Leighton Meester, la mythique Blair Waldorf de Gossip Girl, personnage mi-peste, mi-attachante — non, je n’écrirai pas attachiante, je me respecte — a une carrière prometteuse et un emploi du temps bien rempli. Elle est notamment à l’affiche, sur Netflix, de l’adaptation du best-seller The Weekend Away.
L’actrice est également mariée à Adam Brody depuis 2014 et mère de deux jeunes enfants : Arlo, petite fille de 6 ans et un garçon né en 2020 dont le prénom n’a pas été dévoilé.
Et voilà, comme la plupart des mères qui travaillent, elle culpabilise ! C’est en tout cas ce qu’elle a confié lors d’une interview au magazine Etonline.
L’actrice peine à concilier vie pro et vie perso
Comme Leighton Meester l’explique très bien, travailler lorsque l’on est mère met en branle une culpabilité parfois très intense. Et cela est bien entendu lié aux pressions sociétales sur les mères. Elle l’explique au magazine Etonline :
«Travailler est la culpabilité absolue, parce que je veux être sur les plateaux, je m’y amuse.
Bien sûr, c’est super mais ce monde et cette société ne nous permettent pas vraiment de nous sentir bien en allant travailler et en laissant nos enfants. »
Et cette culpabilité semble prendre une ampleur plus importante encore avec l’arrivée de son second enfant :
« Ce sentiment ne s’atténue pas avec le temps.
Je pensais que ça s’améliorerait, mais pas du tout. Et maintenant que j’ai un deuxième enfant, je me sens encore plus mal. C’est un double coup dur qui me fait comprendre qu’il y a désormais un bébé qui a besoin de moi. »
Le soin des enfants repose encore trop souvent sur les épaules des mères.
On comprend donc très bien ce que ressent Leighton Meester, même si elle doit être grandement aidée dans son quotidien, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.
On attend tout des mères
On continue souvent de considérer comme valable uniquement la relation de l’enfant à la mère alors que celle au père ou à un autre co-parent peut être tout aussi importante.
On nous assène des contre-vérités qui engendrent cette culpabilisation. L’engagement professionnel des mères serait nocif pour l’équilibre psychologique des enfants. Pour un enfant, rien ne vaudrait sa mère… C’est ce que l’on entend trop souvent mais cela n’a aucun fondement psychologique.
Les études durables ne montrent pas de différences notables entre les enfants gardés par leur mère ou par d’autres moyens, comme l’explique Sylviane Giampino, psychologue de l’enfance, psychanalyste, présidente du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, dans son livre Les mères qui travaillent sont-elles coupables ? L’autrice précise :
« Soucieuses du bonheur de leurs enfants, les mères voudraient que rien ne leur manque. Probablement à cause de l’enfantement, la présence maternelle est associée à sa présence physique. Le lien maternel est généralement représenté par un lien corporel.
En conséquence, la séparation est communément associée à un manque, et le manque associé à l’absence. Alors les mères sont tristes de laisser leurs enfants et se sentent coupables de travailler. Or les enfants ne vivent pas les choses ainsi. »
Au travail, on ne doit pas être mère et lorsqu’on est dans son rôle de mère, on ne doit pas avoir de travail. Cherchez l’erreur…
On dit aux mères aussi qu’il serait mauvais pour les enfants qu’elles culpabilisent car ils ressentent les choses… et une injonction culpabilisante de plus ! Y a-t-il une sortie dans ce labyrinthe sans issue ? Parler, dédramatiser, exprimer ses difficultés… pour peut-être arrêter les pressions diverses et variées sur les mères !
Et si on pouvait travailler, ne pas travailler, être la mère que l’on souhaite être, sans recevoir les foudres du patriarcat ? Ce serait cool !
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Image en une : © Gossip Girl/Warner Bros. Television
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