Que ce soit pour des raisons économiques ou par envie de partager son logis, la colocation est une expérience que tout le monde peut être amené•e à vivre.
La coloc, c’est un peu comme les organes génitaux : il y en a de toutes les formes et couleurs (ne googlez JAMAIS « blue waffle »), pour tous les goûts (surtout si vous mangez beaucoup d’ananas) et avec toutes sortes de pratiques et habitudes (C’est mon choix). Petite typologie, donc…
— NB : Étant une amoureuse de la nourriture, j’ai trouvé ça très faim fin de comparer les types de colocation à des plats.
La colocation Erasmus
Pour de nombreux et nombreuses étudiant•e•s en Erasmus, la colocation est le logement idéal pour profiter à fond de l’expérience. Ça part d’un bon principe (plein de gens de nationalités différentes vivant la même expérience réunis ensemble sous un même toit, l’esprit Erasmus avec un cœur pailleté), et puis souvent ça part en eau de boudin (et je suis végétarienne, c’est pour dire).
Je comparerai la colocation Erasmus à de la macédoine de légume.
Miam, une salade ! C’est sain et ça change des pâtes. Et puis en fait, tous ces petits légumes réunis ensemble :
- Ça donne un truc un peu dégueu visuellement. L’hygiène dans les colocs Erasmus, ce bel oxymore…
- Ça ne va se mélange pas forcément bien avec
la nourriture localeles locaux. Dommage quand on sait que l’aventure Erasmus c’est aussi de découvrir un pays. - Mais c’est vraiment pas cher (les conserves, ce concept approuvé par tonton radin-malin), et c’est tout jovial et coloré
de vomi
La colocation avec une personne âgée
Le principe est simple : permettre à des personnes âgées en manque de relations sociales d’accueillir des étudiant•e•s ayant des difficultés à trouver un logement (oui Paris c’est de toi que je parle). Super concept ou idée foireuse ? Chacun ses goûts ! Il s’agit là encore d’un bon plan économique et surtout d’une manière douce de quitter le cocon familial. Au programme : découverte inter-âges, partage, mais aussi hétérogénéité en tous points.
La colocation avec une personne âgée, c’est un plat sucré-salé, ça ressemble à l’idée d’un grand chef mais ça ne plaît pas à tout le monde. En plus :
- Si un seul ingrédient (vieux trop présent ou jeune trop fêtard) est sur-dosé, ça part en cacahuète (sucrée ou salée, c’est selon).
- N’être qu’une pointe de sel dans un océan de chocolat noir peut être triste à la longue. Eh oui, tu vis chez quelqu’un plus que tu partages ton chez toi.
- Mais c’est vraiment pas cher, c’est original et qui sait, ça peut même être très une très bonne expérience de vie.
La colocation avec ses meilleurs potes
Faire une colocation avec ses meilleurs potes, c’est un peu comme l’idée géniale que tu as à 4h du matin. Il y a la théorie, il y a la pratique. Perso j’ai tendance à avoir la gueule de bois.
Je dénonce
Pour prendre une comparaison avec de la nourriture, la colocation avec des amis que c’est un peu comme se lancer dans l’élaboration de macarons fait maison :
- On est persuadé•e que ça sera super bon mais c’est très compliqué de réussir déjà à trouver la cuisine (alias le proprio) qui acceptera d’héberger une colocation.
- Si tu découvres subitement une allergie à l’un des ingrédients, genre un de tes amis (monsieur Lactose) qui s’avère être un flemmard du ménage, la recette devient un gros fail.
- Mais si tu es un as de la cuisine, ce sera sans doutes l’une des meilleures idées de ta vie de t’être lancé•e dans cette aventure (
Cyril LignacMargaux Palace forever).
La colocation avec des inconnu•e•s
À l’heure des nouvelles technologie et de l’Internet mondial, trouver une colocation en ligne, c’est un peu comme y trouver l’amour : très banal. Une petite annonce, 3 SMS échangés et une visite plus tard, te voilà déjà à partager le budget « PQ et produit vaisselle » avec de gentil•le•s inconnu•e•s.
La colocation avec des inconnu•e•s, c’est un peu comme de la cuisine moléculaire. Ça peut faire peur, ça peut intriguer, ça peut être une aventure. En trois points…
- Ce n’est pas que tu aimes ou que tu n’aimes pas, plutôt que tu ne sais pas à quoi t’attendre. Moi je trouve que les pizzas, c’est quand même plus rassurant.
- Dans tous les cas, ce sera surprenant. Tout comme il est inhabituel de manger des carottes sous forme de bille en gelée, il l’est de se retrouver en pyjama pilou pilou de bons matin face à des gens d’habitudes et de vies différentes.
- Mais tu n’es jamais à l’abri de finalement faire de très bonnes rencontres car, après tout, quand on partage ses toilettes, sa cuisine, son salon et parfois même un morceau de son intimité (mur mitoyen et parties de jambes en l’air ne font pas bon ménages), on peut partager l’amitié aussi ! ♥
Et toi, qu’en penses-tu ? Quelles ont été tes plus belles expériences de colocation ? Ou au contraire, les pires ? C’est quoi ton plat préféré ?
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Les Commentaires
Je m'explique: je partais en Erasmus en Italie, absolument pas dans l'idée de faire une colocation (j'en avais un peu peur), mais c'est tout ce que j'ai pu trouver, deux jours avant mon départ. Et c'est tant mieux !! Je n'étais pas avec d'autres erasmus, mais avec deux italiennes et une indienne, qui étaient adorables et ça s'est très bien passé. (puis je pouvais à la fois pratiquer mon italien et mon anglais, que demander de plus !)
En revanche, je connaissais plusieurs personnes en colocation erasmus, c'était pas forcément de tout repos... Et surtout très propre !
La colocation comporte des risques, et même si j'ai été très heureuse de mon année italienne en coloc, je n'ai pas voulu réitérer l'expérience en rentrant en France. Je ne voulais pas trop pousser ma chance
Mais si mon projet de partir en Irlande prochainement se concrétise, je me tournerai très certainement vers une coloc!