Annoncé depuis l’année dernière, nous sommes enfin arrivé au jour J : Titanic est de retour dans les salles obscures, en 3D. On commence par la bande-annonce :
Yana
Je ne me souviens pas spécialement de l’effet que m’avait fait le film, mais je me souviens de trois choses :
- On n’arrêtait pas de nous dire que c’était un film qui battait tous les records (entrée, Oscars etc)
- L’overdose de cette foutue chanson de Céline qui me fiche encore la nausée
- Ma bestah de l’époque regardait le film tous les jours (en me l’imposant quand j’étais chez elle) et chouinait comme un bébé à CHAQUE FOIS en disant que Léo était l’homme de sa vie.
Ophélie
J’ai vu Titanic au cinéma avec ma mère et ma soeur, à l’époque de la sortie j’avais neuf ans et je crois que c’est le premier film (en dehors des Walt Disney) que je suis allée voir sur grand écran. Je me souviens de la file d’attente qui longeait le petit cinéma et de l’ouvreuse qui est venue annoncer que la salle serait pleine après moi. J’en avais déduis que ce devait être « un très grand film » et ça a peut être faussé mon jugement par la suite. Il y avait tellement de monde que nous avons dû trouver des places séparées dans le ciné. Je me suis retrouvée à côté d’un type qui mangeait des chips et je garde donc un souvenir croustillant et salé du film.
La scène qui m’a le plus marqué ce n’est pas celle où Léo s’auto-couronne roi du monde mais celle où il s’enfuit avec Kate dans la machinerie du bateau pour aller se conter fleurette dans une voiture embuée. Je m’en souviens très nettement parce que j’étais à côté du type qui mangeait des chips au lieu d’être assise à côté de ma mère et malgré l’odeur de graisse salé qui émanait du fauteuil j’étais plutôt contente d’échapper à la présence parentale pendant cette scène là.
Et je vais évidemment aller voir la version 3D au cinéma car je ne peux résister au plaisir d’associer l’immersion cinématographique à l’immersion sous-marine.
Léa
La première fois que j’ai vu Titanic, je n’ai pas vu Titanic. J’avais 7 ans et c’était LE truc dont tout le monde parlait, tous mes copains le connaissaient par cœur (faut dire qu’à cette époque le cinoche ne coûtait pas un genou). Je me souviens aussi d’un gars de ma classe qui était un fan absolu et qui adorait jouer à reproduire les scènes du films dans la cour de récré. Lui incarnait Leonardo, et l’heureuse élue pour jouer Rose changeait tous les jours. À l’époque je trouvais mes copines sacrément niaises de se pâmer devant lui : j’avais 7 ans et j’étais déjà blasée.
La première fois que j’ai vraiment vu Titanic, j’avais 18 ans, j’étais seule chez mes parents et j’avais décidé d’améliorer ma culture cinématographique. J’ai mis le DVD, en VO (parce que j’avais aussi décidé de watcher du movie fluently). J’ai été infiniment déçue par ce que mes camarades de CE1 m’avaient vendu comme un chef d’oeuvre. Je me rappelle du plongeon de Rose dans l’eau (bien sûr, moi aussi je fais ça quand je m’énerve), de la main qui glisse sur la vitre embuée, et du naufrage de fin qui n’en pouvait plus de ne plus finir. Je n’ai jamais compris pourquoi cette abrutie de Rose n’avait pas laissé un peu de place à Jack sur la planche, qui semblait pourtant assez grande pour deux.
Alfrédette
Moi, je n’ai vu que Titanic que bien après sa sortie (je n’avais que quatre ans), mais je dois à Kate Winslet l’un de mes plus foudroyants désastres capillaires : émue de sa rougeoyante et ondulante chevelure fauve, je décidai de l’imiter et achetai au supermarché une teinture permanente à cinq euros, couleur carotte. En bonne novice que j’étais, je croyais que pour que la mixture agisse, il fallait la laisser poser TOUTE LA NUIT. Heureusement que mon cuir chevelu tira la sonnette d’alarme et me força à me rincer les cheveux au bout de trois heures : faute de quoi, à l’heure ou je vous parle, mon pseudo serait Alfribéry. Toujours est-il que ladite teinture me faisait plus ressembler à une carotte fraîchement râpée qu’à la séduisante et corsetée Rose Bidule. La couleur orange ne m’a pas traumatisée au point de devenir une militante du Modem, mais je garde toujours en mon fragile palpitant une pointe de rancoeur envers Kate Winslet, qui à l’heur d’arborer un sublime roux sans ressembler à un légumineux défraîchi. VOILÀ.
Jack Parker
J’ai jamais vu Titanic au cinéma mais je l’ai vu direct à sa sortie en… VHS. C’était il y a fort longtemps. Je suis évidemment tombée folle amoureuse de Leonardo DiCaprio, genre à en pleurer à genoux devant les posters géants placardés sur les murs de ma chambre.
