Mais pourquooooi ? On veut vivre dans un film, là où tout est plus doux, plus intense, plus sucré, plus drôle, plus grand ! Voici une liste de 10 trucs qu’il serait cool de pouvoir faire dans la vraie vie. Certains sont d’ailleurs vraiment réalisables, il suffit de le vouloir. C’est parti.
1. Pleurer et rester digne
Pourquoi quand on pleure dans la vraie vie, on s’enlaidit alors que dans les films, le charme d’une personne émue est toujours décuplé ?
Moi quand je chiale, j’ai systématiquement l’air d’une poupée Bratz qu’on aurait foutu dans le micro-ondes : mon visage se tord dans tous les sens, j’ai les joues rouges, ma bouche se contorsionne, mon nez se retrousse au rythme de mes reniflements, mon crayon khôl coule… BREF, JE SUIS INFÂME.
Dans les films, c’est tout l’inverse : rien ne bouge sur le visage de l’actrice. Seule une audacieuse goutte parcourt la joue de l’héroïne – tranquillement, délicatement, assez lentement pour que la caméra puisse rendre compte de sa trajectoire. UNE SEULE GOUTTE. Alors que moi, quand je pleure, 1. c’est plein de gouttes en même temps, et 2. elles se confondent en un torrent d’eau qui se forme vulgairement sur l’arrête de mon nez.
Prenons pour exemple la délicieuse Rosario Dawson, face à Woody Harrelson dans Sevend Pounds :
1. Il a quelque chose à lui annoncer. Elle est interloquée.
2. Damn. Un truc émouvant se trame.
3. « Oh non tu n’es pas sérieux là ? OK, mes yeux me piquent »
4. « Je pleure et souris en même temps…
5. …. pour finalement me mordiller la lèvre inférieure »
(« Observez le cheminement gracieux des 3 larmes qui ont coulé sur la chatoyante vallée que constitue ma joue gauche »)
Donc les filles qui pleurent dans les films n’ont jamais le visage qui se décompose.
En fait, pour exacerber l’intensité des pleurs, les films s’emploient souvent à renvoyer l’inverse de ce que l’opinion publique attribue normalement aux filles ou aux garçons.
Ex : l’imaginaire commun veut que les femmes s’épanchent plus facilement que les hommes => dans un film, on va les représenter le visage presque stoïque pendant qu’une larme coule doucement. Parade qui renforce et légitime la tristesse.
À l’inverse, comme on imagine moins facilement les hommes pleurer sans qu’un peu de virilité leur soit ôté, des larmes masculines intenses seront souvent accompagnées d’un visage qui se crispe, comme une douleur au flanc après une fusillade un soir de guerre civile. Et là, ça devient sexy.
2. Le matin, avoir le temps de prendre des petits déjeuners à rallonge
Alors que tout le monde sait que dans la vraie vie, on préfère grappiller 15 minutes de sommeil en plus et repousser 3 fois nos réveils plutôt que de se lever 1h plus tôt pour se faire à manger et lire le journal.
Je veux faire comme Matilda…
… et comme Pee Wee :
Mais mon amour du sommeil, auquel s’ajoute ma dépendance aux douches brûlantes, m’empêche trop souvent de consacrer plus de 10 minutes au petit déjeuner. La plupart du temps, ça se termine donc en barre céréales Grany engloutie dans le métro pendant que je scroll sur l’appli iPhone du Monde.
3. Manger dans des noodles box
Bon OK, depuis Mezzo di Pasta et les Pasta Box de Sodebo, c’est carrément possible. N’empêche, tous ces soirs où avec mes potes, on se dit « et si on se commandait un chinois ? », j’aimerais bien voir arriver mes nouilles dans autre chose qu’un vulgaire réceptacle en polystyrène. Ouais, j’aimerais bien manger mes nouilles dans une jolie box en carton, avec des baguettes en bois mignonnes.
En gros, au lieu de ça…
… je veux ça :
4. Faire un cauchemar et me relever en sursaut, dos au mur, le souffle haletant
Dans les films, le héros qui fait un cauchemar se relève toujours en sursaut, les yeux grand ouverts, assis sur son lit.
Qui fait ça dans la vraie vie ? Moi, quand je fais un mauvais rêve, je gigote sous ma couverture, je grogne, puis j’entre-ouvre les yeux, peinant à réaliser que j’étais en train de dormir. Puis je me rendors, parce que mon mec passe son bras autour de mon cou et me dit « c’était juste un cauchemar ».
