Il y a des trucs qu’on fait quand on est dans un bus ou un métro et qu’on n’a pas grand chose à faire…
Genre quand ton portable n’a plus de batterie ou que t’as juste la flemme de le sortir parce qu’il est tout au fond de ton sac, ou encore quand tu es serré•e comme une sardine et qu’il n’y a pas de place pour faire le moindre mouvement.
Du coup, il ne te reste plus qu’à monologuer avec ton cerveau et c’est là que la magie se produit !
Poser son regard n’importe où et faire des expressions faciales étranges
En général, la première chose que je fais, c’est chercher où poser mon regard (fais pas genre, je sais que toi aussi). Une fois que j’ai trouvé, je laisse plus ou moins mon visage vivre sa vie sans moi pendant que je range ma chambre mentale.
Ça se traduit souvent par des yeux écarquillés et globuleux comme par permis, des petites mimiques de la bouche, entre autres.
Et souvent, ça se traduit par : des yeux écarquillés et globuleux comme par permis, des petites mimiques de la bouche (se mordre les lèvres ou faire des trucs étranges avec ta bouche), et peut-être la tête légèrement penchée sur le côté comme quand tu parles à ton chien et qu’il essaie de te comprendre…
Oui, un peu comme ça
Mais tout ça n’est rien à côté de ce que tes yeux font pendant que tu ne les surveilles pas. Ces fourbes sont capables se s’orienter dans à peu près n’importe quelle direction et c’est comme ça que tu te retrouves à fixer (voire scruter) les entrejambes de personnes inconnues.
Ce qui peut être potentiellement méga parfaitement gênant lorsqu’elles te prennent sur le fait.
S’inventer des histoires, voire une vie
Parfois, tu penses à des trucs, et tu rigoles tout•e seul•e. Rien qu’avec ça tu peux passer pour un•e dingue. Ça peut arriver dans les transports, oui. Pourtant ce n’est rien à côté de ces moments où tu t’imagines tout un scénario digne d’un film hollywoodien.
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Certaines personnes de la rédac dont je tairai le nom par décence (mais dont l’initiale est M.), vont même jusqu’à parler toutes seules… à voix haute, tout à fait.
Ce qui va souvent de paire avec la technique qui consiste à regarder furtivement les autres passagers et à se demander la vie qu’ils mènent, en inventant grosso modo ce qui te passe par la tête.
J’avoue avoir déjà côtoyé une cohorte d’espions suisses en vacances (merci le Comité d’entreprise) pendant quelques arrêts de bus, et ils sont plus sympathiques que je ne l’avais imaginé !
Dormir, ça a des conséquences
Les trains, les bus, les voitures, ça berce et pas qu’un peu. Alors, je revendique le droit de s’y endormir, qui arrive plus souvent que toi et moi on n’est prête•s à l’admettre.
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Et s’endormir, ça peut entraîner plusieurs conséquences, relativement aussi embarrassantes les unes que les autres :
- Pencher la tête vers l’arrière et s’endormir la bouche ouverte, permettant ainsi à l’assistance d’avoir une vue imprenable sur tes narines et ta glotte. Sinon tu as aussi la variante tête vers l’avant, qui favorise généralement le petit filet de bave amical.
- Créer un équilibre précaire, et donc te vautrer inévitablement sur l’un de tes voisins. Là, deux options. Soit il s’agit d’une personne timide ou très polie : jackpot, tu as gagné dix minutes de sommeil tout confort ! Sinon, la personne te fera un petit raclement de gorge, te poussera légèrement ou se poussera elle-même pour que tu tombes (technique la plus vicieuse, mais diablement efficace).
- Rater ton arrêt… (tu les sens les points de suspension de la consternation ?) Et encore si tu es dans le métro, tu devras juste faire une walk of shame de changement de quai, alors que si tu es en bus t’es bon•ne pour marcher dix minutes de plus.
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Assouvir sa curiosité
On est bien, entre coups d’œil semi-discrets à leur engin (pas celui-là) et attitude de psychopathe.
Quand les gens sont assis avec un livre grand ouvert devant eux, ou checkent leurs textos sans grande discrétion en te faisant renifler leur aisselle gauche, toi tu ne penses qu’à une chose (à part à du déodorant) : savoir de quoi il retourne.
On est bien, entre coups d’œil semi-discrets à leur engin (pas celui-là) et attitude de danger public « Je regarde par-dessus ton épaule comme si c’était normal et tu peux sentir mon regard pesant, façon prédateur caché dans les bois avec des yeux brillants et assoiffés de sang »… Non je n’exagère pas, assume.
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Essayer d’être productif•ve
À force d’entendre les injonctions à la performance, certain•es d’entre nous (moi, par exemple) partent du principe que chaque instant doit être rentabilisé. Je fais effectivement partie des gens qui se placent devant le wagon du métro qui sera le plus près de la sortie (ou du changement) à la station d’arrivée…
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Il y a aussi les gens qui essaient de profiter de ce temps d’improductivité complet pour calculer le temps que le train met entre chaque arrêt en moyenne, et donc le temps moyen de trajet total… ou encore ceux qui essaient de mémoriser toutes les stations par cœur (même celles de la ligne 3bis… ou du terminus de ton car qui correspond à une ZA* #tmtc).
* Ou zone agricole.
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Dans le même état d’esprit, il y a aussi ces personnes (non pas moi, c’est pas tout le temps moi, oh !) qui veulent à tout prix être synchro avec la voix annonçant le nom des arrêts et les éventuels autres messages automatiques que tu peux entendre dans les bus ou les trains. J’imagine que c’est pour être productif, mais là rien n’est moins sûr.
Se faire un Tinder IRL
Quand tu as du temps à perdre et un appétit acéré, tu peux aussi te faire une petite checklist des personnes potables à pécho qui se trouvent dans le même espace confiné que toi. Est-ce que tu matcherais certains de ces (milliers de) brun•es (éventuellement barbu•es) ici présent•es ?
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Les plus audacieux•ses iront même jusqu’à risquer œillades, clins d’œil et sourires gourmands en direction de leur joli•e crush sans pour autant tenter une approche. Rapport que le transport, c’est rarement assez long pour choper et conclure.
Et toi, quels sont les choses chelou que tu fais dans ces moments-là ?
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Les Commentaires
Hahaha les fameuses conversations concernant les séries dont t'as pas encore vu la fin... Ça m'est arrivé pour The Walking Dead, j'ai viiiiite sorti mes écouteurs et mis ma musique à m'en péter les oreilles pour être sûre de ne rien entendre. Mais sans mes écouteurs j'aurais eu exactement la même réaction que toi !
Sinon en effet, le nombre de calculs bidons que je peux faire lors d'un trajet en métro/tram... "On est à telle station, je descends à celle-ci, je sais qu'entre celle-ci et celle-ci il y a 15 minutes, donc sachant qu'il y a 9 stations entre les deux, combien je vais mettre de temps entre la station présente et celle où je descends, puisque j'arrive dans 6 stations ?" Un vrai problème de maths comme au collège