Malgré mon côté un peu rêveuse, je sais garder les pieds sur Terre et je ne vais pas vous dire que j’envie la notoriété de Ryan Gosling ou la moto de Brad Pitt. Mais plutôt de ces petites choses que j’ai remarqué chez certaines stars comme j’aurais pu les remarquer chez quelqu’un à une soirée. Décryptage de ces détails que j’aimerais partager.
Le recul et l’humour d’Emma Stone
J’ai découvert Emma Stone dans Easy A, le film qui a lancé sa carrière. Comme dans tout bon teen-movie qui se respecte, on y retrouve : un lycée californien, une fille sympa mais un peu invisible (Emma donc), une fêtarde aux hormones hors de contrôle (la meilleure amie d’Emma), une puritaine constipée (ironie du sort, le rôle est tenu par Amanda Bynes), un beau gosse, et le bon copain.
L’intrigue est simple, quoi qu’originale: Olive (Emma Stone) ment sur sa perte de virginité avec un étudiant de fac. Malheureusement, la donneuse de leçons catholique (qui n’est pas trop d’accord avec ça) l’apprend et la rumeur se propage, faisant d’Olive la « catin » du lycée.
Elle décide alors de jouer le jeu, en passant des marchés avec les mecs de son lycée qu’elle autorise à raconter de fausses histoires passionnelles en échange de coupons de réductions.
Moi aussi à la cantine du lycée je ressemblais à ça, pas de souci.
Ce qui m’a fascinée, c’est avant tout le personnage d’Olive. J’ai tout de suite craqué pour son ironie, son sens de l’autodérision, son humour fin, et sa capacité à se fourrer toujours dans des trucs pas possibles (un peu comme ma bite).
En me renseignant sur l’actrice, et en regardant des interviews, je me suis rendue compte qu’Emma Stone partageait ces traits de caractère.
Pour la promotion du film dans l’émission Chelsea Lately diffusée sur E!, elle passe son temps à expliquer à quel point les loges remplies de bonbons et de sièges massants l’ont impressionnée. Et elle raconte passionnément son amour pour les Hot Pockets, des bouchées surgelées fourrées à plein de trucs, qu’elle dévore au fond de son lit.
https://youtu.be/TLQYbESRD70
Pour la promotion de The Amazing Spide-Man, elle était de passage chez David Letteman, où elle raconte avoir vu neuf pays différents en deux semaines seulement. Au lieu de dissimuler sa fatigue ou de s’apitoyer dessus, elle explique juste qu’elle se sent bourrée.
Elle joue le jeu avec les musiciens présents sur le côté du plateau en faisant croire qu’un de ses ex en fait partie, affirme que c’est la 3D qui unit les différentes cultures et se moque gentiment de Vogue (dont elle venait de faire la couverture).
Emma Stone a cette fraîcheur naturelle, ces maladresses qui la rendent craquante (alors que moi, elles me rendraient juste bizarre), cet humour toujours fin et parfois grinçant. Donc Emma Stone, si tu lis ça, envoie-moi un MP pour me dire comment tu fais, pitié.
L’intégrité de Charlotte Free
Au lycée, je passais mon temps sur Tumblr. Entre une licorne à paillettes et un lolcat, je suis tombée sur Charlotte Free. Non seulement j’étais fascinée par sa beauté, mais son style était si différent de la sobriété des autres mannequins (Freja Beha, Frida Gustavsson…) que je devais me renseigner sur cette fille.
Ironie du sort : Charlotte Free a été repérée dans une salle d’arcade par un photographe fasciné par son style
Via son Tumblr personnel ou sa page Facebook, je découvrais une mannequin fascinée par les aliens et les crânes en cristaux, passionnée par le monde sous-marin, et complètement étrangère aux tendances mode du moment.
Elle n’hésite pas à poster des photos d’elle non-épilée (elle est connue pour son naturel) et profite de sa notoriété pour poster des messages encourageant la protection de la nature.
Charlotte à Coachella devant le Wu Tang Clan : bras en l’air et poils au vent
Il faut savoir que lorsque j’ai commencé à m’intéresser à elle, j’étais plus ou moins lobotomisée par la mode, fascinée par les mannequins, et je me voilais constamment la face sur certaines horreurs du milieu. L’arrivée d’un personnage comme Charlotte, et son succès, m’en ont mis plein la vue.
