Live now
Live now
Masquer
tokio-hotel-retour-2017
Culture

Mes attentes d’ex-fan hardcore de Tokio Hotel pour leur grand retour en 2017

Mes sœurs, mes frères et tous les autres, nos prières ont été en ce jour entendues. Tokio Hotel fait bel et bien son grand retour en 2017. Et voilà de quoi une ancienne fan de la première seconde rêve en silence. Mais pas trop quand même.

Si l’année 2016 devait être un objet organique, elle serait un bel étron bien mou. Du genre de celui sur lequel on marche et qu’on essuie sur un banc, alors qu’une autre personne s’assoit dessus et s’en colle plein le cul avant de prendre le TGV pendant deux heures sans se rendre compte de rien.

Oui, j’ai survécu à 2016. Et oui, je te laisse deviner quel genre de personne j’ai été en y faisant face.

Si 2016 était une bien belle année de merde, 2017, elle, s’annonce bien plus flamboyante. Si elle devait être un objet organique, elle serait une masse de cheveux ébène et une larme mêlée à un khôl noir corbeau. Elle hurlerait dans un micro sous une Lune pleine et ferait se lever les foules comme une marée d’écume bouillonnante.

Plus jeune, tu étais ce genre de personne qui osait porter un slim prune rayé et portait des bracelets en mousse humides ? Tu ne pouvais te séparer de ton baladeur Sony et regrettais amèrement d’avoir pris italien en LV2 ?

Tu passais tes samedis soir sur des forums sombres à alimenter des topics obscurs comme « Vos Skyblogs spécial TH Twins » ou « Pour savoir qui imprime les feuilles « DANKE » pendant Ich Bin Da » ?

Bonne nouvelle : le groupe allemand Tokio Hotel revient avec un nouvel album ! Et j’aimerais que refleurisse la flamme de ma pré-adolescence. Voilà ce que j’attends.

À lire aussi : Tokio Hotel annonce un virage musical radical avec leurs deux nouveaux titres !

Les coupes de cheveux inoubliables de Tokio Hotel

Demande à n’importe qui (genre ta mère) si il ou elle se rappelle de ce groupe qui faisait hurler le Zénith de Nancy, la réponse risque d’être : « Ah, ceux avec les cheveux là ? »

Tokio Hotel c’est tout d’abord de la musique, oui, mais aussi des looks qui marquent une vie et un historique capillaire de renom. Il y avait Tom avec ses dreads et son étonnante collection de casquettes New Era, Georg et son carré soyeux, Gustav et son court sage et enfin Bill et sa crinière méchée.

Soyons honnêtes, après leur troisième album, les Tokio Hotel ont un peu fait un « commande-shift » direction la corbeille mentale de la planète entière (ou presque).

Pourtant, de temps en temps, un magazine people pointait du doigt la manière dont le style des « Thé-haches » évoluait. Les cheveux des jumeaux raccourcissaient tandis qu’un fin duvet commençait à recouvrir leurs joues.

À leur grand retour, l’année dernière, ils ressemblaient presque à des personnes lambdas et moins à des personnages de manga — carte de fidélité chez le perceur en plus.

Je dis non. Tout comme je dis non au fait qu’on oblige les étudiant•es à prendre le cours sur leurs ordi et à la désuétude de la casquette gavroche. Laissez-moi être une vieille peau et kiffer les épis.

À lire aussi : Test — Quel membre de Tokio Hotel es-tu ?

Un (petit) retour aux sources pour Tokio Hotel (allez, au moins une chanson bonus quoi)

Alors oui, je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’enfin le groupe s’est libéré de la pression sociale, de ses fans et des maisons de disques. C’est vraiment cool s’ils arrivent à sortir un son qui leur ressemble et avec lequel ils se sentent en parfait accord.

Pourtant, le fait est que leur dernier album en date, sorti en 2014, est quasi-inaudible pour mes oreilles de puriste-nazie. Et pourtant, je te jure que je me le suis farci. J’ai essayé. Promis les gars.

