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Voyages

Je fais le tour du monde avec mon copain, et en freelance ! — Témoignage

Alexia et son copain sont partis faire le tour du monde. Elle nous raconte ses découvertes et nous explique comment concilier vie nomade et boulot !

J’ai toujours adoré voyager et, dans un petit coin de ma tête, j’avais toujours cette envie un peu folle de faire le tour du monde. Mais ce n’était jamais le bon moment, alors je rêvais dans mon coin et je mettais de l’argent de côté pour « plus tard »…

Oui mais c’est quand, « plus tard » ?

Pourquoi je suis partie faire le tour du monde avec mon copain ?

Je suis en couple depuis environ six ans (avec parfois des pauses, mais jamais des longues), et l’une des choses qui nous rapproche avec mon copain, c’est le goût du voyage et de la découverte.

Ensemble, on a beaucoup visité l’Europe (on adore les « city trips ») : Londres, Rome, Barcelone, Lisbonne, Prague, Budapest, Amsterdam… Cependant, on a toujours eu envie d’aller plus loin !

La seule fois où j’ai quitté l’Europe, c’était en troisième pour aller en Guyane, à l’occasion d’un voyage scolaire qu’on a mis quatre ans à organiser. Et j’avais adoré !

Le voyage a donc été au cœur de notre couple dès le début. Dès qu’on avait l’occasion et l’argent, on préparait un périple en Europe de quatre ou cinq jours pour décompresser et découvrir de nouveaux horizons.

Il y a un an, je terminais ma dernière année en alternance au sein d’une super équipe à la Caisse d’Épargne.

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Je sais que ça n’a pas l’air très glamour, mais c’était une expérience très enrichissante avec une manager en or et des collègues parfaits.

La question du CDI s’est posée mais bien évidemment, dans une grosse entreprise comme celle-là, il faut l’aval des directeurs… Finalement, je n’ai pas été embauchée et il a fallu que je m’inscrive au chômage.

Deux mois après, j’ai enfin trouvé un CDD dans une agence événementielle avec laquelle nous travaillions à la Caisse d’Épargne.

J’y suis allée confiante… Mais ce fut une expérience catastrophique : il n’y avait aucun management, notre travail était sans cesse dénigré, on ne me donnait que des tâches sans intérêt et en plus mon salaire n’était vraiment pas mirobolant.

J’avais signé pour quatre mois : au bout d’un mois, je n’en pouvais déjà plus.

C’est à ce moment-là que mon rêve de tour du monde s’est rappelé à moi.

Mon copain me tannait depuis un moment pour qu’on parte après nos études, et j’avais toujours dit que cela dépendrait de ma situation professionnelle.

Et pour le moment, au vu de ladite situation professionnelle, rien ne me retenait en France !

Alors avec mon copain, nous avons pris la décision la plus folle de notre vie : en janvier 2017, nous allions partir faire le tour du monde, promis juré !

Mais avant ça, mon partenaire devait terminer son année en alternance.

Dans mon cas, quelques mois séparaient la fin de mon CDD et la date de notre départ : j’ai donc décidé de me lancer en freelance en attendant.

Comment organiser un tour du monde ?

Vous vous en doutez, un tour du monde ne se prépare pas de la même façon qu’un city trip de quelques jours. Cela demande pas mal d’organisation (et beaucoup, beaucoup de paperasse).

Il faut prendre une assurance, prévenir les banques, arrêter les prélèvements, rendre son appartement, mettre de l’argent de côté, acheter les sacs à dos et sélectionner le matériel nécessaire (et quand on part pour un an, on a intérêt à bien choisir !)

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Ce qui m’a le plus fait kiffer, c’était de réfléchir à notre itinéraire. Nous avions envie de visiter tellement de pays ! Ça a été parfois difficile de faire des choix, mais souvent des impératifs administratifs « décidaient » pour nous.

Notre premier itinéraire, par exemple, commençait par la Russie et passait par le Kazakhstan. Mais comme le visa pour la Russie est cher et demande beaucoup d’organisation, nous avons donc finalement décidé de débuter notre périple par la Chine !

De toute façon, notre parcours n’est pas vraiment écrit dans la pierre. Nous savons quels pays nous voulons visiter, mais nous n’avons pas vraiment fixé un ordre.

Notre itinéraire évolue donc en fonction de la météo, de nos envies et de nos moyens.

Par exemple, nous n’avions pas prévu d’aller en Malaisie ! Mais comme on ne peut pas rester en Chine plus de trente jours consécutifs, nous devions sortir du pays.

La Chine autorise néanmoins deux entrées sur son territoire avec un seul visa, donc nous savions que nous allions revenir.

