Vous n’avez peut-être pas toutes la chance de partir en vacances cet été. Pour vous remonter le moral, on a décidé de vous prouver que de toute façon, les vacances, parfois, ça craint. Comment ? En vous racontant quelques tragiques (au moins) évènements qui ont lieu pendant la trève estivale et qui nous ont marqué À JAMAIS.
Léa S – Ses fesses ont fait le Vietnam
Fut un temps où ma mère nous emmenait, mon frère et moi, en vacances à la campagne chez des amis de ma grand-mère. Les amis en question avaient la main verte et une collection de plantes qui se baladait en liberté un peu partout sur les escaliers. À 6 ans, j’étais déjà une paresseuse de naissance. Du coup, je cherchais toutes les occasions possibles et imaginables pour poser mon fessier, sans regarder le moins du monde derrière moi. C’est ainsi que je me suis assise sur ce qui était le plus adapté à la hauteur de mes fesses à l’époque : un pot. Plus précisément un pot dans lequel poussait un cactus. C’est donc en hurlant et le popotin plein d’aiguilles que je suis allée trouver ma maman. Celle-ci a patiemment enlevé de mon fessier les objets piquants, à la pince à épiler. Sauf qu’avec ma mémoire d’enfant de CP, j’ai vite oublié cet épisode et c’est tout naturellement que j’ai réitéré la MÊME erreur quelques jours après.
Une bonne quinzaine d’années plus tard, je suis partie à Malte avec une de mes potes. Manque de bol, j’ai chopé une bonne vieille tourista des familles les deux derniers jours (sans doute que passer une journée entière à la plage sans jamais se mettre à l’ombre puis manger une pizza pas bien fraîche ne doit pas aider). Le jour du départ, notre avion partant à cinq heures du matin, nous avions décidé de passer la nuit à l’aéroport plutôt que de dépenser nos sous d’étudiantes fauchées dans une demi-nuit en auberge de jeunesse. Vers quatre heures du mat’, à deux doigts de me faire bouffer par le sommeil, j’ai eu la brillante idée de boire un énorme café, sans réfléchir une seconde au fait que celui-ci était fait à base d’eau courante. Je peux donc clamer haut et fort que je me suis tordue de douleur dans TOUTES les toilettes sans exception de l’aéroport de La Valette. TOUTES.
Cy. – Les jambes comme du bacon grillé
En vacances-camping dans les Gorges du Tarn, mes parents avaient décidé de faire l’activité phare du coin : la descente en kayak/canoë. Beau temps mais légèrement couvert, on se lance pour une journée à pagayer tels des forçats. C’est chouette, c’est beau et comme on n’est pas des bleus, on pense à la crème solaire malgré les nuages.
La journée s’achève, et je me rends compte PAR MIRACLE que je n’ai aucun coup de soleil. Toute heureuse, je pars à la douche pour me décrasser, et là, le drame : la première goutte d’eau chaude sur les jambes me fait hurler, des plaques écarlates apparaissent sur mes tibias et mes cuisses. Je me tartine de Biafine et je laisse passer la nuit. Le lendemain, impossible de tenir debout, j’ai l’impression que mes tibias vont imploser et ma peau mute pour laisser apparaitre des dizaines de cloques. La panique mal contenue de ma mère en est presque drôle : elle sourit mais son regard hurle “OHMONDIEU OHMONDIEU”.
Photo de la jambe droite de Cy. après cette triste journée.
On débarque donc tous à la pharmacie, je montre mes jambes : “C’est pas beau, tu es brûlée au second degré”. Et là on comprend : je me suis mise de la crème sur les jambes, mais je ne l’ai pas ré-appliquée dans la journée et l’eau dans le canoë l’a, bien sûr, diluée. On s’est tous regardés en se disant qu’on était VRAIMENT des GROS BLEUS.
S’en sont suivis deux mois de cicatrisation au tulle gras, ainsi que le pelage et autres conséquences tellement sexy. À l’heure actuelle, j’ai grillé mon capital solaire (sur mes jambes) pour pas mal d’années et je fuis le soleil comme la peste.
Sinon, les Gorges du Tarn, c’est cool.
Annelise – L’attaque des moustiques SOS enfance maltraitée
Quand j’étais petite, les moustiques m’aimaient beaucoup. Quand je dis beaucoup, c’est vraiment, vraiment beaucoup. Je pense que pour eux, j’étais une sucette géante avec écrit “open bar” partout sur le corps, puisque je me faisais littéralement dévorer. Du coup, toute mon enfance j’ai eu des piqûres de moustiques l’été.
En vacances avec mes parents, j’ai eu droit à des moustiques particulièrement vicieux… Une nuit, je me suis fait piquer sur une paupière. Le lendemain, j’avais donc un drôle d’air avec une paupière énorme et gonflée et rien sur l’autre. Sauf que la nuit suivante, j’ai eu droit au combo de la mort : la piqûre sur la deuxième paupière. Je pense que le moustique s’est dit “bordel, elle a l’air con avec un oeil à la Mike Tyson et pas l’autre, je vais lui faire le raccord à la petite”.
