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Culture

Liste non exhaustive des troubles liés à la pratique des Sims

Les Sims, ce jeu vidéo cultissime qui a volé tant d’heures de vie aux simples mortel•le•s que nous sommes, n’est pas très bon pour notre santé mentale. Voire carrément dangereux.

— Initialement publié le 13 février 2013

Les Sims, c’est un jeu vidéo de simulation de vie auquel tu as forcément joué. Quelques minutes ou quelques années, sur console ou sur ordinateur, la curiosité t’a poussé•e à appuyer sur Play (un peu comme Lorie). Mais, ce que tu ne sais pas, c’est que jouer à ce jeu maléfique peut faire surgir bien des symptomes… 

À lire aussi : Mymy et la quête de la Sainte Sieste — Les aventures de la rédac en Sims

Contrairement aux jeux de plateformes, de combats et de courses, chez les Sims on se la joue pépère. Pas de « Game Over », de pièces à récolter ou d’énigmes invraisemblables à résoudre (créateur de Riven, si tu m’entends…). Certes, un mode te demandera de remplir des missions, comme mettre le journal moisi à la poubelle ou jouer aux échecs seul. Mais la meilleure façon de découvrir le jeu est encore d’utiliser le mode « libre ».

Tout à coup, une multitude de possibilités s’offrent à toi ! Tu pourras par exemple faire carrière dans la pègre, aller faire un tour chez les Martiens et revenir tout•e vert•e, cuisiner des pâtes Carbolafrime (tant d’esbroufe pour si peu…), faire crac-crac dans un jacuzzi avec le pompier pour qu’enfin ton mari quelque peu rancunier vende ta tombe pour quelques Simflouzs. Une vie à cent à l’heure, rythmée par qui ? Eh ben par toi.

Mais ce que tu ne sais pas, c’est que ce jeu addictif peut te changer en profondeur.

À lire aussi : Qui a uriné dans la piscine ? — Les aventures de la rédac en Sims

Le syndrome du nombrilisme

Premier problème classique de la mise en oeuvre de ce gameplay maléfique, le nombrilisme est un concept très étendu qui consiste à relier tout – et absolument tout – à soi, et à soi seul-e. Classique des Sims donc, ton compte réunit environ treize petits clones de toi. Parmi eux : toi à plusieurs âges, toi à plusieurs époques (tu sais, au lycée quand tu écoutais Rohff et que tu voulais te raser un bout de sourcil) et toi dans plusieurs familles (tes koupines, ton koupain, tes parents, ton groupe de musique préféré…).

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Elle écoutait sûrement Nightwish.

Tu crées aussi ta famille, tes amis, tes crushs (ainsi que sa bande de potos, pour pas qu’il soit tout seul près de l’unique mur que tu as construit sur son terrain afin d’y placer stratégiquement un téléphone). Tu as d’ailleurs recréé à la perfection ton intérieur et ton jardin mur par mur, buisson par buisson. Des heures de travail acharné plus tard, la maison construite et les clones 3D sur pied, tu es enfin prêt-e à jouer.

Et puis, quand tu quitteras ta console, tu feras ce grave constat : trois heures pour construire maison et famille contre dix minutes de jeu en mode vie. En plus, tu as la foutue musique des menus dans la tête. Quelle couillonnade.

À lire aussi : Test — Quelle est ton aspiration Sims ?

Le trouble de rétorsion

Parfois, you have a bad day. Ton ex te harcèle, ton prof de philosophie a détruit ta dissert’ sous l’influence de John Cage au sein du mouvement Fluxus, et ton petit frère a brûlé ton poster des Whatfor. Tu commences à jouer et les premiers symptomes apparaissent. Tes mains tremblent sur la souris, ta lèvre supérieure se retrousse (un peu comme ça). Soudain, l’emprise d’une force démoniaque s’empare de ta souris.

Dans ce cas, deux possibilités :

1. Tu es sadique.

Tu as une folle envie de botter le popotin de Jean-Eustache, ton voisin de paillasse en chimie. Ce niais a délicieusement effacé ton épisode de The Walking Dead en voulant prendre la première saison de The Big Bang Theory sur ta clef USB pendant la pause. Rage. Désespoir. Ni une, ni deux, tu crées son avatar Sim. S’offre à toi la liberté de le torturer de mille et une manières sordides et humiliantes. Parmi elles, les plus attrayantes (extraites d’une liste sans fin) :

  • Une piscine sans échelle = morts en ribambelle.
  • Horace disait « Mon plaisir à moi est d’enfermer des mots dans la mesure d’un vers ». Le tien sera d’enfermer des gens dans la mesure d’eux-même (une cheminée à la limite). Ou comment couvrir Jean-Eustache d’un fumet vert, pataugeant dans ses propres déjections. Sadique, disais-je.

sims2Bel effort.

