Live now
Live now
Masquer
lovesick-serie-feel-good
Culture

Pourquoi « Lovesick » est une série qui fait du bien

Sophie a fondu comme neige au soleil pour la série britannique Lovesick, et vous explique en quoi ce programme fait du bien.

Je crois qu’un des meilleurs investissements que j’ai jamais fait, c’est mon abonnement à Netflix. D’autant plus que maintenant que j’y pense, c’est mon mec qui paye tu vois donc bon bah, en termes d’équilibre coût/profit, on est vraiment bien en ce qui me concerne.

À lire aussi : Des mesures pour booster l’entrepreneuriat féminin

On dirait que j’suis payée pour dire ça et tout hein, mais pas du tout, c’est juste que je regarde beaucoup trop de séries dans la vie et puis qu’en plus, j’ai pas fait beaucoup d’investissements dans ma vie.

Sauf un jour, j’ai mis 75€ dans un manteau en me disant ouh lala, il va au moins tenir deux hivers, et ça fait quatre ans que je l’ai et il est nickel. On peut dire que j’investis peu, mais bien. Prends-en de la graine, Jérôme Kerviel (je n’ai pas une idée précise du sens de ma blague, j’t’avouerai).

Bref, Netflix m’a permis de regarder tout Black Mirror, tout Gilmore Girls, tout The Crown, mais ça m’a aussi fait découvrir une autre série : Lovesick.

johnny-flynn En plus Johnny Flynn, celui qui joue Dylan, est aussi l’auteur-compositeur-interprète d’une de mes chansons préférées.

Pourtant, c’était mal barré. Je m’ennuyais, je cherchais un truc à regarder, je suis tombée sur le synopsis, je l’ai lu et ça disait :

« Dylan apprend qu’il est atteint de la Chlamydia, une maladie infectieuse qui se transmet sexuellement. Le jeune homme est alors contraint de revoir ses ex-petites amies afin d’éclaircir sa situation… »

Et j’ai fait, « bof, nan ». J’avais pas envie. Je boudais un truc qui parlait d’amour et d’IST. Avec le recul, je me dis que je devais pas être dans mon état normal eeeeeet maintenant que j’y pense, effectivement, j’ai eu des problèmes digestifs vénères dans l’après-midi qui a suivi.

Comme quoi. Tout s’explique.

J’avais pas envie. Je boudais un truc qui parlait d’amour et d’IST.

Bref, j’ai fini par lancer l’épisode 1 et, quelques heures plus tard, j’étais toute désemparée parce que j’avais vu les deux saisons et que QU’EST-CE QUE J’ALLAIS BIEN POUVOIR DEVENIR BORDEL ? Du coup, j’en parle tout le temps, et vous allez pas faire exception à la règle. Voici trois trucs qui font vraiment du bien dans Lovesick.

Lovesick rappelle de dire les choses

Les personnages n’ont pas toujours des réactions raisonnées ou des élans romantiques hyper rythmés. Ils sont même la plupart du temps maladroits ou frustrés, voire les deux.

Y a eu plein de fois où je me suis dit « MAIS AH MAIS FAIS ÇA POURQUOI TU L’FAIS PAS ? » et de me surprendre à me dire… Bah non. Non, c’est bien qu’il ne le fasse pas. Je m’attendais à ce qu’il le fasse parce que je suis trop rodée aux comédies romantiques, mais j’apprécie ce changement tout en vraisemblance.

Les erreurs des personnages de Lovesick sont utiles pour questionner notre propre bonheur.

Mais cette frustration de spectateur•trice, elle ne vient pas de nulle part. Elle vient de notre volonté de voir le bonheur des personnages qu’on aime bien, parce qu’on s’identifie à eux et qu’on se souhaite notre bonheur à nous (en général).

Les personnages de Lovesick font des erreurs, souvent, qui nous rappellent des trucs hyper importants pour son bonheur à soi. Du genre, dire les choses, au moins une fois, quand ça pique trop.

Pour ne pas se retrouver dans une situation intenable que seuls les non-dits et les frustrations peuvent produire.

daniel-ings-antonia-thomas Regarde comme Luke (Daniel Ings) a l’air soulagé d’avoir enfin osé demander à Evie (Antonia Thomas) de lui ramener du pécu (c’est faux, ce n’est pas du tout ce qui se passe sur cette image car #nospoil, t’as vu)

Lovesick et ses personnages qui ne font pas complexer

Et physiquement, bordel, physiquement ! Les gens sont beaux et charismatiques, parce que les acteurs le sont, mais ils sont différents les uns des autres et pas tirés à quatre épingles dès le saut du lit. Sérieusement, je ne pensais vraiment, vraiment pas être un jour aussi heureuse en voyant des pores de la peau dilatés.

