On m’a beaucoup parlé du Seigneur des Porcheries, de Tristan Egolf, que je n’ai, à l’heure actuelle toujours pas lu (mais je vais essayer de réparer ça rapidement). C’est pourquoi quand j’ai lu que ce Kornwolf était également de lui, je m’y suis plongée sans trop me poser de questions.
L’histoire se passe de nos jours, en Pennsylvanie. C’est un petit journaliste qui retourne dans sa ville natale, un peu à contre cœur. Il trouve rapidement un travail pas très passionnant dans le journal local, mais dès sa première mission, il se fait remarquer.
En effet, envoyé à la rencontre d’un garde-chasse qui prétend qu’il se passe des trucs pas nets dans sa forêt, il se retrouve face à la photo d’une étrange créature, censée hanter les bois.
Le voici qui pond un article explosif, où il mêle cette créature à divers évènements non expliqués dans le coin. Et puis, il y a eu un précédent. Une « chose » que l’on surnommait le Démon de Blue Ball, avait semé la panique dans la région, vingt ans plus tôt.
On suit donc ce journaliste, entre son enquête pour ses articles, et la véritable raison qui l’a ramené chez lui : se mettre à la boxe, son rêve depuis toujours. On plonge en même temps dans le quotidien du club où il se rend…Et puis en parallèle, on fait la connaissance d’un jeune homme, Ephraim, membre d’une communauté nommée l’Ordre, qui ressemble beaucoup aux amishs. Il est muet, et a eu une enfance plus que difficile. Et son comportement devient de plus en plus étrange, ces derniers temps…
C’est toute l’Amérique que Tristan Egolf nous livre ici. De la sueur du ring à l’atmosphère nostalgique de la communauté de l’Ordre, qui semble toute prête à se fissurer, abimée par le monde autour, qui évolue trop vite.
Ce sont des hommes au passé trouble, des mensonges, des mystères, des secrets de famille. Ce sont les liens du sang et ceux de l’amitié.
C’est l’impression d’être face à une cocotte minute au bord de l’implosion, de tous les côtés. Comme si un final aussi explosif que destructeur était inévitable. Mais qu’il fallait se battre quand même, coûte que coûte.
Et puis c’est se demander, si finalement, ce Démon de Blue Ball est vraiment plus monstrueux que ceux qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.
J’ai vraiment adoré cette plongée en Pennsylvanie, violente et sans concession. J’ai aimé commencer un roman fantastique, inspiré des contes et légendes que l’on trouve un peu partout, et finalement me retrouver dans une réalité glaçante, pleine d’une humanité pas toujours belle à voir.
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