  • Fais de lui un esclave. Force-le à lire des livres de cuisine et de bricolage. Jean-Eustache s’avèrera peut-être un bon ramasseur de feuilles mortes ou un excellent nettoyeur de toilettes pleines de mouches à crottes.

À lire aussi : Les pires bugs des Sims

2. Tu es plus modéré-e.

Loin de toi l’idée de faire subir de telles horreurs à ton camarade. C’est sur un inconnu que ton fourbe génie se posera. Le principe est simple : créer un Sim avec pour seul objectif d’en faire l’être le plus immonde que la planète jeux vidéo ait jamais enfanté*. Tous les curseurs de modification physique sont à fond ? Tu as revêtu ton personnage de résille et de peau de panthère ? Ne t’inquiète pas, tu n’es pas seul-e.

sims3

Non.

* Ceci s’applique également aux animaux.

Le traumatisme de Narcisse

Dans la mythologie grecque, Narcisse est un jeune homme de 16 ans qui s’est noyé car il était tombé amoureux de son reflet dans la rivière (chacun son truc). Le problème de Narcisse c’est qu’il s’aimait trop – son apparence physique en tout cas. Et à vouloir être plus grand que les Dieux, on se perd (oui, cela sonne comme les paroles d’une comédie musicale).

Or, dans les Sims, la tentation est grande. Pourquoi se façonner petite avec nos kilos en trop de la bûche de Noël, alors qu’il est possible de créer un•e nana/mec à la plastique de rêve ? Admettons. Avez-vous déjà vu une ville où 9 personnes sur 10 sont des mannequins alors que la dernière possède un nez de la grosseur d’un pamplemousse ? Non. Voilà.

À lire aussi : Les Sims 4 vu par les madmoiZelles

L’einaimicrophobie

Issu du grec ancien, peut être traduit par « la peur d’être petit-e ». Car oui, jouer aux Sims ouvre l’esprit à l’imaginaire, mais plus encore. Les Sims font réfléchir sur notre façon d’être. La pensée logique, c’est « Mon Dieu, peut-être que nous aussi eh bah y a des gens immenses au-dessus qui jouent avec nos émotions et dirigent nos vies. En fait, peut-être que nous sommes simplement des Sims avec plus d’options, et sans les bugs ». Matrix pour les nuls, quoi.

Bref, pour bien jouer aux Sims, veiller à respecter la dose prescrite.


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Les Commentaires

59
Avatar de LaubeD
26 novembre 2016 à 17h11
LaubeD
Les Sims c'est l'histoire de ma vie... bon j’exagère un peu. J'y joue depuis le 1, c'est mon frère qui m'a fait découvrir à l'époque. J'ai adore et j'ai eu quelques extensions avec le 1. Puis le 2 est arrivé, j'ai eu presque toutes les extensions à l'époque (je les ai encore). Et le 3 je n'ai que celui de base, aucune extension parce que c'est l'ordi de mes parents et il n'est pas de première jeunesse. Mais je compte bien m'acheter un ordi fixe un de ces jours rien que pour pouvoir jouer aux sims. Et travailler aussi.
J'ai toujours utilisé les codes pour être riche parce que j'ai toujours eu des envies de grandeur et de richesse dans ce jeu, je n'aurais jamais eu assez d'argent pour construire les maisons que j'imaginais. J'ai toujours adoré construire des maisons, faire vivre les sims ça va un peu mais ça me gonfle ua bout d'un moment. Question construction j'ai eu une passade ou je construisais une énorme piscine avec la maison au milieu, du coup mes sims étaient obligés d'aller se baigner pour rentrer et sortir de chez eux, très pratique. Et sinon rien de trop extravaguant, enfin des maisons énormes mais après tout, à défaut d'avoir des maisons comme ça dans la vraie vie, autant se faire plaisir dans le jeu. En ce qui concerne la vie des sims, je me suis fait enlever des gosse par les services sociaux assez régulièrement. Dans le 1 et le 2, quand la femme venait m'enlever un gosse je construisais une pièce autour d'elle sans issue en espérant qu'elle ne me le prenne pas. Sauf qu'au final elle disparaissait avec le gosse. Sinon il m'est arrivé d'adopter un gosse pour le tuer ensuite, parce que je le trouvais moche (si j'envisage d'adopter un enfant un jour, j'éviterai de le mentionner ). En général j'utilisais la technique classique de la piscine sans échelle ou de la pièce vide sans issue. J'ai essayé dans le 3 avec la pièce vide mais ça n'a pas marché, toutes les jauges du gosse étaient au plus bas mais je n'arrivais pas à m'en débarrasser. Bref j'ai mes passades, il y a des fois où je joue énormément (quand j'ai du temps) et des fois où je n'y joue pas pendant des mois).
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