Du coup, je me suis retrouvée avec les deux yeux bien gonflés, à moitié fermés et quand il a fallu m’emmener à la pharmacie, je soupçonne la dame de m’avoir prise pour une gosse battue. Même ambiance sur la plage et partout ailleurs : j’avais clairement l’air d’une gosse maltraitée.
Depuis, les moustiques ne me piquent plus trop (je dois avoir perdu de mon attrait) et autant vous le dire : ça m’arrange plutôt bien.
Perrine P – Une anecdote pas piquée des hannetons
J’étais en vacances avec ma meilleure copine à Narbonne. Il faisait bon, le sable était chaud et nous courions au bord de l’eau telles deux joyeuses pintades de 16 ans quand soudain, le drame : sensation de brûlure dans le pied, orteil qui picote un peu… Le temps de sortir de l’eau et je me suis mise à pleurer de douleur : j’avais marché sur une saloperie de vive. Ce bâtard de poisson qui a une épine dorsale n’a pas dû aimer que je lui marche dessus. Résultat je me suis retrouvée avec une clope à la main à essayer de chasser le venin par la chaleur avant que les pompiers ne viennent me chercher pour me tremper le pied dans une bassine à 60 degrés (dans mes souvenirs, c’était au moins 60). Idéal avec une température extérieure de 30 degrés.
Et le pire c’est que les pompiers (des jeunots) ont essayé de me faire de la dragouille pour me faire oublier la douleur (une bonne heure, quand même) à grands coups de “c’est quoi ton MSN ?” alors que j’avais juste envie de leur arracher les yeux avec ma tong. Une bien bonne journée.
Marie Charlotte – La colonie de vacances goulago-sexiste
J’avais 6 ou 7 ans et mes parents avaient décidé de m’envoyer en colonie de vacances. Pour mon plus grand malheur, j’étais une enfant très petite. Les adultes avaient donc la fâcheuse tendance à me parler comme si j’avais 3 ans.
Non contents de m’enrôler dans toutes les activités du camp, les monos m’empêchaient de prendre part à celles qui m’intéressaient. La tyrolienne ? “Ah non désolée, tu es trop petite !”. La journée tournoi de foot ? “Ah ben non, t’es trop petite pour jouer au foot !”
Sachant que j’habitais juste à côté d’un terrain et que j’avais l’habitude d’y jouer avec mon père et mes frères, leurs préjugés me faisaient doucement rigoler. Pour le tournoi de foot, on m’a plutôt collée en cuisine, avec une toque en papier qui ressemblait plutôt à un bonnet d’âne. Le tout pour me faire distribuer des cornets de frites aux supporters et aux joueurs. PARLONS STÉRÉOTYPES DE GENRE !
Il y eut également la journée “médiévale”. Tout le monde a été réparti en équipe, avec dans chaque groupe un chevalier, une princesse, un moine, et tout le folklore du Moyen-Âge. Il s’agissait de tourner ensuite sur différents ateliers : tournoi, tir à l’arc, course d’orientation, etc…
Évidemment, alors que je voulais être chevalier, on a pensé m’attribuer le rôle de princesse « parce que t’es une fille ». OKAY. J’ai fini par être palfrenier. En gros, mon job consistait à porter les armes du chevalier et m’occuper de son cheval (une tête en papier montée sur un manche à balai).
Je ne sais plus si ça a duré une ou deux semaines mais dans mes souvenirs, c’était interminable.
SPP – le maillot de bain de la dame qui a failli me tuer
C’est mon plus vieux souvenir que je vous raconte là. J’étais en vacances en Crète avec mes parents, et je devais avoir 3 ou 4 ans. Un matin, la plage était quasiment déserte et j’avais dans l’idée de faire des petites tortues en sable avec mon moule en plastique.
Comme le sable de la plage ne me paraissait pas assez compacte, je suis allée en chercher au bord de l’eau (rien de bien dangereux : la mer m’arrivait aux chevilles et mes parents, à 2 mètres de là, avaient les yeux rivés sur moi). Sauf qu’une dame qui passait par là a entendu mes géniteurs parler. Voulant probablement entraîner son accent français, elle s’est alors mise entre eux et moi pour discuter. Mes parents, bien trop polis pour ne pas lui faire la conversation, m’ont alors lâché du regard quelques secondes.
Quelques secondes pendant lesquelles j’ai fait tomber mon moule dans l’eau. J’ai alors décidé de partir à sa recherche en plongeant la tête sous l’eau, pensant que je le repérerai facilement malgré son opacité. Avec, à l’époque, mes réflexes proches de zéro, je me suis alors retrouvée incapable de remonter ma tête, et suis restée comme ça un looong instant, les fesses en l’air, à avoir chaque seconde un peu plus besoin d’air.
On a connu pose plus digne, pour une triste mort.
