En revoyant Twilight aujourd’hui, on peut s’amuser de la représentation d’Edward Pattinson, stéréotype du jeune éphèbe torturé à la peau livide et aux sourcils soigneusement dessinés. Si ce premier rôle (enfin, pas tout à fait) semblait être fait sur mesure pour Pattinson, la réalité est tout autre : l’acteur a dû passer par la case relooking pour devenir le Edward que nous connaissons tous.
« Il n’était pas en grande forme physique, car il passait tout son temps au pub«
Pour célébrer les 15 ans de la sortie de Twilight, chapitre 1 : Fascination, Catherine Hardwicke a évoqué certains secrets des origines du film dans le podcast Happy Sad Confused de Josh Horowitz, comme le rapporte EW!. La réalisatrice a révélé que quatre ans après Harry Potter et la Coupe de feu, le choix de Robert Pattinson pour adapter cette nouvelle saga littéraire adolescente ultra-lucrative au cinéma était loin d’être une évidence pour les producteurs de Twilight. La cinéaste s’est rappelée :
Lorsqu’il est arrivé chez moi, il portait une frange noire en guise de coiffure et n’était pas en grande forme physique, car il passait tout son temps au pub. Je me suis dit : ‘ça marche dans la vraie vie, et ça marche à l’écran’, mais je devais en être sûre. Bien sûr qu’en tant que personne, il m’avait eu, mais je devais être certaine qu’il passerait bien à l’écran.
« Tu penses que tu peux le rendre beau ? »
Des années plus tard, alors que tous les directeurs de casting et les marques de luxe se l’arrachent comme acteur ou comme mannequin, il est difficile de croire que Robert Pattinson a failli passer à côté du rôle qui a lancé sa carrière, précisément, parce que des producteurs ont estimé qu’il n’était pas assez beau.
Si la réalisatrice évoque un premier casting loin d’être convaincant, on connait même l’histoire du point de vue de Robert Pattinson : dans un entretien pour GQ, le comédien britannique a confié qu’il s’était rendu à cette audition sous l’effet d’un cachet de Valium pour lutter contre l’anxiété. Hardwicke raconte :
« Je les ai envoyées à Summit et [Robert] les a rencontré. Ils m’ont rappelé en disant : ‘Tu penses que tu peux le rendre beau ?’, j’ai répondu : ‘Oui, vous avez vu ses pommettes ? On lui fait un relooking complet dont les cheveux, il va commencer la muscu et il sera superbe’. Mais au départ, ils n’y croyaient pas. Il y est allé avec un T-shirt tâché… C’était Rob. »
Si la trajectoire de Pattinson est particulièrement passionnante, c’est précisément que l’acteur lutte depuis des années pour, en quelque sorte, casser ce relooking opéré pour Twilight. Longtemps associé à un beau gosse lisse aux allures d’émo, l’acteur a, depuis, fait ses preuves dans une filmographie incroyablement riche, avec des films comme Good Times des frères Safdie ou The Lighthouse de Robert Eggers.
Quant à la question de sa beauté, les producteurs de Twilight n’auront sûrement pas réussi à le faire complexer : depuis, Robert Pattinson a été sacré plus bel homme du monde en 2020. Bim.
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Les Commentaires
« Tu penses pouvoir le rendre beau ? " » "Oui, il n'y a qu'à lui peinturlurer la gueule en blanc et lui mettre et des lentilles jaunes fluo, ça fera le job t'inquiète !"
Jamais compris les lentilles dans ce film, c'est catastrophique et amoche tout le monde (hors la soeur Alice, qui arrive à rester super mignonne malgré ces trucs). Franchement, ils auraient dû garder uniquement les lentilles rouges pour les phases de fureur, et ne rien mettre le reste du temps, ou bien des lentilles avec quelques paillettes dorées autour de l'iris, mais pas ces trucs ! Les lentilles marrons de Kirsten Stewart passent très bien par contre (mails ils avaient vraiment une obsession pour les iris, on s'en fiche qu'elle ait les yeux marrons ou bleus, le seul avantage de ces lentilles c'est qu'il est plus facile de dissocier Kirsten Stewart de son rôle). Je me demande si le fait de ne pas pouvoir voir ses yeux n'a pas joué dans sa réputation d'actrice inexpressive, tiens.