« Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints. » Présente sur l’une des affiches du Planning familial, cette phrase a déclenché une série d’attaques de la part de l’extrême droite contre l’association, comme le révèle le Huffington Post. Face à un déchaînement de violence, le Planning familial a annoncé porter plainte.
Des élus et des militants du RN et de Reconquête à l’assaut du Planning familial
Le 17 août, le dessinateur Laurier The Fox partageait une affiche réalisée pour le Planning familial. On y voit un couple notamment composé d’un homme transgenre attendant un enfant. Conçue pour sensibiliser le public au fait que des hommes trans, assignés femmes à la naissance, peuvent aussi être enceints, l’image a déclenché une vive polémique. Sur les réseaux sociaux, de nombreux élus et militants d’extrême-droite ont multiplié les attaques envers l’association, remettant en question sa légitimité.
Parmi les auteurs de ces critiques, on compte notamment la vice-présidente RN à l’Assemblée nationale, Hélène Laporte. Sur Twitter, elle accuse le Planning familial de n’être « désormais qu’une simple association militant pour la théorie du Genre. » Dans un post publié sur le compte de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, on lit : « Voici à quoi servent vos impôts : à financer les nouveaux délires du « planning familial ».
Contre ces attaques, le Planning familial envisage de se défendre en justice
Dans un communiqué publié le 19 août, le Planning familial a dénoncé une « attaque extrêmement violente » et a annoncé consulter ses avocats pour entamer des poursuites contre « ces instigateurs de haine, qui sont parfois des élus de la République ».
L’association en a profité pour rappeler avec fermeté son engagement résolument féministe et son implication dans le droit des personnes trans d’être accueillies et conseillées pour « la contraception, l’avortement, le suivi médical de leur transition ».
«Les droits sexuels et reproductifs sont un tout : au Planning, nous ne les hiérarchisons pas, nous nous battons tout autant pour l’avortement que pour la santé sexuelle des personnes trans ou encore pour l’accès des jeunes à l’éducation à la sexualité. »
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Crédit de l’image à la Une : © capture d’écran du compte Twitter du Planning familial
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