Il y a quelques temps, je publiais l’article Mes onze conseils pour être heureuse en couple.
J’y plaçais toute ma bienveillance à l’égard des duos que forment parfois les humains, et te révélais ce qui participait à mon bonheur quotidien.
Vivre à deux, c’est AUSSI chiant
Il est temps désormais de te révéler la vérité toute crue :
« Putain, que c’est chiant de vivre à deux bordel de merde de la bite à Bébère, son père la pute ! »
OUI, l’amour c’est bien, mais seulement 8 heures sur 24. Après, c’est N’IMPORTE QUOI. Pourquoi ?
Voilà les raisons qui me donnent envie d’être une truite, et de vivre seule dans ma rivière polluée.
1. Quand il soulève la couette
C’est précisément ce qui m’a poussée ce matin à vouloir écrire cet article. Bien emmitouflée dans…
- Ma robe de chambre en pilou-pilou
- Ma couette
- Mes deux plaids
…je me prélassais avant que le réveil ne sonne, et naviguais entre éveil et sommeil, rêvant à une idylle avec Jorah Mormont, le mec le plus sexy et sous-estimé de tout Westeros.
Quand soudain le CHOC : mon partenaire de vie a soulevé ses genoux comme une baleine à bosses pour faire entrer de l’air sous la couette.
…
Non mais…
Les mots sont coincés dans ma gorge. Ça fait à peu près 2600 fois que je lui demande de CESSER de vouloir absolument m’aérer les mollets.
Moi, j’aime avoir chaud, bouillir, étouffer.
Lui il aime le vent frais, et avoir les parties à l’air libre.
« Grand bien te fasse, mais alors SORS DE CETTE COUETTE POUR TOUJOURS ! »
2. Quand il regarde avec mépris mes fringues en boule
Oui bon ça va !
Chacune des personnes qui me connait sait que j’adore les vêtements mais que je déteste les ranger. D’ailleurs, je ne sais pas non plus les plier, ce qui est une excuse dont j’use et j’abuse.
Comprends-moi, j’ai deux mains gauches et un cerveau peu apte à comprendre les formes…
Même le plus simple des t-shirt finit en nœud compliqué après s’être retrouvé entre mes mains. Je suis d’ailleurs capable de me couper gravement en enroulant une ceinture sur elle-même.
Pour moi ranger = danger.
Malheureusement personne ne me comprend et surtout pas mon binôme qui a cessé de me faire des réflexions il y a belle lurette.
À la place, il jette des regards méprisants aux boules de vêtements qui s’amoncellent et forment une montagne haute comme l’Everest. Quel perfide !
Je lui explique alors que je ne PEUX PAS m’aventurer en ces sommets, par peur de manquer d’oxygène.
Non mais en vrai j’ai vu le film Everest de Baltasar Kormákur, et j’ai peu envie qu’il m’arrive des aventures similaires.
Alors pour ma santé, je laisse cette montagne en paix.
N’en déplaise à mon concubin.
3. Quand il mange toutes mes céréales
Là, on touche à l’outrage suprême !
Le matin, je suis d’une humeur que mon entourage qualifie en toute simplicité de « merdique ». Je préfère d’ailleurs qu’on ne m’adresse pas la parole tant que je ne me suis pas douchée et que j’ai avalé 4 théières.
Le week-end pourtant, je suis d’ordinaire plus clémente, me laissant même aller à quelques paroles sympa.
Mais quand j’ouvre le placard sous l’évier et qu’
il n’y a plus AUCUNE trace de Smacks Trésor, je deviens un monstre à 3 têtes prêt à en découdre avec l’adversité.
Je suis capable de tout pour me venger, notamment d’avaler son pot de confiture de lait à la cuillère à soupe. Et de le lécher jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une goutte.
Pire encore, je lui fais manger du quinoa plusieurs soirs d’affilé. CHOOOOOOOOC.
Faut pas déconner avec moi !
4. Quand il passe trop l’aspirateur
Non, je ne suis pas un monstre. Mais oui, je déteste que mon concubin passe son existence à faire le ménage. Car ça me rappelle que je ne le fais jamais. JAMAIS.
