Si tu écoutes RTL ou que tu regardes Canal +, le nom de Pascale Clark ne devrait pas t’être inconnu. Mais elle n’est pas que journaliste, elle écrit aussi, et Tout le monde fait l’amour, publié en 2001, est son premier roman.
Sous un titre sans détour, ce joli livre raconte très sobrement l’histoire de Clara, 27 ans et désespérément vierge, et de ses deux amies, Maud et Gertrude, qui tentent toutes tant bien que mal de se sortir des méandres compliqués de la vie sentimentale que tout être humain normalement constitué se doit d’avoir.
Gertrude est mauvaise à ce jeu-là et se fait tout le temps avoir. Maud est tellement douée pour la séduction qu’elle semble née pour ne faire que draguer, et pourtant, elle est malheureuse comme les pierres. Quant à Clara, son problème est simple : « tout le monde fait l’amour, même les ordinaires, les obèses, les nains, les culs-de-jatte, les Quasimodo, les paraplégiques, les fous« . Tout le monde, sauf elle.
Avec une écriture souple, rythmée et sans fioriture, Pascale Clark dresse des portraits plein de finesse de ces presque trentenaires loin des problèmes superficiels de Bridget Jones et autres célibattantes. Celles-ci se débattent et essaient de survivre, tout en jetant un regard cynique sur les nouvelles règles des sentiments et sur ces « passages obligés », qu’on subit parfois plus qu’on ne choisit. L’Amour est avant tout un acte social, qui définit la normalité et l’anormalité.
Mais au-delà de l’amertume de personnages à fleur de peau, ce roman est plein d’humour, pas toujours noir, et de formules bien senties, qu’on aimerait apprendre par coeur pour les ressortir au bon moment, quand il nous manque exactement la réplique qui tue.
Le Livre de Poche,
5 euros
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