Cela fait trois ans qu’elle va de podiums en séance photo, et la seule chose qui a changé chez elle, c’est sa couleur de cheveux (du rose au violet, en passant par le noir ou le blond platine). Je n’ai jamais envié son style ou tenté de m’en inspirer, mais son intégrité me touche toujours autant, et à mes yeux elle restera toujours The Alien Queen, comme l’ont affectueusement surnommée ses fans.
Le style je-m’en-foutiste mais toujours parfait d’Ezra Miller
Il y a des hommes dans ce bas monde qui arrivent à me faire complexer physiquement. Ezra Miller en fait partie. Comme beaucoup, je l’ai découvert dans Il faut qu’on parle de Kevin où il incarne un adolescent psychopathe, et comme j’ai toujours fantasmé sur des mecs bizarres ascendant flippants, sa beauté m’a coupé le souffle.
Si on m’avait dit que je craquerais sur un Kevin…
Cependant la beauté est une chose, le style en est une autre. Et si le personnage de Kevin porte des vêtements sobres, ce cher Ezra s’éclate. Chapeaux à plumes, manteaux en fourrure, pantalons reptiles, gants rouges… Il a tout l’air d’un savant mélange de D’Artagnan et de Jamiroquaï.
Mais le truc, c’est que ça lui va. Cet homme a un sens du style, un vrai. S’il est tout à fait capable de porter un smoking « pour faire bien », il préfèrera sans doute glisser une carte à jouer dans son chapeau,
et ça a de la gueule. Il accommodera ses tenues de bracelets en bois, de Converses défoncées, de chemises oranges ou de pantalons de pyjama verts, le tout avec une crinière bouclée laissée en friche.
Alors bien sûr, moi le vendredi soir, j’ouvre mon armoire et je regarde mes fringues. S’ensuit alors une mécanique de malade dans mon cerveau qui se soldera souvent par le même résultat : une tenue (robe, pantalon, top) noire, avec des accessoires brillants (j’ai des Supergas argentées et j’en suis fière) ou dorés (chaînes dans les cheveux, aux poignets…).
Mais je pense à Ezra et à la veste en velours vert olive qu’il mettra sûrement par-dessus un sarouel grenat en ayant l’air fabuleux, et je soupire tristement.
Une veste comme ça, ça ne s’invente pas.
Le calme et le mélange badass/mignonne d’Alison Mosshart
Alison Mosshart, chanteuse des Kills et de Dead Weather, est à la fois pour moi un animal totem et un fantasme inépuisable. J’ai découvert son groupe il y a quelques années, et j’avais l’impression d’avoir affaire à une lionne, une bête en cage qui se serait échappée, une tornade !
Le style aide à façonner le personnage : slim noir ultra skinny sur des jambes interminables, cheveux en pagaille à la couleur aléatoire, chemises à carreaux ou léopard sous un perfecto, tatouages… Alison me fait sérieusement penser à une créature née de l’union entre une bouteille de whisky et un riff de guitare.
Ladies and Gentleman, je vous présente le rock sur une chaise de jardin
Mais avant d’être cette panthère endiablée, Alison avait un physique bien différent.
Parmi ses diverses évolutions de carrière, une facette d’Alison intrigue : elle passe de rockstar à femme touchante, humaine, loin de l’ouragan qu’elle peut être sur scène. On le voit dans cette interview avec Mehdi Benkler, où elle est calme, elle évoque son enfance, son incapacité à identifier la tristesse présente dans certains textes.
Quand je me compare à certaines de ses réactions, je pense à mon trop-plein d’émotivité, mes sautes d’humeurs alarmantes, mes crises de larmes (pas toujours justifiées), et une certaine niaiserie ambiante, et je me dis que je pourrais tirer une ou deux leçons de sa personnalité.
En conclusion, moi aussi je vais avoir un humour ravageur en restant intègre, pour pouvoir porter des vestes en velours vert en faisant du rock. Voilà.
Et toi, quelles petites attitudes aimerais-tu piquer à telle ou telle célébrité ?
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Les Commentaires
Je suis tellement pas "fangirl" en général que quand je lis ce genre d'articles (les célébrités que je trouve trop cool, les célébrités avec qui j'aimerais faire ami-ami, etc), j'ai l'impression d'être sur un blog perso.
Enfin, ça me dérange pas, hein ? Après tout, s'ils sont publiés ces articles, c'est que plein de lectrices en raffolent.