Ils sont plusieurs milliers de locataires à pouvoir souffler de soulagement ce soir. Quelque soit l’avancée du dossier d’expulsion de leurs propriétaires, l’arrivée de l’hiver impose un sursis de quatre mois et demi, période durant laquelle les menacés d’expulsion ne pourront être mis à la rue.
« Alors que la trêve hivernale des expulsions survient », la Fondation Abbé Pierre dénonce dans un communiqué un « contexte de fragilisation économique des ménages »
. Une information qui n’est pas sans être alarmiste quand on sait que le secteur d’hébergement d’urgence est saturé.
« Notre objectif n’est pas de jouer les propriétaires contre les locataires », explique Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre.
« On pense que maintenir quelqu’un dans son logement le temps de trouver une solution adaptée (apurement de la dette, autre solution de logement) en dédommageant le propriétaire, a un coût moindre pour la collectivité que de passer par la case expulsion avec forces de l’ordre, hébergement ou mise à la rue », a-t-il ajouté.
Un répits de plusieurs mois, donc, mais qui n’enlève rien au débat sur le logement. En espérant que l’habitat d’urgence figurera prochainement sur l’agenda politique.
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