moderne. Y’a qu’à voir les minois des mannequins RL aujourd’hui, y’en a pas un qui ressemble pas à « Lulu », comme le nommait affectueusement sa nourrice.
Le bémol chez lui, c’est qu’avec sa gueule d’amour et sa recette du biscuit bien fourré, il en a un peu oublié de traîner dans les bouquins, total le mec est pas un aiglon d’intelligence. Les jeux de l’amour lui ont fait tourner la tête, et sa vie s’est concentrée sur la quête du biscuit parfaitement fourré, au sens propre comme au figuré. A la fin de sa vie, il en a d’ailleurs perdu la ganache, plongé dans des formules secrètes du chocolat parfait.
Néanmoins, Lu a fait un leg non négligeable au monde moderne, un héritier vivant qui a défendu son secret avec noblesse au sein de l’émission secret Story, j’ai nommé le Sieur John David. L’enfant est le fruit d’un savoureux mélange entre le Prince et Granola, la seule biscuite d’origine céréale qu’il ait jamais vraiment aimée.
Nota Bene : On doit aussi à Lu l’expression tremper son biscuit, dont la signification est restée la même à travers les époques.
D’où vient-il ? Peu orthodoxe, ce prince apparu sur le tard a donné un coup de fouet à la définition princière élaborée par les personnes travaillant au dictionnaire. Descendants de Louis XIV, les parents de the Fresh Prince ont décidé de le mêler directement au peuple avant d’avoir quelques ennuis comme ça s’était déjà produit auparavant. Arrivé à l’âge de raison, son éducation a été reprise en main par une famille bourgeoise, les Banks.
Le prince de Bel Air : charmant grâce à sa gestion impec’ du stress
Pourquoi on l’aime d’amour : Le Fresh Prince of Bel Air casse les codes, un peu comme son homologue installée sur son Ferrero Rocher, Stéphanie de Monaco. Il y a chez lui cette désinvolture qui laisse rêveur, et surtout ce talent de médiation qui fait oublier qu’il a les oreilles bigrement décollées.
Aussi, le Fresh Prince a la danse dans le sang, et c’est toujours rassurant – va savoir pourquoi – qu’un souverain sache danser. Le Prince de Bel Air est un idéal masculin grâce à sa désinvolture, son talent de conteur et, évidemment, son succès professionnel. En effet, en plus de sa couronne, il a d’autres casquettes, notamment celle de comédien, qui lui permet de rester en prise avec le peuple dont il est le souverain. Grâce à ses qualités d’écoute, le Prince de Bel Air coule aujourd’hui une existence loin de celle tourmentée qu’a connue son ancêtre Louis.
Nota Bene : Un roi qui sait danser c’est rassurant, c’est pourquoi j’appelle tous les américains à voter Obama.
D’où vient-il ? Petit frère du Prince de Lu, Pepito n’a jamais su faire le poids face à ce frère qui prenait toute la lumière. Né au moment où son père était occis par un ennemi, Pépé’ a bien tenté de s’imposer, mais Lu bénéficiait de l’admiration inconditionnelle de sa mère – qui au passage avait des attitudes limites limites avec son grand fils. Esseulé, Pépé est parti refaire sa vie au Mexique, où il a rencontré le fabricant de biscuits mous qui allait donner un sens à sa vie.
Pourquoi on l’aime d’affection : Pepito a ce petit côté prince manqué qui a contribué à forger son caractère plein d’humilité. Grâce à la nouvelle vie qu’il mène hors du royaume, Pepito a grandi, s’est laissé pouss’tache et s’est épanoui grâce à Tagada, sa compagne d’origine indienne. De cette histoire avec sa douce rencontrée lors d’un voyage organisé dans le Wihomin, sont nés trois Dragibus et une langue acidulée au caractère bien trempé.
Et quand il reçoit ce frère autrefois tant envié, Pépé mesure la chance qu’il a de couler une existence au chocolat au lait, loin du monde des affaires, là-bas dans sa ferme du Nouveau Mexique. Vivant des royalties qu’il perçoit sur chaque Pepito Roll fabriqué, Pepito est comblé.
