Article publié le 1er avril 2017
Dans la vie privée, au boulot, quand on rencontre des amis d’amis, ou de la famille d’amis, il y a toujours un moment où on doit faire la conversation à quelqu’un. C’est un concept très cool, que j’aime beaucoup la plupart du temps.
« Malheureusement » (je mets des guillemets parce qu’il faudrait pas en rajouter trois couches non plus), je ne suis pas toujours bonne dans l’exercice. Parfois, il suffit d’un rien pour que je devienne un peu nulle niveau papotage.
Ça m’arrive même avec les personnes dont je suis très proche : je ne sais plus quoi leur dire, mais c’est pas grave, les silences ne sont pas impressionnants. On n’a pas de sensation d’avoir quelque chose à prouver quand on est face à un ami ou un parent qui sait qu’on n’est pas stupide.
Forcément, quand on n’a pas (ou peu) d’intimité avec l’interlocuteur ou l’interlocutrice, qu’on n’est pas en plein flirt ou quand on ne lui parle pas de trucs précis dans un contexte particulier, c’est vachement plus difficile de vivre sereinement ce genre de moments. Et c’est sur cette « gêne »-là que j’ai envie qu’on se concentre ensemble.
Amis, amies de la conversation, prenons-nous la main (la mienne est moite, parce que je me suis stressée toute seule pour me mettre en conditions) et revenons sur les trucs récurrents de quand on n’a pas de conversation.
Ce profond sentiment d’abandon
Être dans une phase où on n’a pas de conversation quand on est dans un bavardage de groupes, ça va, ça passe. Les attention whores dans mon genre peuvent éventuellement mal vivre le fait de ne pas être à l’origine des meilleures blagues, mais c’est relativement reposant.
Cependant, ce repos n’est pas éternel.
Est-ce que vous avez déjà vécu ce sentiment terrible d’abandon, quand vous discutez en groupe d’amis, et qu’une à une, vos connaissances les plus proches s’en vont se chercher un verre/passer un coup de fil/fumer/uriner/arroser des plantes/les deux en même temps, et vous laissent seule avec la personne du groupe que vous connaissez à peine ?
Moi, oui. C’était pas simple.
C’est une sensation qui me rappelle les moments où un fou rire se transforme en malaise, pour diverses raisons :
- parce que vous avez fait la vanne de trop, celle qui allait trop loin, et que ça casse l’ambiance
- parce que vous êtes en cours et que vous vous faites engueuler
- parce que vous avez pas vu que le petit bonhomme était rouge et que vous vous faites klaxonner
- parce que soudain, vous vous rappelez que vous stressez à mort pour l’exam/l’entretien/le premier jour de boulot auquel vous allez assister le lendemain et que c’est justement pour ça que vous avez eu envie de rire
- parce que vous venez de voir un géranium. Y a des gens phobiques si ça se trouve alors je mets cette possibilité au cas où.
Le regard fuyant ou l’humour bravache ?
Si un jour, vous discutez avec quelqu’un et que vous le voyez parcourir la salle des yeux, sachez que ce n’est pas contre vous : croyez-moi, il ou elle fait ça pour votre bien.
Je suis bien placée pour le savoir puisque je suis l’une de ces personnes (au cas où vous prendriez cet article en cours de route sans avoir lu le synopsis). Ça part d’une bonne intention.
Je sais pas si c’est votre cas, mais moi, j’ai tendance à me réfugier derrière l’humour quand je ressens un truc pas super agréable.
Si vous saviez le nombre de fois où j’ai RÉELLEMENT fait la blague du pingouin qui respire par le cul pour me donner une contenance lors d’une conversation où ma rhétorique est naze, vous me regarderiez peut-être pas du même oeil.
L’angoisse de ne pas pouvoir rebondir
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas tout le temps la conversation sémillante et vibrante qu’on ne sait pas rebondir sur ce que disent les autres.
Personnellement, je compte même beaucoup sur ce que mes interlocuteurs me disent, parce que dans les moments gênants, j’ai besoin d’un point d’appui pour lever un peu mes fesses du sol de la parlotte.
Je m’en sors presque toujours super bien : ça consiste à relancer, à creuser et à s’intéresser. Je suis plus habituée à écouter et écrire qu’à parler et lire, ceci expliquant cela.
Mais parfois, c’est le blackout : vous perdez le fil de la phrase parce que vous avez croqué trop fort dans une chips, ou parce que quelqu’un a éternué derrière vous, vous ne savez plus quoi répondre, vous perdez vos moyens.
Ça ne veut même pas forcément dire qu’on est timides. Ça veut juste dire qu’on est un peu faillibles sur quelques petits trucs. C’est pas bien dramatique, tout ça.
Vous ne savez pas quoi dire ? Contentez-vous de dire n’importe quoi
Que faire quand on a envie de dire un truc, mais qu’on trouve rien de drôle, de sympa, d’intéressant à balancer ? En état de semi-panique, je choisis malgré moi, après vingt secondes de silence, de verbaliser des trucs vraiment nazes, comme « j’ai faim », « j’ai froid » ou « j’ai envie de manger des pâtes ».
La fille chiante, quoi. Tellement, tellement chiante. Il m’est même arrivé une fois de sortir un « je sais pas pourquoi, je suis vachement ballonnée en ce moment, ça doit être ma marque de céréales », avant de réaliser ce que je venais de faire.
Du coup, j’essaie d’apprendre ce sketch des Nuls par cœur parce que, quitte à dire un truc chiant, autant y foutre le paquet :
Il y a encore le niveau au-dessus, qui revient à aller jusqu’à verbaliser le mal-être qu’on ressent, du genre « haha, pardon, je dis de la merde, c’est parce que cette conversation est gênante, on dirait qu’on est chiants ».
Quand je me retrouve face à des verbaliseurs ou verbaliseuses de ce genre, je vous jure que je ressens un soulagement énorme de voir que je suis pas la seule à souffrir.
Contre toute attente, c’est plus efficace que n’importe quel marteau pour briser la glace. Faudra que j’y pense, à l’avenir.
Vous êtes dans mon cas ? Allez, on dit qu’on s’en fout. Mais en attendant, venez nous raconter quelles sont les caractéristiques les plus récurrentes de votre « manque » de conversation !
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Crédit photo : Tim Gouw via Unsplash
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