En tant que nouvelle reine de la fantasy, Samantha Shannon s’inscrit dans un genre littéraire héritier des contes des frères Grimm et du Seigneur des anneaux de Tolkien. Si elle s’inscrit dans cet ADN en créant des mondes imaginaires et merveilleux, elle en bouscule fortement les représentations, en mettant au premier plan des personnages issus de minorités.
J’ai lu vous invite à plonger dans l’univers du Jour de nuit tombée, en publiant sa version poche en deux parties. Et si vous pensez que la fantasy est un truc de bonhomme où les dragons et la bagarre prédominent, attendez-vous à quelques surprises, avec nos trois bonnes raisons d’aimer ce genre littéraire grâce à l’oeuvre de Samantha Shannon.
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Parce que c’est un monde imaginaire peuplé d’héroïnes badass
Attention à ne pas confondre la fantasy avec le fantastique, qui introduit des éléments surnaturels dans un univers par ailleurs réaliste. Ou encore avec la science-fiction, qui se tourne vers un futur où la technologie est poussée à l’extrême. Si vous souhaitez vous évader dans un monde qui n’a rien, mais alors RIEN à voir avec votre quotidien, tournez-vous vers la fantasy, où le merveilleux est tout simplement la norme.
Et quand ce monde imaginaire est peuplé d’héroïnes badass, c’est encore mieux ! Au sujet du Prieuré de l’Oranger, Samantha Shannon raconte : « je voulais examiner le récit de la demoiselle en détresse et le renverser (…). Je pense qu’il y a quelque chose de très puissant dans le choix de se concentrer sans complexe sur les femmes et sur le fait que tout ne doit pas être dépeint en relation avec les hommes ou à travers le regard masculin. »
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Parce que son récit est résolument inclusif et féministe
Dans Un jour de nuit tombée, l’autrice va un cran plus loin avec des personnages aux orientations sexuelles, genres, âges ou encore origines différentes. Ils et elles s’aiment librement, dans des relations amicales, amoureuses, platoniques… Bref, on se trouve bien loin du « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » des histoires de notre enfance !
Même s’il se situe dans un univers rêvé, ce genre de récit peut justement faire bouger les lignes de notre imaginaire, et pourquoi pas de la réalité. Mettre en avant des personnages issus de minorités, à la fois variés, complexes et puissants, se révèle plus que jamais nécessaire.
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Parce que vous allez faire travailler votre cerveau
La fantasy fait rêver, mais ne met pas pour autant que notre cerveau au repos. Unora, Sabran, Tunuva, Wulf… Dans ce livre, on suit le point de vue de plusieurs narrateurs et narratrices, alors ça demande une petite gymnastique mentale qui n’est pas pour nous déplaire.
Samantha Shannon embrasse d’ailleurs les standards du genre pour vous aider à vous y retrouver. Le livre contient les cartes des royaumes et reinaumes (eh non ce n’est pas une faute de frappe !), le récapitulatif des très nombreux personnages, un glossaire et la chronologie. Et puis vous risquez bien d’apprendre de nouveaux mots, plutôt pas mal pour briller en société. Par exemple, vous savez ce qu’est un wyrm vous ?
Allez, une raison bonus pour la route : le genre se révèle plutôt généreux en nombre de pages, vous ne risquez pas de vous ennuyer de sitôt. La deuxième partie du Jour de nuit tombée sort le 1er mai, alors ne tardez pas à partir à l’assaut des 500 pages du premier tome !
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