Réalisé par : James Cameron
Avec : Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Billy Zane
Hier soir je me suis laissée aller à re-re-re-regarder un chef-d’œuvre de mon adolescence, le Titanic de James Cameron (1997).
Comme il se trouve que certaines personnes n’ont jamais vu ce film (ni Dirty Dancing d’ailleurs, on n’a pas idée !), il peut être utile d’en causer un peu. Donc, causons.
Titanic, c’est un peu Roméo et Juliette sur un gros bateau.
L’intrigue tourne autour d’un jeune homme pauvre, Jack (Leonardo Di Caprio), qui s’éprend d’une belle jouvencelle pétée de thunes, Rose (Kate Winslet) et promise à un homme non moins pété de thunes, Hockley (Billy Zane), mais plus moche et plus vieux.
La mère froide et hautaine de ladite jouvencelle, attirée par la fortune du vieux fiancé moche, lui serre très fort le corset pour la convaincre du bien-fondé de ce mariage d’argent. Hem.
Le méchant Hockley, quant à lui, est un aristo caricatural à souhait : macho, colérique, lâche. En plus on dirait qu’il met du mascara, raison de plus pour le trouver naze.
Histoire d’amour quasi-impossible entre Jack et Rose, donc, mais qui se réalise quand même, sinon c’est plus un mélo, hein. Fait amusant, Leo avait interprété ce rôle l’année précédente dans Romeo + Juliet, de Baz Luhrman.
A part ça, il est question d’un gros diamant bleu en forme de cœur (comme c’est kitsch), de danses irlandaises, de Joséphine dans une machine qui vole, et d’un iceberg.
Iceberg sur lequel fonce le bateau, qui coule. C’est con, pour ce qui était quand même le fleuron de la technologie civile à l’époque. « Même Dieu ne pourrait pas le faire couler », qu’ils disaient. Mouarf.
Donc le bateau coule, les canots de sauvetage ne sont prévus que pour 1500 personnes alors qu’il y a 3000 et quelques passagers.
On notera la critique sociale sévère du réalisateur sur l’aspect « a vie d’un pauvre vaut moins que celle d’un riche », tout comme le contraste à l’embarquement entre les voiture luxueuses chargées de dizaines de malle et les passagers de 3ème classe dont on vérifie l’absence de poux.
Et alors, le bateau coule, sous une débauche d’effets spéciaux assez impressionnants, j’avoue. Il faut dire que le Cameron est impliqué dans la réalisation ou la production de films tels que Apollo 13, Abyss, Alien 2, ou encore Terminator.
Bon, on peut critiquer ce film un peu gnangnan, mais certains passages sont devenus carrément cultes, comme les finalement ridicules « I’m the king of the world » et « I’m flying ! » sur la proue du bateau, les beaux yeux bleus de Leo encombrés de jolies mèches blondes pendant la séance de dessin, ou la main de Rose qui s’abat sur la vitre embuée de la voiture… On pourrait en fait résumer Titanic comme un tas de clichés ma foi fort efficaces, qui arrache encore quelques larmes de crocodiles 9 ans après.
Titanic aura aussi eu le mérite de révéler deux bons acteurs. Kate Winslet jalonne tranquillement son parcours de films réussis mais parfois (trop) discrets (Holy Smoke, The life of David Gale, Finding Neverland). Par contre elle a déchiré grave dans Eternal sunshine of the spotless mind.
Leonardo Di Caprio a lui explosé à Hollywood et enchaîné succès sur succès : L’homme au masque de fer, The Beach, Gangs of New York, Catch me if you can, The Aviator.
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