Quand mes parents sont venus me récupérer quelques secondes plus tard, j’ai réalisé la gravité de la chose : mon nez était une cascade, j’avais du mal à respirer et, surtout, je voyais mes parents complètement affolés. Mais avant tout, je me souviendrai toujours de la dame qui les empêchait sans en être consciente de me surveiller : elle avait le soleil juste derrière elle, un corps bronzé et fripé, et un maillot de bain deux pièces vert-canard. Elle répétait “oh lala dis donc”, ce qui ne me rassurait pas des masses.
Depuis cette époque, je suis persuadée que c’est elle qui viendra me chercher le jour où la mort sonnera à ma porte. Pas une faucheuse, non : une vieille dame couleur pain d’épices en maillot de bain vert-canard.
Gingermind – Un oubli fâcheux
C’était une colonie comme tant d’autres. Je devais avoir 8 ou 9 ans. Avant d’aller goûter on a lancé une partie de cache-cache dans la forêt. Il devait vraisemblablement y avoir une zone délimitée à ne pas dépasser pour se cacher sauf que je n’avais pas dû écouter.
Au début tout va bien, je vois les moniteurs nous chercher, je les vois passer, repasser. J’aperçois même certains de mes camarades se faire débusquer. Les monos ne me trouvent pas. “Qu’est-ce que je suis bien cachée dis donc”. Et puis j’attends. Très longtemps. C’est d’ailleurs surprenant, parce que la patience, ce n’est pas mon truc. J’ai bien dû rester 2h accroupie derrière un tas de feuilles mortes.
Comme je n’entends plus un bruit, je me décide à sortir prudemment (je pense alors encore que la partie n’est pas terminée et que je vais me faire piéger à sortir trop tôt). Il est quasiment 18h, soit l’heure de quitter la forêt en bus pour rejoindre le centre. Je ne vois plus personne. J’ai loupé le goûter, j’ai loupé la remise des prix de la partie de cache-cache. PLUS PERSONNE. Et là j’entends le bus qui démarre et je le vois partir. Ils nous ont mal compté, ils m’ont oubliée ! Je me mets à courir derrière le bus avec toute l’énergie du désespoir. Mais VRAIMENT. Comme Forrest Gump ou comme Pépino dans Les Choristes. LA VIOLENCE DU SENTIMENT D’ABANDON.
Ça s’est bien terminé, le bus s’est arrêté. Je me souviens encore du mono qui me dit “ben t’étais où ?”. N’empêche qu’à 2 minutes prêt, je me retrouvais toute seule dans les bois.
Faye et le cheval fougueux
Depuis ce jour, Faye ne pleure plus à chaudes larmes devant LA scène de L’Histoire sans fin.
Quand j’étais petite, j’allais passer les vacances d’été chez mon Papy, qui habitait à l’époque dans le Var, au bord de la mer avec les cigales, les pins, les galets et tutti quanti. Comme j’avais vraiment beaucoup regardé Starla et les Joyaux Magiques sur France 3 et que le rêve de ma vie de gamine de 9 ans était d’avoir un poney (je l’aurais appelé Pikachu, il aurait vécu dans ma chambre, on aurait été si heureux), j’ai craqué ma culotte Barbie quand il m’a annoncé que mon frère et moi allions prendre quelques cours d’équitation.
Passés les premiers moments à me frotter à tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un canasson, on a équipé les bestiaux et en avant Guingamp, on était partis cheveux au vent dans la forêt. On était beaux, on était forts, on avait la classe sur nos poneys fougueux, encadrés par les moniteurs, eux-mêmes montés sur des chevaux camarguais (retiens bien ça, c’est important pour la suite).
Mais tout ça, c’était avant le drame bien sûr. A l’époque, bien plus qu’aujourd’hui, j’avais la fâcheuse manie de me casser la margoulette de manière improbable et à tout instant, en butant contre un trottoir, un caillou, un escargot, du rien. Du coup, tu penses bien qu’installée de façon instable sur le dos d’un animal lui-même en mouvement, l’issue était courue d’avance.
Beh oui, évidemment que je suis tombée, enfin plutôt, je me suis grave vautrée ma race dans les pierres et les ronces, sous les cris de joie de mon frère, ce sagouin. Problème, le cheval du moniteur qui me suivait était beaucoup trop habitué à voir des gamins lui pleuvoir sous le nez pour s’émouvoir de ma chute pitoyable et a tranquillement continué sa route. Avec moi en plein milieu de son chemin. Ouep.
Heureusement que j’avais des réflexes de survie à la hauteur de ma maladresse, sinon eh, je ne serais pas là pour vous raconter. J’ai roulé sur moi-même pour éviter de me faire piétiner par le bestiau placide pesant près d’une demi-tonne. Au final, il m’a juste un peu pincé le mollet avec son sabot, mais je peux te dire que j’ai vu ma vie défiler devant mes yeux et que c’était pas jojo.
Et toi, c’est quoi, ton plus grand traumatisme de vacances ?
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Les Commentaires
J'imagine qu'un petit paquet de gens a du apprécier la vue