Les études de genre désignent l’intégralité des champs d’études traversés par les questions de genre, et notamment les sciences sociales. Ce sont des études tout à fait sérieuses, rien à voir avec « la théorie du genre », qui n’existe pas, quoiqu’en disent les sceptiques (et les illuminés).
Sur la scène du Lucernaire, la question du genre est abordé dans le spectacle « Trouble dans la représentation ». Des textes d’Elisabeth Badinter, Judith Butler, Colette, Virginie Despentes, Nathalie Epron, Annie Ernaux et bien d’autres ont été adaptés et mis en scène par Aline César (elle-même auteure).
Le résultat, c’est un laboratoire humain qui met le genre à l’étude :
« Deux acteurs, un homme et une femme, sont « extraits » d’un film muet des années 20, et projetés dans un laboratoire contemporain. Ils découvrent qu’ils font l’objet d’une expérience sur le masculin et le féminin, conduite par quatre laborantines. Clichés et stéréotypes sont mis à l’épreuve au cours de cette expérience fantaisiste sur le genre et les inégalités femmes-hommes. »
À la recherche de l’essence de la féminité et de la masculinité
La vidéo de présentation du spectacle détaille davantage la démarche d’Aline César :
- « Trouble dans la représentation »
- 21h – du mardi au samedi, jusqu’au 1er mars
- Théâtre du Lucernaire.
Si tu ne connais pas encore le théâtre du Lucernaire, c’est dommage parce que le lieu est tout à fait charmant. Ce petit théâtre à deux pas de Montparnasse comporte plusieurs petites salles et on y est fort bien accueilli. On peut dîner au restaurant du rez-de-chaussée pour les petites faims, et se déshaltérer au bar d’à côté pour les grosses soifs.
Les tarifs du théâtre sont très abordables, et comportent des réductions pour les moins de 26 ans, ainsi que des bons plans de dernière minute.
Débat « Autour du corps » le 14 février
Si vous assistez à la représentation du vendredi 14 février, un débat sur le thème « autour du corps » aura lieu après le spectacle.
Les intervenant•e•s seront bientôt confirmés, nous mettrons alors à jour cet article. Contrairement à ce qui est encore indiqué sur le site, Mona Chollet a décliné l’invitation.
– Merci à Juniper_ d’avoir partagé cette info sur notre Veille Permanente Sexisme !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
C'était sympa, les textes intéressants et les acteurs très bons !
Sur la plupart des thèmes, quand on est du genre à suivre le post "veille permanente féministe" ça enfonce pas mal les portes ouvertes, on va dire "c'est la base" en féminisme
Ce qui m'a le plus marqué c'est le passage sur la représentation au travail de l'homme et de la femme.
On accorde toujours plus d'importance au travail de l'homme. La femme doit comprendre la carrière de son mari et s'adapter. Même si maintenant il est très accepté qu'elle travaille aussi, son job reste le petit truc à côté qui arrondit les fins de mois. Quand je vois ce que j'ai autour de moi, je me dis : la vache, c'est trop ça, je n'ai pas un seul contre-exemple.
Une phrase qui m'a aussi beaucoup marqué c'est "l'avantage d'être une femme artiste est de ne pas avoir à surmonter l’embarrassante appellation de "génie"
Je trouve ça tellement vrai, seuls les hommes ont droit à cette appellation.. Pour un oui pour un non souvent...
après pour le théâtre j'avoue son aspect m'a plus angoissé qu'autre chose.. il est limite en décrépitude et tellement pas aux normes qu'on se dit.. incendie, mouvement de panique ou n'importe quoi, on est morts.. (ils le savent il y a des extincteurs absolument partout)(excusez moi je bosse dans le bâtiment)