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Société

Un an après, le fonds financier « She decides » plus que jamais nécessaire pour défendre le droit à l’avortement

Suite aux décisions de Trump menaçant l’accès à l’avortement dans le monde, de nombreux gouvernements et organisations ont lancé le 2 mars 2017 le fonds de soutien « She decides ». Un an après, le combat reste d’actualité.

Mise à jour du 2 mars 2018 – Il y a un an, le mouvement She Decides était lancé pour contrer l’offensive de Trump sur le droit des femmes à disposer de leur corps.

« Depuis juillet 2017, 40 000 personnes et 100 organisations ont signé le manifeste SheDecides, s’engageant à agir pour promouvoir cette vision. »

Des événements ont lieu depuis le 1er mars et ce 2 mars partout dans le monde, on peut en trouver la liste ici par exemple.

Rien de prévu en France, mais à défaut il est possible d’apporter son soutien à travers un certain nombre d’actions proposées sur le site.

Ça va de la signature du manifeste au don pour soutenir les associations qui défendent et rendent accessible les droits reproductifs et sexuels !

Mise à jour du 2 mars 2017 — En réaction à la mise en place du global gag rule (voir ci-dessous), les Pays-Bas et notamment leur ministre Lilianne Ploumen avaient annoncé dès la fin janvier la création d’un fonds, pour pallier le retrait des États-Unis.

Cette décision s’est concrétisée ce 2 mars lors d’une conférence co-organisée par les Pays-Bas, la Belgique, la Suède et le Danemark, qui rassemblait les pays et organisations souhaitant contribuer à ce fonds.

« She decides », un fonds de financement nécessaire

Ce fonds intitulé « She decide » pour « Elle décide » est justifié par ses créateurs pour garantir le respect des droits des femmes et filles dans le monde :

« Les femmes et les filles ont un droit fondamental de décider librement, pour elles même, si et combien elles veulent avoir d’enfants. She decides est une nouvelle inititaive globale pour la santé sexuelle et le planning familial, qui vise à protéger ce droit fondamental. »

Lors de cette conférence, le ministre des affaires étrangères belges Alexander De Croo, cité par Challenges a indiqué la chose suivante :

« Les représentants de plus de 45 gouvernements de tous les continents et plus de 400 participants issus de parlements et de la société civile ont exprimé leur soutien aux droits des femmes. Ils ont levé 181 millions d’euros pour l’Initiative globale de levée de fonds She Decides. »

On n’atteint pas encore les 600 millions nécessaires pour pallier complètement le retrait des Etats-Unis, mais c’est un premier pas, et d’autres pays devraient participer aussi. D’autres organisations ainsi que les particuliers peuvent également donner sur le site du fonds.

La France aussi s’engage de son côté

Laurence Rossignol, Ministre de la famille de l’enfance et des droits des femmes, a annoncé que la France allait renouveler son engagement auprès du fonds Muskoka qui date de 2010 et est dédié aux mêmes thématiques.

Il concerne 8 pays d’Afrique francophone, et la contribution sera à hauteur de 10 millions d’euros. Cela sera complété par un million d’euros affecté à la zone sahélienne, Niger et Tchad.

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Article publié le 24 janvier 2017 — Avez-vous déjà entendu parler du global gag rule ? Mis en place en 1984 par Ronald Reagan, ce décret n’a rien d’un gag. Il coupe tous les financements d’État aux ONG étrangères militant ou sensibilisant à l’avortement. Et cette semaine, Donald Trump lui a offert une nouvelle vie.

Ce décret, établi en 1984 par Ronald Reagan, est abrogé par chaque président démocrate, et remis en vigueur par chaque président républicain.

Tout a commencé avec Reagan, puis le décret a été abrogé par Bill Clinton, avant d’être à nouveau acté par Bush, puis à nouveau abrogé par Obama, et enfin remis en vigueur par Trump.

Cette décision met en danger la vie de millions de femmes à travers le monde. Selon le site genderhealth.org, au Nepal par exemple après le tremblement de terre d’avril 2015, ce type d’aides financières avait permis d’offrir près de 3000 examens généraux et gynécologiques, ou encore de fournir environ 800 visites pré et post natales.

Sur la photo ci-dessus, Trump signant ce décret, entouré uniquement d’hommes… Tout un symbole. À sa droite il y a Mike Pence, vice président et farouche opposant à l’avortement. Il a, entre autres, lutté pour tarir le financement du planning familial américain.

À lire aussi : Pourquoi la victoire de Donald Trump me fait peur

Une menace pour la santé de beaucoup de femmes

Selon le Huffington Post, cet argent n’était en fait pas utilisé directement pour les avortements, mais pour la sensibilisation, l’accès à la contraception, les soins pré-nataux ou encore certains programmes de soin aux personnes atteintes du SIDA.

Les grossesses non désirées et les rapports non-protégés, ce sont des fléaux qui frappent surtout les zones défavorisées et les pays en voie de développement. Et c’est une mauvaise nouvelle pour eux, puisque les ONG concernées agissaient principalement dans ces zones.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 21 millions de femmes par an subissent un avortement dangereux, rien que dans les pays développés. Cela correspond à environ 13% des décès de femmes enceintes.

À lire aussi : Si vous êtes contre l’IVG, soyez pour l’accès à la contraception

Repenser son rapport aux ONG

L’argent alloué aux droits des femmes et à leur santé, c’est un sujet qui était déjà préoccupant avant cette nouvelle.

Le 8 mars dernier, la Fondation des femmes réfléchissait aux moyens de réunir de l’argent pour les femmes. Le collectif a bien sûr réagi à cette première mesure du nouveau président américain.

Si les ONG internationales militant et agissant au quotidien pour la santé des femmes n’ont plus d’argent, elles vont être contraintes à réduire leur champ d’intervention.

Si vous étiez du genre à donner à des associations, vous savez désormais à quel point ces contributions deviennent essentielles.

À lire aussi : La Fondation des Femmes veut la #SantéPourToutes, grâce à vos dons !

La situation des droits des femmes n’est sans doute pas près de s’arranger dans le Bureau ovale. Le New York Times a d’ailleurs signalé qu’un premier cabinet de président américain n’a jamais autant comporté d’hommes blancs depuis celui de Reagan en 1981.

À lire aussi : Retour sur la Women’s March, manifestation exceptionnelle et positive


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Les Commentaires

5
Avatar de Ailaeen
25 janvier 2017 à 14h01
Ailaeen
C'est juste triste et révoltant ... Ça montre bien à quel point on a toutes et tous intérêt à aller voter si on veux pas se retrouver avec un ou une Trump au pouvoir en France qui nous fera retourner au moyen-âge et aux avortements à l'aiguille à tricoter...
2
Voir les 5 commentaires

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