J’aimerais bien, parfois, me relever en sursaut. Mon copain me dirait alors « wow, que se passe t-il ? » et on se mettrait dos au mur pour avoir une discussion sur la vie ( « où suis-je, qui suis-je, quelle est ma destinée, penses-tu que la vie existe ailleurs que sur Terre »).
5. Avoir systématiquement de la répartie
Rassurez-moi. Est-ce que vous aussi, après avoir été dans une situation de conflit dans la journée, vous rentrez chez vous énervés de n’avoir pu mieux répondre ? Alors vous passez la soirée à refaire la scène, et bien sûr, dans votre nouvelle version des faits, votre diction est parfaite et vos punchlines bien senties.
Le Bon, la Brute et le Truand :
Par ailleurs, un peu de répartie n’a jamais fait de mal pour qui veut souligner les absurdités de la vie :
6. N’avoir affaire qu’à des menteurs qui mentent mal (et ainsi, mieux les déceler)
Dans les films, les gens qui mentent le font toujours très mal :
M’est d’avis que la vie serait plus simple si l’on pouvait griller les menteurs aussi facilement.
7. Régler des situations tendues en chantant, comme dans les comédies musicales
J’adore ces films dans lesquels une dispute n’est jamais vraiment une dispute et des adieux ne sont jamais vraiment des adieux parce que tout se dit en chansons. La musique adoucit les moeurs, et d’ailleurs, j’aurais bien aimé que mes discussions mouvementées avec Maman à l’époque où elle trouvait que j’étais trop jeune pour sortir autant aient ressemblé à ça :
8. Être capable de voyager léger
Thelma et Louise sont capables de voyager avec 3 bandanas, 2 jeans taille haute et un rouge à lèvre dans le coffre.
J’aimerais taaaaant avoir la même légèreté. Mais si je devais faire un roadtrip, je me soupçonnerais d’embarquer avec moi 3 plaquettes de Doliprane, un brumisateur, une crème après soleil, une valise de vêtements pleine à craquer, des coton-tiges, mon gel douche préféré, une solution hydro alcoolique, et j’en passe.
9. Bousculer les gens dans la rue sans te manger une droite
Tu as reconnu quelqu’un dans la rue. Ton amour d’enfance. Que tu as maladroitement quitté. Et auprès de qui tu as toujours voulu t’excuser, dire combien tu regrettais. Il est sur l’autre trottoir. Vous êtes à New York. Tu cries son prénom. Il n’entend pas, il a des écouteurs. Tu essayes de traverser l’avenue, mais un bus passe et te barre le chemin. Tu attends. Quand le bus est passé, il n’est plus sur le trottoir d’en face. Alors tu cours, remontant la rue en sens inverse de la marche, comme un petit saumon. Tu cours et tu bouscules des poussettes, des vieilles dames, des attache-cases, un vendeur de hot-dogs, un marchand de journaux.
– Au cinéma : personne ne bronche et tu poursuis ta course, jusqu’à arriver sur le Brooklyn Bridge, là où ton amour d’enfance se trouve, comme par miracle, debout à regarder l’horizon. Vous vous embrassez goulûment. « Toute ma vie je t’ai attendu », te susurre t-il mièvrement à l’oreille.
– Dans la vraie vie : les gens que tu as bousculés t’alpaguent, te hurlent dessus, t’insultent. Tu perds du temps et ne reverra jamais Jean-Louis.
10. Se déshabiller avant le sexe et garder de sa prestance
Au cinéma, se déshabiller n’a pas l’air plus compliqué que de plonger un sucre dans son café ou coller un timbre sur une carte postale ou jeter un chewing-gum à la poubelle ou.. bref, vous voyez l’idée.
Délicatement ou sauvagement, peu importe : la parade est naturelle, aucun geste de trop, aucun vêtement trop impétueux. Toute les bretelles tombent, tous les boutons se déboutonnent, toutes les fermetures éclairs glissent, TOUT EST FLUIDE.
Dans la vraie vie, même quand un jean se déboutonne facilement, c’est toujours relou de le faire glisser hors de ses jambes. Dans la vraie vie, même si le zip d’une robe coulisse bien, ton mec ne sait jamais s’il faut enlever le bustier par le haut ou par le bas. Bref, dans la vraie vie, se déshabiller n’est pas un geste continu aussi fluide qu’une brise sur un champs de blé.
« Prends moi dans les champs »
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Et je réponds: "Et tu n'auras jamais à le faire!"
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