Nota Bene : Dommage qu’il soit pris, j’en aurais bien fait mon goûter. Ha.
D’où vient-il ? Eric est victime d’un naufrage en pleine mer qui l’oblige à mettre entre parenthèse sa carrière de prince. Echoué sur une plage, il attend tranquillement qu’on vienne le sauver ou qu’on lui serve une petite mousse, lorsqu’arrive à ses oreilles le son d’un chant mélodieux dont il tombe amoureux.
S’en suivra un combat sans merci entre les prétendantes à ce bon parti, combat auquel prendra part Ariel, la gentille petite sirène. Dans une version, c’est elle qui gagne à la fin, dans une autre elle se fait souffler sa place par une plus maligne qu’elle et finit écume dans la mer till the end of the road.
Eric est ce qu’on appelle « un prince boulet »
Pourquoi on l’aime (pas) : Eric est ce qu’on appelle « un boulet » doublé d’un rustre. Il ne rappelle pas Ariel qui l’a sauvé de la noyade, ne la calcule même pas alors qu’elle renonce à ses branchies et à sa voix sublime par amour pour lui, et la laisse se tuer dans la version du conte non retouchée par Disney.
En somme, avec lui on est un peu face à un prinçouille pantouflard, qui aime bien son petit confort et laisse Ariel faire tout le boulot de logistique pour rendre leur histoire possible. Serait-ce lui qui a fomenté la révolte princière ? Depuis lui, les princes sont mous du genoux, pâliches et ne guerroient plus pour nous. Boarf, ils sont tristes. Les Ariel que nous sommes ont du mouron à se faire.
Nota Bene : De toute façon, un prince qui ressemble à Greg le millionnaire, de base c’est louche.
D’où vient-il ? Shrek est un ogrichon végétarien, c’est-à-dire un ogre couleur cornichon qui ne mange pas d’enfants. Il vit paisiblement dans sa forêt jusqu’au jour où il est envoyé vers son destin, qui est de rencontrer Princesse Fiona. Le bon Shrek passe alors de mangeur d’oignon cru à amoureux, ce qui même physiquement parlant implique un investissement au niveau buccal. Un preux chevalier qui refoule du goulot, on n’a jamais vu que c’était efficace… La suite on la connaît, il se marièrent tout ça. Mais comment se peut-il que de prince charmant on passe à prince… vert ?!
Pourquoi on l’aime (bien) : Shrek, c’est un mec sur qui il faut miser en visant le résultat, sans regarder d’où on part. En trois coups de cuiller à pot, il doit avoir oublié ses manières de rustaud personnage pour concurrencer Charming, le prétendant à la couronne, à la reine et au royaume.
Sociologiquement, il représente une ascension intéressante, puisqu’il démarre du ban de la société pour finir à sa tête, en change les codes et rétablit l’ordre et la justice. Le bon gars, quoi. Et puis il nous file aussi une sacrée leçon d’humanité, puisqu’il est préféré à Charming pour son bon sens et son courage, le genre de trucs qui calme les langues de bitch. Shrek est le prince des filles qui voient le long terme, un prince « à potentiel ».
Nota Bene : Chaque homme un peu vert est peut-être un prince en devenir. Garde l’oeil ouvert !
Evidemment, notre recensement des princes qui valent le détour est non-exhaustif, puisque chaque jour fait et défait de nouveaux candidats au titre de Prince Charmant. Nous avons bien pensé à une défintion « sur le terrain », mais cela aurait impliqué d’essayer physiquement tous les prétendants, et logistiquement c’était difficile à mettre en place.
Cela dit, nous espérons avoir dessiné dans ses grandes largeurs les contours de ce candidat que nous cherchons toutes à travers les âges et les époques.
Et pour terminer, si aucun des profils de cette typologie ne t’a séduite, tu peux creuser dans la liste qui suit : Albert de Monaco, beau gosse inside ; Aladin, beau gosse outside ; La Bête, ex-beau gosse qui a pris une leçon d’humilité ; ou encore Simba, beau gosse pour lionnes.
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires