Certains jours, l’actualité a un sens : les gens s’enflamment pour la naissance d’un enfant avec deux mains, deux pieds et une couronne invisible sur la tête, deux ou trois bandes-annonces divisent l’opinion publique et Twitter blague sur un scandale politique. Ces jours là, je me sens bien : j’ai mes repères, tout me semble logique, tout va pour le mieux.
Et puis le lendemain, ça devient n’importe quoi. Parfois, on lit une info bien précise et on a l’impression de marcher sur la tête. Comme par exemple quand on apprend que les gérants d’un restaurant japonais qui vient d’ouvrir à San Diego, en Californie, ont décidé de décorer leurs toilettes à l’effigie de Ryan Gosling. Voilà donc ce que tout ceci m’évoque :
1 : Pourquoi ?
Qu’on m’excuse, je dois être sotte, mais comment peut-on avoir une telle idée ? Ryan Gosling, ok, ça va, je situe : acteur au torse taillé dans la roche, superstar mondiale du cinéma qui rechigne à manger ses céréales pourtant pleines de fibres
. Ok.
Les restaurants japonais, pareil, ça me parle. Les toilettes, j’y passe assez régulièrement. Non, vraiment : je comprends chaque élément de cette info. C’est le tout mis ensemble dont je ne saisis pas quel est le fuck.
Autant je comprends qu’un restaurant ait besoin de vécés. Autant je veux bien croire que Ryan Gosling aille aux vécés. Mais quel rapport entre Ryan Gosling et des toilettes ? Et surtout, quel rapport entre Ryan Gosling et un restaurant japonais ? Si c’est une tentative de se débarrasser des clichés qui entourent la culture nippone après tout, je peux le comprendre, mais il y a quand même un monde entre la déco 100% bambou et des toilettes à l’effigie d’un comédien canadien.
2 : Pourquoi (mais un autre) ?
Le résultat ressemble à ceci :
Toi aussi, tu as l’impression qu’il te répète « Eh ? T’as fini ? Hein ? » en boucle d’un air pressé ?
Me vient alors une question : qui est capable de produire quoi que ce soit de type bien digéré dans un tel environnement ? Avec autant de paires d’yeux rivées sur soi ?
Je vais vous dire un truc : quand j’étais petite, j’ai fini par arrêter de prendre des magazines aux toilettes parce que j’avais l’impression que la personne en couverture m’observait, et que ça me gênait profondément*. Personnellement, me mettre dans ces ouatères et me dire « Vas-y, fais ton truc et tu pourras ressortir seulement quand tu auras fini », c’est le meilleur moyen de se débarrasser de moi : je pourrais jamais faire « mon truc » là-dedans. Jamais.
(*Je me confie beaucoup trop sur ce site.)
3 : Non.
Si ces toilettes sont une référence au prétendu air constipé de Ryan Gosling dans ses films, c’est vraiment pas cool.
Et toi, que penses-tu de ce trône d’enfer (POUET DE FEU) ?
– via FastAndFood
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