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Travailler en intérim

La crise du CPE aidant, en mars/avril, je cherchais un boulot d’été, tout en étant absolument incapable de répondre à un quelconque employeur « je termine les cours le 14 juin à 16h48 précises, oui oui juillet sera parfait ». J’ai donc abandonné l’idée, et début juillet, pas le moindre CDD à l’horizon.
Autour de moi beaucoup m’ont dit qu’au dernier moment, le mieux était de me tourner vers l’intérim. Sans regrets.

Comment ça marche ?

Première étape, se rendre dans une ou plusieurs agences d’intérim (Adecco, Manpower, Vediobis…) pour constituer un dossier. La plupart ont des sites Internet, ce qui permet de trouver rapidement l’agence la plus proche de chez toi. Pratique, quand on sait que les missions qui vont t’être proposées se situeront toujours dans les villes ou quartiers environnants. Il faut choisir et cocher les secteurs et métiers qui nous paraissent intéressants ou simplement à notre niveau, et à l’inverse, ce qu’on ne pourrait pas faire. Ca évite par la suite d’être appelée pour décharger des blocs de ciment de douze tonnes quand on pèse cinquante kilos.
L’inscription dure une quinzaine de minutes, au maximum.

Ensuite, on attend les coups de fil. :]
Selon la période, les missions seront plus ou moins nombreuses, tout comme le nombre d’intérimaires disponibles. Le mieux au départ, c’est d’appeler l’agence tous les deux ou trois jours, de préférence le matin, on paraît plus motivée. Dès qu’une entreprise a besoin de quelqu’un, l’agence pense à nous, et c’est parti.
Ca, c’est la théorie.

En pratique, je mettais mon réveil à neuf heures, j’appelais l’agence pour dire j’existe, tout ça sans sortir de la couette, jusqu’à ce que mon portable sonne à nouveau, -ou pas- quelques minutes ou quelques heures plus tard.
(La fille motivée peut aussi sortir le soir et vouloir dormir jusqu’à deux heures de l’après-midi.)

Les plus et moins :

L’avantage, c’est que mon été a ressemblé un peu à des vacances qui rapportent. J’ai enchaîné missions de trois jours, repos de cinq, etc, ce qui m’a laissé du temps pour tout le reste.
Les missions peuvent aussi durer un mois, ou plus, dans la limite de dix huit mois, et l’intérim est parfois le premier pas vers un CDI (on m’en a d’ailleurs proposé un en boutique après une mission d’une semaine et demie).
Question rémunération, c’est comme souvent, aux alentours du SMIC horaire, auquel s’ajoutent des primes de fin de mission intéressantes, quand on ne rompt pas le contrat temporaire avant la date de fin prévue.
C’est aussi un plus ; on a la possibilité d’arrêter la mission à tout moment, au risque par contre de ne pas être rappelée par l’agence si la raison n’est pas valable. Ils tiennent quand même à avoir une base d’intérimaires sérieux !
En plus de permettre de trouver un boulot du jour au lendemain, c’est un système très souple, qui permet de choisir les missions qui nous correspondent en tenant compte de nos dates de départ en vacances ou autres.

Pour ce qui est des inconvénients, le principe du dernier moment marche dans les deux sens. J’ai rarement été prévenue plus tôt que la veille, et la plupart du temps, le matin même. A peine réveillée, il fallait s’habiller- se doucher -manger (et pas forcément dans cet ordre) montre en main, pour être sur place le plus rapidement possible. Je tiens à dire que l’intérim m’a fait battre tous les records de temps minimum passé dans la salle de bains ;).
Pas toujours évident quand on a prévu une sortie et qu’il faut tout annuler. Le problème donc, c’est juste de ne pas trop savoir ce qu’on fera demain, et jusqu’à quand.

Concrètement, j’ai fait quoi ?

Trois missions, qui m’ont permis de découvrir des milieux différents. La première en tant que préparatrice de commandes dans une usine pharmaceutique, la deuxième dans le dépôt de vêtements d’une chaîne de boutiques. Scanner des codes barres, compter le nombre de boîtes de Doliprane nécessaire, les mettre dans les cartons, trier les fringues et les étiqueter, rien de bien passionnant ni de très difficile, c’est certain, mais j’étais là pour payer mes vacances, pas pour faire carrière.
La dernière en date, et de loin la plus sympa, en tant que vendeuse chez H&M dans un centre commercial proche de chez moi. J’y avais déjà travaillé pendant les soldes, mais rien à voir avec l’ambiance sérieuse et tranquille de septembre, et j’ai apprécié de terminer par ça.

D’un point de vue personnel, j’ai été assez surprise par la rapidité avec laquelle on a à s’intégrer, et celle avec on s’adapte. Arrivée le premier jour dans le magasin, en 5 minutes on m’avait expliqué l’essentiel, le reste relevant du débrouilles-toi et appelles si tu ne sais pas.
Ca fait bizarre, quand a connu jusque là que des boulots où on nous explique au moins pendant une heure comment marche l’entreprise.

Un bon moyen pour les retardataires, celles qui veulent des vacances cool tout en gagnant un peu, et aussi pour celles qui cherchent un boulot à plein temps. En boutique, la plupart des filles en CDI avaient débuté comme intérimaires. C’est une façon comme une autre de commencer, de tester, et pourquoi pas, de trouver quelque chose qui nous plaît.
De mon côté en tout cas, une expérience à refaire.


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