Et c’est grâce à mon amour pour ce film que j’ai rencontré ma première vraie meilleure amie. C’était la fille de potes de ma mère, et quand on s’est vues pour la première fois elle avait apporté la BO du film sur cassette audio (PRÉHISTOIIIRE). Du coup on s’est enfermées dans ma chambre avec la BO à fond les ballons pendant que les adultes se mettaient des caisses à l’étage, on a retourné tous mes meubles, mon lit, mon matelas, les couettes/oreillers & co. pour refaire la scène du naufrage. En boucle. Pendant des heures. Et du coup on a vite compris qu’on était faites pour êtres les meilleures amies du monde entier, rapport au fait qu’on était capable de rester dans le même délire pendant des heures sans qu’aucune des deux ne se lasse.
Voilà, pour moi Titanic ne va pas sans mon amitié avec cette fille, qui a commencé quand j’avais 10/11 piges et qui s’est terminée en fin d’adolescence – donc juste pendant toute la période la plus importante de la vie d’un gosse quoi.
Sophie-Pierre Pernaut
Je suis allée voir Titanic avec mes parents une semaine après sa sortie. J’avais 8 ans mais je me souviens comme si c’était hier de la file d’attente devant mon petit cinéma de province et des ados venus sans leurs géniteurs qui mangeaient des sandwiches au pain de mie et au jambon en patientant pour entrer dans la salle. Pendant le film, je m’identifiais à Kate Winslet parce qu’on avait la même couleur de cheveux. Après coup, pendant des semaines, j’ai essayé de faire le scénario d’un film dont la trame principale serait une petite fille (moi) qui se bat pour retrouver sa mère (Kate Winslet). Genre.
Je me souviens aussi que j’ai écouté en boucle My Heart Will Go On pendant au moins un an. Convaincue de mes qualités vocales, je m’entraînais tous les jours à la chanter (j’avais fait la même chose avec Douce Nuit, j’avais des goûts très sûrs). Une fois que j’étais persuadée de la maîtriser, j’avais proposé à mon institutrice de la chanter devant la classe – elle a malheureusement dit oui – et à un baptême – mes parents ont bien essayé de me dissuader de faire mon show, mais ma nouvelle passion pour la chanson fut plus forte. Il existe donc plusieurs vidéos me montrant raide comme un piquet, baragouinant en yaourt sur du Céline Dion de ma petite voix fluette.
En conséquence de quoi Titanic
est indirectement lié à une double auto-humiliation. Ca craint du purin.
Flo
À l’époque de la sortie du film, j’avais autant envie de le voir que de m’enfiler une assiette de brocolis cuisinés par ma grand-mère (= le plat qui tue n’importe qui le mange). J’avais déjà cette aversion totale pour les films d’amour, et puis après tout, je connaissais déjà la fin et SURTOUT je trouvais Leonardo DiCaprio moche (mon avis a changé depuis qu’il a vieilli). Alors j’ai vu défiler toutes mes petites camarades d’école de retour du cinéma, des coeurs plein les yeux, 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois de suite, et je ne comprenais pas. À la sortie de la VHS il y a eu comme un espèce de concours foireux qui s’est mis en place, en mode « Moi je l’ai déjà vu 8 fois » « EH BEH MOI 11 FOIS ». Et je ne comprenais toujours pas.
Finalement, je l’ai vu ce film. Il y a deux ou trois ans. Un après-midi de vacances de Noël sur TF1. Avachie dans le canapé, enroulée dans une couette, une tasse de chocolat chaud à la main et les paupières lourdes. Et ce fut le moment d’ennui n°319754 dans le fil de ma vie.
Myriam
Quand Titanic est sorti, j’avais six ans et ma mère a refusé de m’emmener le voir parce qu’elle avait peur que les cadavres gelés ne me fassent peur (j’adore ma Maman mais c’est une chochotte). Comme je l’ai vu sur VHS, mais pas officielle, non non, enregistrée depuis notre magnétoscope Toshiba high-tech, j’ai dû le voir avec au moins un ou deux ans de retard sur le reste du monde. Je ne me souviens pas trop de ma première impression, à part quelques images imprimées dans ma mémoire comme ce gars qui tombe et se mange une hélice pendant le naufrage, ou cette histoire de pêche sous la glace qui me semblait absurde.
Par contre, depuis, je l’ai vu un bon milliard de fois, toujours sur la même VHS un peu fatiguée, toujours en VF et je pense que je peux rejouer le film d’un bout à l’autre sans trop me tromper dans les dialogues. C’est devenu un mini-rituel avec ma petite sœur : quand on revient chez nos parents, on finit toujours par regarder Titanic avec des étoiles dans les yeux, moi salivant sur Jack Dawson et elle sur Caledon Hockley, surtout quand il est décoiffé parce qu’il s’énerve tout seul. Titanic, pour moi, c’est la maison familiale un dimanche après-midi, et j’irai voir la version 3D un mois après sa sortie parce que j’attends de retrouver petite sœur pour vivre l’expérience avec elle !
Émilie
Je vais faire classe et concis puisqu’avec quelques-unes des filles plus haut on a toutes plus ou moins vécu la même chose.
J’aimais donc Leonardo à la folie, nous nous somme rencontrés pour la première fois en VHS avant que je ne patafixe des posters de sa moue bieberesque (le vrai précurseur des idoles teenage c’est lui) partout dans ma chambre.
Pour en revenir au film, la scène dans la voiture avec la buée – et cette main, mon dieu, CETTE MAIN ! À bout de souffle, haletante et qui glisse sur la vitre moite – a fait palpiter pour la première fois ma culotte de pré-pubère. Meilleure scène de cul ever sans jamais montrer un bout de zgeg. Je me souviens d’un véritable ascenseur émotionnel puisque la scène ou Jack meurt glacé dans les océans a achevé de me faire croire que la vie était une salope. Depuis ce jour, je fais partie de la team pessimiste.Annelise
Titanic, je ne l’ai pas vu au ciné. Pourquoi ? Parce que mes parents savaient que 8h30 sur un siège de cinéma, je risquais de ne pas apprécier (et ils avaient raison : encore aujourd’hui, mes fesses ne sont pas amies avec les cinémas). Résultat, je l’ai vu après, à la télé. Et j’ai pas compris.
Alors oui, bien sûr, j’ai versé ma larmichette à la fin (quelqu’un meurt, quand même !), j’ai trouvé que Rose n’étais pas si courageuse (je suis le genre de nana à partir mourir avec son homme si naufrage il y a), que Jack n’était pas mignon du tout (je suis totalement insensible à Leonardo DiCaprio, désolée) et que le film était long. Je sais, c’est presque puni par la cour des Droits de l’Homme de ne pas aimer Titanic, mais ce que je préfère, c’est la chanson de Céline Dion. Même pas honte.
Axel Zita
Je vais sans doute me faire massacrer par les madz, mais je n’ai pas un super bon souvenir de Titanic. J’avais trouvé ça long et gnangnan. P’tet que si je le re-regardais aujourd’hui, je ne penserais pas la même chose. Mais quand j’avais 10 ans, je me moquais bien comme il faut du « Je suis le roi du monde » de Léo, que j’avais entraperçu entre deux petits sommes. Voilà, maintenant on va stalker mon adresse et venir me taper.
Laystary
J’ai entendu My Heart Will Go On à la radio avant même de savoir qu’il s’agissait de la chanson phare de Titanic. Quand mes copines à l’école m’ont dit qu’il fallait absolument que j’aille voir ce film, j’ai persuadé ma maman de m’y emmener le mercredi d’après (la même année, elle m’emmenait voir Spice World – oui, 1997 aura été un très bon cru d’oeuvres cinématographiques bouleversantes).
Ce que je retiens du film ? Mes parents ayant été des boat people, les scènes où tout le monde était à l’eau m’ont un peu retourné. Et j’ai trouvé touchant le fait que Kate Winslet s’intéresse à un mec d’une autre caste sociale qu’elle (c’est beau, l’exogamie), je trouvais ça très beau, très fort, très engagé.
Je n’ai jamais re-visionné Titanic depuis cette fois-là. Peut-être pour me forcer à ne pas en voir les défauts et les niaiseries, peut-être pour garder intact le souvenir de cette séance un mercredi après-midi avec ma maman. Mais il me semble que ce film a particulièrement marqué notre génération : à l’époque, les filles de ma classe s’amusaient à rejouer la scène de « la main sur vitre embuée » sur les fenêtres de notre salle de latin (jusqu’au jour où le prof nous a sommé d’arrêter, parce que c’était « trop sexuel ») (en même temps, TOUT est plus sexuel qu’un cours sur les déclinaisons). Et aujourd’hui encore, My Heart Will Go On est la seule chanson que tous mes potes et moi connaissons par coeur (très pratique et fédérateur, quand il s’agit de chanter à tue-tête en fin de soirée).
À lire aussi : le verdict de Pauline C – Pourquoi faut-il aller voir Titanic 3D ?
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Les Commentaires
A 13 ans, ayant scandalisé ma best du moment par mon incultisme j'ai finalement comblé mes lacunes. Ma copine m'ayant scruté du début à la fin, j'ai branché ma cervelle sur les choses les plus tristes de la vie (mon livre préféré déchiré par mon idiot de frère, mon pauvre chien écrasé par un sans coeur) pour me forcer à verser une larmichette et lui faire plaisir (ce qui n'a pas manqué étant donné la fierté dans ses yeux quand elle m'a tendu son paquet de mouchoirs)
En réalité, tout ce qui m'a marqué et scandalisé, c'est la grand-mère qui a jeté le pendentif (cette pure merveille !) qui vaux la peau de mes FESSES EN VISON dans la flotte ! Voilà, en fait ma principale fascination résidait dans le pendentif puisque je découpais tout ce qui conernait le bijoux et sa malédiction dans les magazines !