À lire aussi : Cinq films sur le couple sans niaiserie dégoulinante

Ça change tout ! Ça rend tout encore plus humain, encore plus vrai et encore plus intime donc encore plus beau. Vive le pore de la peau dilaté ! Vive le léger excès de sébum en fin de journée ! Et le nez rouge à force de coller sa tête à celle d’un autre pour lui rouler des pelles ! Et les petites ridules au coin des yeux !

Et le maquillage qui coule un peu ! Et les bras pas forcément toniques et le ventre pas forcément tout plat !

Les gens sont beaux et charismatiques, parce que les acteurs le sont, mais ils sont différents les uns des autres et pas tirés à quatre épingles dès le saut du lit.

C’est con mais ça fait du bien, tellement. Enfin moi, ça m’a fait du bien. Ça m’a retiré le seul truc qui me stresse et me met un peu mal à l’aise et me complexe une lichette quand je regarde des séries presque aussi cool mais avec grain de peau unifié.

Ça m’a tellement fait de bien que j’ai soupiré d’aise. Comme l’autre jour, quand j’ai mangé de l’aligot pour la première fois et que j’ai gémi à chaque bouchée.

À lire aussi : Pimpe ta purée de pommes de terre en 4 recettes

(Ok, bon, vraisemblance de l’épiderme et des dialogues et des doutes mis à part, il y a bien un truc, quand même : comment font-ils pour se payer de tels appartements, même quand ils ne sont pas tous salariés ? ÉCOUTE ! Tout ne peut pas être parfait.)

angus Et ça c’est Angus (Joshua McGuire) quand il parle de sa bite après avoir uriné devant tout le monde à son propre mariage (eh, y a pas à chier : les Anglais ils ont le sens de la fête).

Lovesick rappelle qu’il faut porter des capotes, bordel

Parfois, une très bonne fiction démarre sur une idée qui fait grincer des dents. Lovesick est vraiment un programme excellent. Vraiment. Je n’avais pas été autant enthousiasmée en découvrant un truc depuis des mois.

Parfois, une très bonne fiction démarre sur une idée qui fait grincer des dents.

Pourtant, j’ai eu envie de péter des trucs quand j’ai réalisé que Dylan n’avait pas utilisé de capotes avec les filles qu’il est obligé de recontacter. Mec*, putain, oublier une fois, ça peut arriver, même si j’veux pas juger mais quand même, vaut mieux éviter.

*Bon, j’dis  « mec », mais c’est une responsabilité conjointe.

Et là, plus les épisodes passent et plus il y a de partenaires, et plus il y a de partenaires et plus tu réalises que ça veut dire qu’il ne s’est pas protégé avec toutes ces personnes différentes, dans tous ces contextes différents. « Qui fait encore ça ? », me suis-je demandé en me marrant genre « pfffff plus personne mdr ».

Et après je me suis dit, « ah bah ouais mais nan, pas mdr du tout. Ce genre de pratiques est encore aujourd’hui bien trop répandu, et ça m’inquiète vachement ».

Ça m’a un peu gâché mon plaisir et mon moment de détente, mais bon. Parfois, faut rouvrir les yeux sur la réalité des choses. Je ne peux pas vivre éternellement dans mon monde où tout le monde se protège avec ses partenaires jusqu’au moment où on a les résultats du dépistage, où les gens sont tous féministes et progressistes et boivent 1,5l d’eau par jour.

dylan-scrotal-recall Mais si, j’y viens.

Au bout d’un moment, j’veux dire. Faut être réaliste.

À lire aussi : TPMP : Jean-Michel Maire visé par une plainte après avoir embrassé le sein de Soraya Riffy

Nan parce que, ok c’est super romantique, d’une certaine façon, d’être obligé de prendre ses gonades à la main et de devoir recontacter toutes ses partenaires sexuelles, mais faudrait ne pas déconner. Se protéger c’est la base. C’est la basibase.

Et chaque occasion de le rappeler mérite un pouce en l’air, pas vrai ?


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

6
Avatar de cicidivi
7 décembre 2016 à 12h12
cicidivi
Euh, il me semble que la série se passe à Glasgow

Ah, au temps pour moi, je n'avais pas retenu ça ! Pourtant aucun des personnages n'a d'accent écossais ; dommage, il est rigolo ^^
0
Voir les 6 commentaires

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin