S’il y a bien une chose plus pénible à supporter que la non-éviction de Ramon, le Barcelonais au sourire suintant l’overdose de haschich qui s’accroche tel un morback au micro de la Nouvelle Star, ce sont les twitters potaches. Véritables torche-culs chronophages, ces twitters s’imaginent être drôles quand tout ce qu’ils inspirent, c’est l’envie de se démembrer.
A l’origine : le twitter LanguedePute dont la principale fonction était de balancer ragots purulents et rumeurs sur les soirées blogo-parisiennes. Rapidement, les deux auteurs tournent en rond et sont à deux doigts de voir leur identité révélée. L’humour de LanguedePute devient inférieurement proportionnel au risque d’être découvert, obligeant le duo à s’éclipser. Durée de vie : 4 mois.
Arrive alors son héritier, plus axé réseaux sociaux, qui s’amuse à répertorier les piques balancées à droite à gauche.
Par exemple, Tweet_clash avait ce super pouvoir de repérer les clashs « sous-entendus » pour les révéler au grand jour en balançant des noms directs. Un vrai travail de fourmi putassière.
Comme nous le savons depuis 1987 – date de la création du magazine Voici – les discordes sont addictives. Tweet_clash se gargarise de la bile rance des uns et des autres, et si c’est parfois divertissant, le côté fouille-merde prend souvent le dessus (et l’internaute se sent sale).
Vient ensuite les twitters relous, ces bots humains détecteurs de mots-clés qui vous font des replies à tour de bras.
Exemple n°1 – Vous avez le malheur (ou l’inconscience) de twitter : « Mais où se trouve Trifouillis-les-Oies ? », on vous répondra :
Exemple n°2 – Vous êtes au fond du gouffre, c’est la cinquième journée pourrie consécutive de la semaine, et vous ne pouvez réprimer un « quelle vie de merde ». Heureusement pour vous, vous venez de gagner un nouveau follower :
Enfin, les twitters graveleux, ou comment nous étions tranquilles avant que les bourrés du Macumba ne découvrent l’ADSL :
Néanmoins il existe un genre mignon et absurde, comme le twitter Horloge Parlante, probablement né dans une région pluvieuse un soir d’ennui :
Ou le twitter absurde tout court, mon préféré :
Parfois je me demande ce qu’on faisait quand Internet n’existait pas.
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Les Commentaires
MDRRRRRRRR j'arrive pas à m'en remettre de celle là....