Au début, nous avions prévu de simplement passer deux ou trois jours à Hong-Kong, mais les prix pour la Malaisie nous ont fait changer d’avis (c’était moitié moins cher en avion que d’aller à Hong-Kong).

Et comme nous avons finalement adoré la Malaisie, nous y avons passé deux semaines avant de revenir en Chine.

Dans notre itinéraire prévisionnel, nous aimerions aussi aller en Thaïlande (dans très peu de temps), puis en Birmanie, au Laos, au Cambodge, au Vietnam, en Indonésie, en Nouvelle-Zélande, peut-être en Amérique du Sud (mais pour l’instant, ce n’est pas sûr) et aux États-Unis. Ça fait rêver, non ?

À chaque fois, nous avons prévu de passer entre trois semaines et deux mois dans chaque pays, pour avoir le temps de vraiment faire connaissance avec la culture de l’endroit que nous visitons.

L’un des derniers points d’organisation importants, c’était le budget : un tour du monde, ça coûte un certain prix !

Nous avons estimé notre voyage à 32 000€ pour nous deux.

On a commencé avec environ la moitié de côté sur un compte et pour le reste… on bosse pendant le voyage !

Avant de partir, j’étais rédactrice web en freelance et j’ai donc choisi de continuer cette activité durant notre tour du monde.

Ce salaire nous permet donc de financer le reste du voyage : sans lui, nous n’aurions pas pu envisager de partir aussi longtemps.

Comment faire pour travailler pendant un tour du monde ?

Je travaille dans le domaine de la communication.

Quand nous sommes partis, j’avais déjà un client régulier pour lequel je rédigeais des articles dans le domaine de l’éducation.

Comme j’ai seulement besoin d’une connexion Internet et d’un ordinateur pour travailler, mon boulot était tout à fait compatible avec un mode de vie nomade.

La liberté, je vous dis !

Bosser en voyageant, ça veut dire garder des journées sans visites et souvent dans une chambre d’hôtel afin de répondre aux deadlines des clients.

Mais c’est quand même cool de se dire qu’on travaille à l’autre bout du monde et que cela nous permet de continuer à voyager !

Aujourd’hui, nous terminons bientôt notre second mois en Chine et justement, ici, c’est plus compliqué de travailler à cause des restrictions concernant Facebook et Wordpress.

C’est un peu handicapant quand ce sont tes principaux outils de travail ! Cependant, avec un bon VPN (c’est un réseau privé virtuel qui permet de passer outre la censure chinoise), c’est possible et largement gérable.

Le décalage horaire n’est pas vraiment un problème puisque je n’ai pas d’échange téléphonique avec mes clients (et quand ça arrive, il suffit de s’adapter et de travailler plutôt en fin de journée, ou le soir tard).

Comme nous n’avons pas du tout le même rythme à l’autre bout du monde, ces horaires de travail un peu tardifs ne me dérangent pas du tout (alors qu’en France, j’aurais eu l’impression d’être lessivée).

De même, les dimanches sont souvent synonymes de travail pour nous !

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Travailler en voyageant, ça veut aussi dire refuser certaines offres.

En effet, je suis inscrite sur plusieurs plateformes pour freelances et certains clients demandent une disponibilité quasiment permanente, ce qui n’est pas possible en voyageant.

Parfois, sans refuser l’offre, le client comprend que c’est difficilement conjugable avec ses demandes et se tourne vers quelqu’un d’autre.

La Chine, une grande découverte

Pour le moment, nous en sommes encore au début de notre voyage !

Nous terminons actuellement

notre deuxième mois en Chine. Nous avons passé deux semaines en Malaisie et nous serons bientôt en Thaïlande, où ma meilleure amie nous rejoint pour deux semaines (clairement, on va mettre le travail entre parenthèses afin de pouvoir vraiment profiter !).

La Chine a été une super découverte !

J’appréhendais pas mal la foule, le bruit, la pollution et cette culture que je ne connaissais pas du tout. Ce choix de passer deux mois en Chine était un pari : et si je détestais ?

Nous sommes arrivés à Pékin pour le Nouvel An chinois et avons passé dix jours dans la famille d’une amie à moi (merci Juliette !).

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Et, spoiler alertC’était génial ! En plus, la nourriture est absolument délicieuse, surtout pendant cette période festive. En revanche, les plats qu’on nous a servis ne ressemblent pas du tout à ce qu’on appelle « nourriture chinoise » en Occident !

Autre surprise : je m’attendais à me sentir oppressée, mais même s’il y a effectivement beaucoup de monde, je ne me suis jamais sentie incommodée par la foule (mis à part peut-être dans le métro ou à la Cité interdite).