L’individu a EN PLUS l’audace de ne me faire aucune réflexion.
Résultat : j’ai l’impression d’être la pire personne à avoir été mise au monde !
Non mais quel culot.
5. Quand il porte du vert anis
Cet intertitre parle de lui-même. Je n’ai même pas besoin de développer.
Le vert anis n’est pas une couleur, un point c’est tout !
Ça donnerait même à Orlando Bloom le teint hépatique. Et tu sais, chère lectrice, à quel point il a la mine fraîche d’ordinaire.
6. Quand il cuisine mieux que moi
J’ai du mal à taper ces quelques mots, tant ils sont douloureux.
Oui, je suis mondialement connue pour être un cordon bleu. Non, je ne rate jamais mes plats, sauf une fois où j’ai chié ma sauce hollandaise.
Pire jour de ma vie.
Je suis très fière de mes qualités de cuisinière, et j’adore me faire complimenter pour mes recettes.
Seulement voilà, l’individu qui partage ma vie concurrence sérieusement mon titre de championne, en rivalisant d’inventivité…
Et v’là-t-y pas qu’il fait infuser son canard dans une sauce à la menthe fraîche, et voilà qu’il fait les meilleures omelettes japonaises !
NON MAIS STOP. Laissez-moi exceller en paix !
7. Quand il ne veut pas me prêter ses t-shirts
Paraîtrait que je suis « pas assez soigneuse »…
Une fois, UNE FOIS seulement j’ai renversé une bouteille de Côtes du Rhône sur son t-shirt Keith Haring. Mais une fois ça ne compte pas vraiment, tu ne crois pas ma jolie truite en sucre glace ?
Depuis, je lui quémande son kimono en soie acheté à Kyoto, en vain.
Tu l’auras compris, ma vie de couple est proche de l’enfer.
La vérité sur ma vie de couple
Je vais tout de même terminer cet article sur une note de vérité. Je lui dois bien ça, à mon partenaire de vie.
Mon mec est :
- Plus drôle que Gad Elmaleh
- Plus beau qu’Orlando Bloom
- Plus gentil que l’Abbé Pierre
- Plus doux qu’Ed Sheeran
- Meilleur cuisinier que Cyril Lignac
- Meilleur dessinateur que Keith Haring
- Plus fou que Sacha Baron Cohen
Il est la plus belle rencontre de ma vie et mon partenaire pour toujours. J’espère qu’il me pardonnera d’ailleurs toute la mauvaise foi de cet article…
La morale de celui-ci ?
Les petits désagréments du quotidien paraissent parfois insupportables, mais il ne faut pas leur prêter plus d’importance que celles qu’ils ont en réalité.
Être amoureuse, c’est la vraie douceur de mon quotidien. C’est ce qui enveloppe ma vie d’un voile en pilou-pilou, même si j’ai parfois envie d’un drap en toile de jute et d’un gros bol de harissa…
Depuis quatre ans j’ai appris à prendre sur moi, à modérer mes tempêtes, à oublier mes aigreurs. Et c’est en partie grâce à celui qui mange mes céréales, juge mon bordélisme et soulève la couette en pleine nuit !
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Les Commentaires
Mais je ne fais pas ça pour me tenir chaud, mais juste parce que j'aime me blottir contre lui. uppyeyes:
Cela dit, c'est vrai que sans ses battements de cœur qui tonnent dans mon oreille, sans son incroyable odeur ou sans son souffle qui soulève doucement sa poitrine, je risquerais d'être rapidement sur ma faim. C'est peut-être pour ça que je me suis toujours abstenue de le tuer, je lui faisais juste l'incroyable affront de bouder dans mon coin (et comme il voulait que j'y reste, dans mon coin, bah ça ne lui faisait ni chaud ni froid :yawn.
Sinon, tu nous as mis dans le même camp concernant la couette, mais c'est que tu n'as pas lu que je suis la pire de toutes à ce propos, puisque j'ai toujours une couette, même en été, même que je déteste les draps qui ne servent pas de housses.
Cela dit, mon copain est pareil que moi pour ça, ce qui est assez miraculeux.