En plus de 42 ans de carrière à Hollywood, Sharon Stone a eu l’occasion de voir défiler des acteurs. À 64 ans, la star de Total Recall et Basic Instinct a dressé un bilan à propos des hommes avec qui elle a travaillé… et son témoignage est aussi peu étonnant qu’édifiant.
« Ils sont tellement misogynes »… à part deux exceptions
S’ils peuvent parfois être nos héros sur les écrans, l’envers du décor est en réalité peu glorieux. En témoignent les révélations de Sharon Stone auprès de Variety, dans un article publié le 25 janvier. Celle qui a côtoyé bon nombre d’acteurs et de stars masculines sur les plateaux de tournage a confié avoir été presque systématiquement victime de misogynie… à deux exceptions près.
« J’ai travaillé avec certaines des plus grandes stars de l’industrie, qui parlaient littéralement pendant que je tournais, me disant ce qu’elles pensaient que je devrais faire. Ils sont tellement misogynes. »
Si elle n’a pas cité de nom d’acteurs, Sharon Stone a toutefois précisé : « Ce n’est pas Robert De Niro. Ce n’est pas Joe Pesci, ce n’est pas ces gars-là. » Tous les trois étaient les têtes d’affiche du célèbre film Casino de Martin Scorsese, sorti en 1995.
Hollywood plus largement mis en cause
Sharon Stone a donné quelques exemples de ce sexisme généralisé dont elle souffre depuis des années à Hollywood. L’actrice a par exemple confié que « certaines des plus grandes stars de l’industrie » se mettaient « littéralement » à lui parler alors qu’elle était filmée en gros plan, pour lui expliquer ce qu’elle devait faire, selon eux. Elle a également expliqué :
« Ils ne m’écoutaient tout simplement pas et ne me permettaient pas d’influencer leur performance avec ma performance. Ce n’est pas génial d’agir comme ça. Je veux dire, je comprends que tu es super et tout le monde pense que tu es merveilleux. Mais écouter, être présent pour ces moments-là, c’est vraiment une expérience humaine. »
Plus que des comportements interpersonnels, Sharon Stone a évoqué un système profondément misogyne, dont elle ressent les effets à travers les rôles qui lui sont proposés par les professionnels du milieu :
« On m’appelle pour jouer des rôles où je suis déshabillée ou des personnages sociopathes fous parce que j’en ai joué un [dans plusieurs films passés]. Je ne suis pas appelé à jouer des personnages réfléchis et sensibles (…) Je suis arrivée dans ce monde en ressemblant à une Barbie, donc c’est compliqué pour les gens de me donner l’opportunité d’être autre chose. »
On ne peut qu’espérer qu’après #MeToo, les choses aient évolué !
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Crédit de l’image à la Une : © United International Pictures
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Les Commentaires
Je trouve que c'est un peu léger.