Par contre la barrière de la langue est un véritable frein aux rencontres : on aurait bien aimé pouvoir parler un peu plus avec les gens, mais peu maîtrisent l’anglais (on a quand même fait la connaissance de quelques jeunes avec lesquels on a pu discuter).

À lire aussi : Comment rencontrer des gens en voyage ?

Cependant, si vous hésitez encore à partir en Chine à cause de la langue, foncez ! Nous, on ne parle pas un mot de chinois et on s’en est très bien sortis.

En plus, tout est généralement bien indiqué et pour peu que vous sachiez écrire le nom de la ville ou le lieu que vous cherchez en chinois, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous aider !

Personnellement, cinq endroits en Chine m’ont vraiment marquée, particulièrement les Gorges du saut du tigre.

C’est une randonnée incroyable. Je ne suis pas une grande sportive et j’ai réussi le trek sans trop de difficultés. C’est magnifique, on avait l’impression d’être quasiment seuls dans la montagne et la vue est à couper le souffle !

Nous avons aussi visité Zhangjiajie. Les paysages karstiques de ce lieu ont inspiré les décors du film Avatar (vous vous doutez que le lieu est superbe !). On s’est sentis tout petits sur les pics rocheux qui culminent quand même à 600 mètres de haut. On a adoré !

À Yangshuo, on a fait une mémorable balade à vélo pour profiter de la campagne environnante (la ville est très touristique). Je recommande aussi la promenade sur fleuve Li qui vaut le détour !

Ensuite, au palais d’été à Pékin, on a vécu un instant hors du temps totalement incroyable : nous y étions en hiver, alors le lac était gelé, tout était très calme et serein… C’est d’ailleurs le lieu que j’ai préféré à Pékin !

Nous sommes aussi allés à Jianshui, un petit village sur la route des rizières. J’ai pu y observer le plus beau coucher de soleil du voyage pour l’instant, sur le Double Dragon Bridge.

Les rizières de Yuanyang sont juste incroyables, immenses et changeantes avec la lumière du soleil.

La Malaisie, entre curiosité et temps d’adaptation

Comme je l’ai déjà dit, nous avons dû couper notre voyage en Chine en deux : nous sommes donc partis en Malaisie.

Ces deux semaines ont été plutôt mouvementées à cause de la fin de la mousson, notamment sur l’île de Tioman où il a beaucoup plu. On a quand même vraiment aimé ce pays, et on s’est très bien entendus avec les Malaisiens, avec qui il était agréable de discuter.

Chose importante : on roule à gauche en Malaisie ! Nous, on a été plutôt surpris et il nous a fallu un petit temps d’adaptation.

Autre curiosité : pas facile de se déplacer à pied dans les grandes villes malaisiennes comme Kuala Lumpur. Les piétons doivent se frayer un chemin entre les voitures, les vélos et les bouchons.

Enfin, j’aimerais faire une mention spéciale au street art de Georgetown, que nous avons adoré ! C’était très agréable de se balader dans la ville à la recherche des dessins sur les murs… Malgré la chaleur écrasante (on a eu du mal à s’y faire !).

Faire un tour du monde en couple, c’est pas dangereux pour la relation ?

Ce voyage, c’est aussi une bonne manière de tester la solidité de notre couple !

Nous qui sommes très indépendants à la base l’un de l’autre, il nous a fallu apprendre à vivre ensemble tout le temps, dans un espace nouveau à chaque fois.

L’avantage c’est qu’au bout de six ans, on se connaît plutôt bien. Savoir quels sont nos défauts, même si cela n’empêche pas les disputes, ça aide ! Et ce tour du monde nous soude encore davantage.

Voilà, cela fait maintenant un peu plus de deux mois que l’on est partis de France et on ne regrette pas un seul instant notre décision. Au contraire, il nous tarde de découvrir la suite !

Si vous voulez nous suivre, vous pouvez faire un tour sur notre blog, lesoiseauxmigrateurs.fr, ou sur notre page Facebook pour en savoir plus sur la préparation d’un tour du monde, les endroits visités et bientôt les bilans des deux premiers pays avec des vidéos à la clé !

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Les Commentaires

16
Avatar de GrandeMarine
10 août 2017 à 16h08
GrandeMarine
@Alexia Poppy han le voyage de folie si vous arrivez à programmer tout ça!!!

Nous y étions début avril et malheureusement cette année le printemps était en retard donc nous avons vu seulement le tout tout début de la floraison...

les deux mon capitaines! (dans ma signature )
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