Autant les guitares mignonnes de Jung Und Nicht Mehr Jugendfrei  et Der Letzte Tag me donnent envie de m’enfermer dans ma chambre et raccrocher mes posters, mais le récent tournant électro de Tokio Hotel est passé sur moi comme une brise froide un lundi matin de novembre.

En plus il avait mué alors il prenait le refrain tout bas et tout. Ça c’était du vrai Rock’n Roll de motard. 

Sprechen Sie Deutsch, Tokio Hotel ?

Parce qu’ils ont été bénis plusieurs fois pas les professeurs d’allemand et par l’office du tourisme de Leipzig. Parce qu’ils explosaient les clichés, et même les complexes, d’une langue décriée. Parce qu’ils assumaient de racler les « r » et de ne pas toujours faire rimer les refrains.

C’est aussi un peu pour ça que j’adressais un « bonne nuit » solennel et respectueux à tous les posters Tokio Hotel de ma chambre.

Comme beaucoup, le groupe a finalement enregistré ses albums en doublon, avec une version anglaise pour l’international. J’étais déjà contre cette idée, à 16 ans.

VS

« SKOUIIIIIM », seriously ? 

Entendez ma prière. Et même si cet album est déjà enregistré laissez-moi vous convaincre que votre patrie est encore fière de vous. Pitié, mes frères d’armes, de cœur et de téléchargements eMule, chantez en allemand pour moi ce soir.

Des clips de Tokio Hotel dans des caves

J’étais en train de penser à cet article, à tous les trucs que j’ai franchement kiffés durant les longues années passées avec Bill et ses complaintes qui touchaient mon cœur en son centre. Je me suis souvenue de Rette Mich et cette envie de venir à la rescousse de ce mec aux mitaines trop petites.

Et puis, ce morceau, premier single d’un album plus mature. Que j’avais apprivoisé. Aimé.

Bref, pour faire simple, donnez-moi de la cave, du grenier, du sous-sol aménagé. Mais vendez-moi du rêve avec un clip sombre et un poil humide. Merci.

De l’amour et des pleurs en écoutant Tokio Hotel

Beaucoup de pleurs. Assise sur mon lit, la couette entre les bras. L’écouteur droit tombant sans cesse de mon oreille et les yeux dans le vide. Lèvres tremblantes, nez chaud, pieds froids. Balbutiant des paroles écrites en phonétique.

Tu sais quoi Bill ? Même si en 2007 tu chantais en playback, t’arrivais à me faire ressentir quelque chose.

Genre la peine de ne pas avoir eu le courage de poser mon plateau à côté de celui de Quentin à la cantine. Ou encore la honte d’avoir marché sur le pied d’Adrien pendant la séance de badminton en doublette.

À lire aussi : Celui qui… m’a aidée à prendre confiance en moi

https://youtu.be/dBTn2Xt-g-0

Sache que j’aimais beaucoup ça et que c’est pas parce que tu n’es pas sur ma couverture Facebook que tu n’as pas une place particulière dans les tréfonds de mon âme.

En attendant la sortie de l’album Dream Machine et la tournée qui va avec, le dernier son des Tokio Hotel, sobrement intitulé What if, est disponible à l’écoute pour tes suaves oreilles juste ici. Pour moi, c’est pas le grand frisson.

Mais qu’importe, tout comme Lara : j’y crois encore. On est vivant tant qu’on s’endort le cri au ventre.

Et toi, tu attends quoi de ce grand retour après trois ans de suspense ? 

À lire aussi : De l’importance d’avoir été fan de Tokio Hotel


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

3
Avatar de clow44
20 janvier 2017 à 21h01
clow44
Je plussois tellement cet article, je me retrouve tellement dans tout ce que tu as dit, j'ai l'impression d'être de retour au lycée !
0
Voir les 3 commentaires

Plus de contenus Culture

Capture d’écran 2024-11-05 à 16.53.34
Culture

Comment bien choisir sa liseuse : le guide pratique pour les amoureux de lecture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

La pop culture s'écrit au féminin