T’es-tu jamais dit, en regardant un film, « Ce serait parfait si Machin n’était pas si stupide » ? Moi, oui. Plein de fois. Certains personnages semblent être faits pour nous arracher les ovaires, les briser et les piétiner de leurs pieds délicats. Pour m’énerver avec vous contre ce phénomène, j’ai décidé d’établir mon top 5 des personnages de films les plus gonflants.
Un classement garanti sans faire-valoir féminin à gros bonnets, parce qu’elles sont hors-concours tant elles rafleraient toutes la première place (et puis, au fond, j’ai plutôt envie de m’en prendre aux scénaristes/producteurs/réalisateurs dans ces cas-là).
5. Harry Potter (Daniel Radcliffe) dans Harry Potter
Je sais que je ne suis pas la seule. Je sais qu’ici-même, vous êtes nombreuses à aimer la saga des Harry Potter et à haïr son personnage principal. Ce sentiment me frappe encore davantage dans les films que dans les livres, et je crois bien que le jeu de Daniel Radcliffe n’y est pas étranger. S’il a aujourd’hui fait ses preuves sur scène et au cinéma, j’ai le sentiment qu’il n’aurait pas été pris pour le rôle s’il n’avait pas eu le cheveu brun et les yeux verts bleus. Du coup, je le trouve tout le temps tellement à côté de la plaque que j’imagine les tournages comme ça :
« Dany, là, faut que t’aies l’air content.
– On a dit content, pas constipé.
– T’as un gros problème en fait.
– Bon. C’est un peu too much, mais on va dire que ça ira pour cette fois. »
Je vous parle même pas de la propension du jeune Harry à se la jouer solo (« Je dois y aller seul. N’insistez pas« ), sauf quand il voit ses deux meilleurs potes commencer à se tourner autour. À partir de ce moment, plus d’individualisme : Harry s’incruste allègrement dans un couple au sein duquel il n’a pas été convié.
4. Laetitia (Mélanie Laurent) dans Paris
Laetitia parle avec une voix délicieusement grave, connaît parfaitement les codes de la séduction, à tel point qu’elle se paie le luxe de papillonner entre deux mecs. Elle est étudiante mais vit dans un 70m² en plein Paris (genre) et fait preuve d’un certain manque de compassion à la fin du film. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus car celles qui n’ont pas encore vu le film m’arracheraient les yeux en criant « cette gourgandine a spoilé, faisons-lui payer cet affront ».
Et comme, bon, j’aime bien voir les choses de la vie, je vais pas le faire.
3. Steven (Will Smith) dans Independence Day
Dans Independence Day, le personnage incarné par Will Smith sauve le monde d’une armée d’extra-terrestres patibulaires tout en mettant en avant son côté irrésistiblement cool.
Imaginez-vous cinq minutes dans un désert aride en train de traîner l’extra-terrestre aussi lourd que gluant que vous avez tué pendant une course-poursuite en avion de chasse.
Personnellement, je pense que je creuserais un trou dans le sol, je me mettrais probablement à courir autour de la créature avec ma culotte sur la tête en pleurant toutes les larmes hystériques de mon corps. Steven, le capitaine rigolo, continue de minimiser la situation en jouant la corde de l’humour estampillé 90s :
« J’étais censé être en perm’ ce week-end. Mais non ! Je me retrouve à trainer ton gros cul à travers le désert torride avec tes rasta qui dépassent de mon parachute. Il a fallu que tu te ramènes sur Terre pour venir jouer les gros bras. Et puis c’est quoi cette odeur de merde ! (frappe le parachute) Je devrais être à un barbecue, j’suis pas en pétard tout va bien, tout va très bien… »
Le plus lassant chez Steven, c’est qu’il ressemble à 90% des rôles de Will Smith : un mec drôle, plutôt beau gosse, complètement immature mais qui se révèle être l’homme de la situation, le seul, l’unique capable de sauver le monde. Il frôlera la mort quatre ou cinq fois mais survivra bien évidemment et rentrera à la maison aux côtés de sa sublime femme qu’il demandera en mariage au milieu d’un décor post-apocalyptique. (Je vous ai donc spoilé 1578 films, j’en suis bien confuse).
2. Mary (Kirsten Dunst) dans Eternal Sunshine of a Spotless Mind
Vous connaissez sans doute le procédé du comic-relief qui consiste à faire une pause humoristique dans un récit dramatique. Dans Eternal Sunshine, le personnage de Mary agit sur moi comme un pénible-relief ; il faut dire aussi que le long métrage de Michel Gondry est un de mes films préférés. Je le connais absolument par coeur à tel point que je commence à pleurer dix minutes avant les plus beaux moments. Il fallait bien que quelque chose vienne me gâcher un moment de pur bonheur cinématographique et m’empêche de n’être qu’amour pendant deux heures puisque je saute sur ma télé comme un loup enragé dès que je la vois apparaître à l’écran.
Ce quelque chose, c’est Mary. Tout simplement parce qu’elle :
- fornique, danse et se fout une mine à côté d’un mec au coeur brisé endormi alors qu’elle est censée être là pour bosser (pouffie irrespectueuse),
- elle prend les gens de haut (pouffie méprisante),
- est jouée par Kirsten Dunst, avec qui j’ai de toute manière un petit problème de patience.
Depuis, quand l’envie me prend de mettre tout le monde à cran, je dis avec une petite voix ridicule « Je l’ai lu dans mon Bartlett« . Y a pas grand monde qui comprend, mais ça me soulage.
1. Julianne (Julia Roberts) dans Le Mariage de Mon Meilleur Ami (1997)
Quand elle était étudiante, Julianne a eu une petite liaison avec Michael. La jeune femme ne souhaitant alors pas s’engager, ils ont préféré se quitter tout en restant copains comme cochons. Au cas où, ils établissent un pacte : s’ils n’ont pas trouvé chaussure à leur pied à l’âge de 28 ans, faute de mieux, ils se marieront ensemble. Déjà, dans ma tête, ce pacte en lui seul suffit à me convaincre que les deux personnages principaux ont une mentalité qui pue le pâté à l’ail. Le jour où Michael lui apprend qu’il est fiancé, Julianne décide de tout faire pour ruiner leur union. Une jeune femme charmante, vous en conviendrez.
Les raisons pour lesquelles j’ai absolument détesté ce personnage sont les suivantes :
- Égoïste, elle ne se rend compte de ses sentiments que quand elle perd son jouet.
- Manipulatrice, elle pourrit les préparatifs de mariage de son pote, de sa femme et la vie de son copain homo à qui elle demande de jouer son mec.
- Impitoyable, elle s’amuse à faire morfler une fille plus vulnérable qu’elle.
- Elle parle beaucoup trop vite.
- Ses blagues sont plus lourdes que l’humour des Grosses Têtes.
Pendant tout le film, j’ai eu envie d’accrocher les cheveux de Julianne à un pur-sang lancé au galop et de la regarder souffrir.
Et vous, quel est votre Top 5 ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Un mauvais personnage de serie? Sans hesiter Sansa Stark qui n a pas arrete de chouiner 4 saisons sur son malheur euh jeffrey a tue mon pere euh je suis mariee a tyrion (alors que perso j adore tyrion) euh bolton est un salaud et littlefinger m utilise ( j adore l appeler middlefinger). Franchement son inaction enerve au bout d un moment. A 13 ans, c est sur qu on ne sait pas agir mais a ( je sais pas) a 17 18 ans, t a murie, tu pzux te prendre en main. Mais je pense qu elle a grandit maintenant. La derniere saison, elle apparait comme l une des meilleure comme arya. Et ça j'adore.