Dans la vie, il y a les addictions saines (l’addiction au sport, l’addiction aux séries, l’addiction aux bâtonnets de céleri cru…), et puis il y a les autres. De ces dépendances, nous essayons sans cesse de nous libérer à coups de grandes résolutions en prenant un air plus ou moins déterminé.
Pour nous soutenir comme une grande famille face à la faiblesse de nos esprits et de notre volonté, recensons ensemble quelques-unes des pires addictions qu’un esprit malfaiteur avec la tête d’Éve Angeli et le corps d’une loutre souffrant d’un eczéma variqueux a mis dans notre esprit et voyons donc pourquoi elles puent la Fourme d’Ambert avariée.
La clope
La cigarette, c’est le gros sujet de la semaine, le prix des produits au tabac venant de subir une augmentation d’au minimum 6,5%. La grosse déprime pour les accros comme moi qui, en plus de se sentir sales à l’idée d’être dépendant à quelque chose, doivent mettre la main dans un porte-monnaie de plus en plus maigrichon au fil de la semaine. Personnellement, j’en suis au point où, quand j’attrape un objet long, dur et fin, je le prends entre mon index et mon majeur comme si je tenais une petite tige de nicotine. Je sais pas si vous réalisez comme je connais bien le sujet.
Car oui, je fais partie de ces gens pour qui le vrai problème de la cigarette n’est définitivement pas son côté nocif pour la santé. Après tout, on doit tous mourir de quelque chose et il faut bien passer à un moment de vie à trépas de quelque manière que ce soit – et tant pis si ça implique de cracher des muqueuses noirâtres après une quinte de toux.
Solution possible ?
Je n’en vois malheureusement aucune : j’avais pour mon cas pensé à arrêter la cigarette pour me jeter gaiement dans l’alcool et rétablir ainsi un certain équilibre entre la santé de mon foie et celle de mes poumons, mais la bière, ma boisson préférée, s’apprête elle aussi à nous coûter plus cher pour combler le gouffre de la Sécurité Sociale, selon une rumeur qui prend de l’ampleur. Les boules.
L’argent
Aimer l’argent, ce n’est pas sale. Après tout, c’est une bonne façon de rentabiliser nos nombreuses années d’études en entassant les billets avant de se jeter dedans comme l’aurait fait Oncle Picsou. Si vous êtes soumise à cette addiction, vous êtes probablement capable d’honorer votre engagement sur plusieurs jobs différents rien que pour le plaisir de voir le solde de votre compte grandir au fil des jours. Vos comptes bancaires, en fait, sont comme l’enfant que vous n’avez pas encore/que vous n’aurez pas, comme le hamster que vous chérissiez petite, celui qui est parti trop tôt au royaume des rongeurs morts, comme un Tamagotchi que vous vous êtes tant évertuée à garder vivant et à nourrir quotidiennement. L’argent est alors une sorte d’illustration du travail que vous fournissez au quotidien avec la même ferveur que vous avez su en nourrir dans le passé, lors de vos études. Un échange de bons procédés, en somme.
Rappelons que si Picsou avait vécu pendant notre ère, lui aussi se serait probablement expatrié en Belgique.
Aimer l’argent, ce n’est pas sale, c’est même plutôt propre et assez logique. Mais en ces temps de crise, il est bien difficile d’assouvir cette dépendance. À moins, bien entendu, d’hériter de la prospère entreprise de vos parents ou d’avoir choisi d’embrasser la carrière de trader (mauvaise pour l’ulcère mais bonne pour le compte-chèque).
Solution possible ? Prendre son mal en patience et attendre des cours de la bourse meilleurs.
Les boissons excitantes
Les boissons gazeuses, avec le thé et le café, sont les meilleures amies de nos journées : elles ne saoulent pas, elles occupent l’esprit et l’estomac et elles nous permettent de tenir pendant les heures les plus sombres de la digestion de notre repas – j’en veux pour preuve le litre de canettes et de tasses vides autour de mon ordinateur.
Les boissons sans alcool contenant des excitants sont comme des allumettes qu’on coincerait entre nos paupières pour ne pas laisser le sommeil s’emparer de nous et mener à bien les tâches qui nous incombent. Ça, c’était pour le point positif. Le point négatif, c’est que ce genre de breuvages ont pris l’habitude de se faire bruyamment remarquer, donnant l’impression à vos collègues les plus proches géographiquement que soit :
- Alien gît dans votre intérieur
- Votre alimentation est composée de haricots blancs et d’oignons rouges
- Généralement, vous n’êtes vraiment pas complexée du colon.
Cette guerre intestine au sein de vos intestins peut mener à des guerres intestines au sein de votre lieu de travail/d’études ce qui est en soi assez dangereux pour l’harmonie ambiante.
Après avoir bu son litre de Coca habituel, Jeanne-Helène Ripley s’en alla prendre un bain.
Solution possible ? Se mettre à l’eau. Pour des journées aussi toniques et funky qu’une grande bouteille d’Hépar.
Les téléphones portables avec accès à Internet
Difficile en ces temps de technologie et de 3G de se passer de son téléphone portable avec accès aux Internets. Entre vérification du dictionnaire des synonymes rapides pour impressionner des inconnus lors d’une conversation, checking de vos notifications Facebook et rattrapage des rumeurs hollywoodiennes après un week-end à la campagne, le téléphone est devenu notre allié de tous les jours, notre drogue quotidienne.
Oui mais voilà : de nombreuses études prouvent que la proximité constante avec un smartphone endommage le cerveau et la qualité du sperme. Et bon, excusez-moi, mais mon sperme, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux (on peut pas toujours être drôle. Pardon).
Solution possible ? À part faire un bond en arrière et s’en aller vivre dans les années 30, franchement, je vois pas trop trop.
Et de votre côté, pensez-vous que des addictions nocives manquent à l’appel ?
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