Étant en ce moment en école de commerce (et donc vivant du sang et de la sueur de mes parents), l’argent est pour moi quelque chose de magique, qui changera totalement ma vie et fera de moi la plus belle des déesses (oui, j’y crois). Et même si je suis loin d’être en dèche, la majorité de mes sousous part en cigarettes, en soirées, en transports et en bouffe. Du coup, parfois, je me prends à rêver. Ce syndrome du Quand-je-serai-grande, je le vis en particulier quand je fais le tour des blogs (notamment celui de Garance Doré, qui me fait baver et déprimer en même temps tellement je suis jalouse, ou celui de Tricia, une blogueuse mode des Philippines).
Voici quelques unes des idées qui me passent par la tête.
(Attention, je sais bien que l’argent de fait pas le bonheur. Cela dit, j’aimerais bien voir ce que ça fait d’avoir toutes ces choses).
Je me trouverais un style vestimentaire
Si majoritairement mes potes me disent que j’ai déjà un style, il est loin de correspondre à mes rêves les plus fous. Je veux des robes en dentelle angéliques et trashy en même temps. Je veux des montagnes de pantalons taille haute pour cacher mon petit bidou-coca-bière. Je veux des chaussures, plein de chaussures. Je veux être capable d’ouvrir mon placard le matin et de ne pas m’habiller « par défaut ».
Depuis quelques mois, je suis en Erasmus à Maastricht aux Pays-Bas et je ne sais pas si vous le savez, mais Maastricht c’est un peu le paradis des shoppeurs : il y a des magasins de fringues, de chaussures et d’accessoires PARTOUT. En arrivant, je pensais me recréer une identité. Au final, j’ai acheté quelques t-shirts, un pull et une paire de chaussures. Wahouu !
Les Pays-Bas, c’est souvent trop cher pour ma petite bourse, et je préfère m’acheter du café (qui s’avère être en fait du déca, monde cruel) que d’aller m’affamer pour tel ou tel item de prêt-à-porter. Du coup ça fait des semaines que je fuis le centre-ville comme la peste, parce que je sais que j’y baverai pour rien. Je veux dire, pour cent mille habitants, il y a trois H&M (dont un spécial accessoires), un Zara, des galeries sur cinq ou six étages remplies de foulards, de chaussures et de sacs… Mamaaaan ! Quand je passe dans ces rues, j’ai l’impression de ne pas avoir d’identité : je veux tout, tout de suite, et ensemble si possible.
Par contre, après, quand je rentre chez moi… J’ai l’impression d’être fade. Plate. C’est insupportable. Dans ma garde-robe, j’ai tellement de styles et de couleurs différentes que je me retrouve à faire des associations parfois totalement atroces. Alors que si j’avais de l’argent, je trouverais toujours chaussure à mon pied et short à mon popotin, puisque j’aurais assez de vêtements pour recouvrir l’ensemble de la planète (exagérer ? MOI ? JAMAIS !). Tant qu’on y est, j’aurais aussi des accessoires de fous, comme un sac pour chaque jour de l’année et des bijoux pour « accessoiriser mes tenues », ce que pour l’instant je ne fais jamais, parce que 5€ pour un collier chez H&M c’est quasiment le prix d’un paquet de cigarettes.
J’achèterais des produits de beauté luxueux
Encore une fois, Maastricht me tue : des magasins de cosmétiques en veux-tu, en voilà, de Body Shop à M.A.C en passant par Chanel et Dior. Je veuuuux ! J’en trépignerais presque en me roulant sur le tapis de la salle de bain, c’est pour dire ! Ma peau étant ce qu’on pourrait appeler « une peau avec un tout petit peu de problèmes » (soit de l’acné de taré au moment des règles mais sinon plutôt sympa), je pars du principe que plus le produit est cher et luxueux, plus il est bon pour mes comédons.
Alors oui, j’aime bien les produits Yves Rocher, Nivéa, l’Occitane ou Hema (une marque Dutch très peu chère et plutôt pas mal), mais j’attends impatiemment le jour ou j’utiliserai du nettoyant visage Clinique, du mascara Bobbi Brown ou un rouge à lèvres Chanel
. Oui, c’est mon idée du bonheur, ou du moins ça y participe. Et puis quand je vois toutes les blogueuses du style « Les fiiiiiilles, il vous faut AB-SO-LU-MENT cette palette pour les yeux YSL, elle coûte que 70€ en plus », j’ai envie de pleurer. Peut-être même de mourir un peu aussi. Moi j’ai tout juste assez d’argent pour PRENDRE LE BUS les gars.
Je me ferais faire mon 2ème tatouage
Il y a moins de six mois, je me suis faite tatouer pour la première fois. Pour payer ces 180€ d’encre, j’ai servi de pigiste pour des magazines people bas de gamme jusqu’à mettre la somme demandée de côté et me faire faire mon petit « That’s the way it goes. » sur les côtes du côté droit. Depuis, je rêve de mon second tatouage en gros tous les deux jours. Et dire que je ne voulais pas croire les gens qui me disaient que je deviendrais addict !
Cela dit, les piges se font rares et la vie à l’étranger est un peu plus chère que prévue (honnêtement, beaucoup plus chère que prévue : quand ta bouteille de whisky de base se met à coûter 25€, tu déchantes pronto je te le dis). Du coup, moi qui voulais absolument garder un souvenir indélébile de ma vie ici, je vais devoir trouver une autre solution, et attendre. Ça me fout en rogne. Pour compenser, quand je serai riche, je me ferai PLEIN de tatouages – mais toujours avec goût s’il vous plaît, je reste en école de commerce, il faut un minimum de sobriété pour bosser dans le business.
Je décorerais tellement bien mon appart’ que ça me donnera envie de le ranger
Il y a une chose à savoir à mon propos, c’est que je dois être la personne la plus bordélique du monde. Mon appart’ est un amas de vêtements (propres ou non), de bouteilles de coca vides, de cours, de paquets de tabac explosés sur le sol et de chaussures dans tous les coins. Je ne vous parle même pas de la vaisselle sale, des miettes dans mon lit et tant d’autres joyeusetés, parce que ça va vous dégoûter assez vite.
Je trouve ça aussi dégueulasse que n’importe qui, mais les appartements impersonnels me donnent rarement envie de les embellir : à vivre dans un meublé, on a rapidement l’impression d’être squatteur chez quelqu’un d’autre, et c’est pas le meilleur sentiment du monde pour décorer. Et tant que ça reste blanc et moche, je n’aurai pas envie de ranger. Alors j’espère, j’attends et je me dis que quand j’aurai mon chez-moi à moi, il sera tellement parfait que ça me fera plaisir de l’organiser.
J’irais vivre à l’étranger
Oui, je sais, celui-là c’est le rêve d’un peu tout le monde. Malgré tout, depuis le collège, je me suis jurée que dès que j’aurai mon diplôme, quel qu’il soit, je mettrai un peu d’argent de côté et je voyagerai de pays en pays, de petit boulot en petit boulot, jusqu’à trouver exactement l’endroit où je veux travailler et vivre. Évidemment, ça va être compliqué et il va déjà me falloir un peu d’argent rien que pour entreprendre ce projet. Mais comme je veux vivre au Royaume-Uni, en Asie, aux USA et un peu partout ailleurs, je ne désespère pas. Je déchanterai quand je serai vieille, ridée et toute moisie, en attendant j’ai la place pour rêver tout ce que je veux. Quoi qu’il arrive, j’y tiens.
Et vous, à quoi rêvez-vous en attendant la fortune ?
– À lire également : Tout ce que je ferais si j’étais pétée de thune.
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Les Commentaires