Je l’avoue publiquement : il y a quelques années (du collège jusqu’à mes 16 ans), j’étais une grande fan de Shakira, surtout de ses albums en espagnol. Mais ce que j’aimais le plus, après sa voix, était sa façon de danser. Elle a une manière de bouger qui m’ensorcelait, je me disais que jamais je ne pourrais en faire autant… J’avais tort !
Un jour, me promenant sur le Web, je tombe sur une image qui m’interpelle : posture intéressante, ambiance orientale… je décide de jouer les curieuses et remarque ce terme, « tribal fusion ». Apparemment c’est une danse, allons voir sur YouTube…
C’est donc par un pur hasard que j’ai découvert ce qui deviendra une passion puis une manière de vivre : la tribal fusion ! Car je pratique cette danse pour la deuxième année consécutive. Encore une fois, pur hasard si j’ai pu prendre des cours, bon endroit au bon moment : dans la rue de l’Aiguillerie à Montpellier, j’ai croisé un groupe de filles en tenue tribale, distribuant des prospectus « Cours à Montpellier avec Balkys — Cours d’essai gratuit ». Une semaine après, je poussais les portes de la salle de danse pour ne plus en ressortir.
[vimeo]https://vimeo.com/21163301[/vimeo]
1h30 de cours par semaine, éparpillés selon les niveaux : les personnes n’ayant jamais dansé peuvent s’inscrire en débutant. Cette année je suis en intermédiaire ! Les prix des cours varient selon le professeur ; ceux de Balkys
sont sur son site, elle donne également des cours sur Nîmes et Aix-En-Provence, donc si vous êtes intéressé-e-s n’hésitez pas !
La tribal fusion représente un financement, il faut l’avouer, réparti entre les cours et le(s) costume(s) à faire, car chaque danseur et danseuse crée son propre costume. Il existe des sites spécialisés pour trouver des pièces toutes faites, mais il est aussi possible de tout réaliser de A à Z. Le porte-monnaie en souffre, mais pour ma part je n’ai aucun regret.
Les cours se passent dans la bonne humeur et nous progressons assez vite. Encore une fois tout dépend du professeur, j’ai eu la chance de tomber sur une personne passionnée et professionnelle, qui nous explique toujours pourquoi nous faisons cet exercice, quel muscle travaille, ce qu’il ne faut pas faire, etc. Aucune pression, si nous n’y arrivons pas tout de suite, ce n’est pas grave, nous sommes là pour apprendre, ensemble. Danser ensemble. Un solo de tribal est très beau à voir, cependant quand on est milieu d’un groupe, une puissance se dégage de chaque mouvement, une force que nous créons et envoyons au public. Un mélange de plaisir et de fierté.
La tribal fusion est née aux États-Unis, la précurseuse du genre est Jamila Salimpour. C’est une danse majoritairement issue de l’American Tribal Style (ou ATS), qui puise également dans un grand nombre de techniques et mouvements de danses traditionnelles et modernes de l’Orient et de l’Occident. Il existe donc tout un panel d’influences : asiatiques, indiennes… et même hip-hop ou burlesques !
Rachel Brice, Zoe Jakes, Mardi Love ou encore Sharon Kihara font partie des danseuses les plus connues — ce qui ne signifie pas inaccessibles : il faut certes se déplacer en Amérique mais il est possible de s’inscrire en stage avec elles et de suivre leurs cours, de danser avec elles ! Je nourris le projet d’un jour rencontrer Rachel Brice, celle avec qui j’ai tout découvert, celle qui m’inspire…
Après un an à danser, ma passion est d’autant plus grande qu’il ne s’agit pas juste d’une « suite de mouvements qui donnent un résultat esthétique » : avec les filles de mon cours (il existe aussi des danseurs, comme Illan Rivière, que j’ai eu la chance de voir en personne cet été) nous formons une tribu, la B-Tribe, de tous âges, soudée comme une famille. Tout un univers passionnant gravite autour de cette danse et j’invite ceux et celles que ça intéresse à se renseigner !
La tribal fusion, c’est aussi un moyen de dire « nique les complexes », un langage du corps, d’une sensualité déconcertante. Je tenais à partager et à faire découvrir cet art hypnotique qui me laisse admirative. Cette beauté et cette souplesse reptilienne laissent sans voix. Un plaisir à regarder, un plaisir à pratiquer. Je n’attend qu’une chose, remonter sur scène avec ma tribu !
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Les Commentaires
Cet article est juste mon ressenti, ma vision du tribal, je ne parle pas de tout car évidemment je ne sais pas tout, mais du moins c'est une entrée en matière sur cette danse assez méconnue. Djeynee en parle mieux que moi, et il se passe des conférences dansées pour expliquer cet univers (Terpsichore dans le sud de la France par exemple !).