Ce mercredi 19 avril au soir, c’est la finale de Top Chef ! Je suis à la fois contente à l’idée de la regarder et triste parce que ça veut dire qu’après je devrai attendre quasiment un an.
J’ai découvert Top Chef lors de la saison 2. J’étais en colocation avec deux de mes amies et on regardait religieusement chaque épisode, le lundi, avec quelques mets fins à déguster (de type chips, marshmallows et Knacki Balls).
J’aime Top Chef depuis, et je crois même que, comme tout un tas de choses que j’aime, ça m’a permis d’apprendre des trucs.
C’est là que j’ai connu la frustration de voir son poulain (Fanny) perdre contre quelqu’un que j’apprécie moins, nonobstant son talent (Stéphanie). C’est aussi là que j’ai, évidemment, eu un crush sur Alexis Braconnier, comme bon nombre d’humains en ces temps anciens de l’an 2011.
Moi en 2011 quand y avait Alexis à l’écran.
Je crois que, comme tout un tas de choses que j’aime, Top Chef m’a permis d’apprendre des trucs. Alors allez banco, c’est ? C’est quoi ? C’est l’heure du bilan.
Top Chef m’a appris que ce ne sont pas toujours les meilleurs qui gagnent
Je suis souvent déçue de ne pas voir mon ou ma préféré•ee gagner (je pense notamment à Florent Ladeyn pendant la saison 4, ou à Fanny Rey (eheheh) (raie) dans la saison 2). Mais c’est pas JUSTE pour ça que j’ai choisi de vous parler de cette première leçon.
Dans Top Chef, tout le monde a un niveau tellement fou que la victoire, chaque semaine, se joue à presque rien. Ce qui fait qu’un•etel•le sort gagnant•e, ça dépend de plein de facteurs :
- Son aisance sur le sujet donné
- Son état d’esprit au moment de l’épreuve (comment était le petit déjeuner, comment va son transit, est-ce que Maître Gims l’a accompagné•e musicalement sous la douche, est-ce que sa moitié l’a embrouillé•e au tel parce que le petit dernier a eu 5 en techno…)
- Son commis, sur certaines épreuves.
À ce niveau de styloucherie et d’expertise dans leur domaine, ce n’est pas seulement le fait d’être ou pas le meilleur qui permet de gagner.
À ce niveau de styloucherie et d’expertise dans, ce n’est pas seulement le fait d’être ou pas le/la meilleur•e qui permet de gagner. Et ça marche pour Top Chef comme pour tous les autres secteurs !
Le savoir fait relativiser nos propres « échecs », je trouve.
Quelle histoire.
Top Chef m’a appris qu’il faut avoir confiance en soi
Parfois, certain•es candidat•es perdent parce qu’ils/elles choisissent des trucs chelou, genre associer la gencive de porc au dentifrice à la menthe. Mais souvent, c’est parce qu’ils/elles perdent confiance en eux/elles.
Même les candidat•es à l’ego surdimensionné faiblissent dans leur estime personnelle à un moment ou un autre de la compétition, et paient parfois le prix fort.
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Top Chef est une excellente façon de se souvenir qu’il ne faut pas perdre foi en soi, parce que les candidats qui perdent confiance en eux font forcément un truc qui leur porte préjudice. Par exemple :
- Ne pas écouter suffisamment les conseils des chefs, crier intérieurement BALÉKOUILL FRAIR FOUTU POUR FOUTU et se planter
- Trop écouter les conseils des chefs quitte à se lancer dans quelque chose qu’ils ne maîtrisent pas (un peu comme moi quand je savais tellement pas quoi faire comme mémoire à la fac et que j’ai accepté l’idée pourrie de mon prof)
- Faire preuve de mesquinerie parce qu’ils se sentent moins capables qu’autrui
- Se casser la gueule avec leurs casseroles et voir leurs espoirs de victoire s’évanouir tels un sabayon sensible
- Voler des crevettes et s’attirer les foudres du public.
La cerise sur le gâteau c’est cette dernière petite réf que seul•es les vrai•es reconnaîtront.
Top Chef m’a appris que l’hygiène, c’est une notion floue
Franchement, je vois pas pourquoi je m’emmerde à complexer sur ma sudation parfois accrue : les candidat•es de Top Chef passent leur temps à balancer la leur dans leurs plats et personne n’y trouve rien à redire.
La sueur, c’est ok. En plus, ça passe super bien à l’image. Raison de plus pour l’embrasser (façon de parler).
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Je réalise que la notion d’hygiène change vachement d’une personne à une autre : les candidat•es de Top Chef se font engueuler s’il y a une goutte d’huile sur leur plan de travail, par contre on leur dit que dalle quand ils et elles salent leurs cromesquis à la sueur de leur front.
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Pire, les candidat•es goûtent parfois leur plat en léchant une cuillère qu’ils/elles remettent ensuite dans la marmite.
Sérieusement, c’est dingue ! Quelques miettes sur une planche à découper et les chefs viennent dire que c’est atroce, qu’ils méritent pas d’avoir un restau, limite s’ils vont pas les faire coffrer. Par contre cracher dans la soupe, littéralement : pas de souci.
Les candidats de Top Chef, ils se font engueuler s’il y a une goutte d’huile sur leur plan de travail, par contre on leur dit que dalle quand ils salent leurs cromesquis à la sueur de leur front.
Moi, en revanche, mon plan de travail, je m’en fous, mais j’essaie de pas trop foutre mes germes plein mon pot-au-feu quand je cuisine pour quelqu’un d’autre que moi.
Et j’évite de faire mon sport à proximité de la tarte du dimanche. Histoire de pas vaporiser ma transpiration dessus en faisant mes jumping jacks.
Ça fait bien bosser le cardio et les mollets alors j’en fais (les rideaux tirés pour pas faire rigoler les voisins)
C’est ça aussi, Top Chef. Ça t’apprend la tolérance.
Top Chef m’a appris que la famille n’est pas toujours la meilleure motivation
Chaque épisode, chaque année, c’est la même chose : y a toujours des candidats qui font tout pour rendre fiers leurs parents ou qui sont là parce que leurs enfants leur interdisent de perdre.
Et chaque épisode, chaque année, ÇA ME REND DINGUE.
Y a toujours des candidats qui font tout pour rendre fiers leurs parents ou qui sont là parce que leurs enfants leur interdisent de perdre.
Je suis consciente de l’importance de la famille, hein : celle qui nous a porté•e, celle qu’on a choisie ou construite… je trouve ça primordial.
Mais ces gens-là sont tellement en boucle sur leurs darons ou leurs marmots que j’en viens à me demander :
« EH SINON ? VOUS VOULEZ PAS FAIRE UN TRUC POUR VOUS ? Choisir ce qui vous tient à cœur et l’accomplir pour atteindre le bonheur, ce qui rendra certainement votre famille très heureuse ? »
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J’ai pas d’enfants, moi. Mais je sais que mes parents n’approuvent pas TOUS mes choix.
Comme par exemple le fait que ceci a été ma devise pendant toutes mes années de fac.
Mais au final, sur le long terme, ce qui leur importe le plus, c’est que je sois heureuse, bien dans ma vie. Normal, non ?
En tout cas, merci à Top Chef de m’apprendre autant de trucs, même si j’ai toujours pas compris en quelle quantité fallait mettre l’agar-agar dans une préparation, vu que tous les candidat•es se plantent à chaque fois.
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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