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On s’est infligé « Tiny Pretty Things » sur Netflix pour que vous n’ayez pas à le faire

Prenez une intrigue à la mords-moi-le-nœud, enfermez tous les personnages dans leurs caricatures, ajoutez-y enfin un poil de mièvrerie et vous obtiendrez Tiny Pretty Things sur Netflix.

Ah, que ça nous manque de tailler des costumes à Emily in Paris !

Depuis la fin de la première saison du programme événement Netflix, on a vu que des bonnes choses sur la plateforme et ailleurs. Impossible donc de mettre tout notre art pour la râlerie à profit. Autant dire qu’on s’emmerde sec.

Heureusement, Tiny Pretty Things, la teen série Netflix, est sortie, et après visionnage, on a senti notre fiel (re)pointer le bout de son nez…

Tiny Pretty Things, de quoi ça parle ?

Neveah n’est pas une danseuse classique comme les autres.

Fan de hip-hop, elle s’est fait connaître sur la toile grâce à sa patte très « street ». Alors qu’une élève de l’Archer School of Ballet, l’école la plus prestigieuse de Chicago, a été poussée du toit et se trouve dans un profond coma, Neveah se voit octroyer une place dans l’établissement si convoité.

Seulement voilà, l’ambiance à l’école flirte avec l’horreur. Ici, les élèves ne se font pas de cadeau, d’autant plus que l’enjeu est grand pour chacun d’entre eux ! Leur carrière dépend de leur performance au sein de l’institut et ça, Bette, la pire ennemie de Neveah, l’a bien compris…

Elle décide alors de mener la vie dure à sa nouvelle concurrente, au risque de passer pour la pire connasse (ce qui n’effraie personne dans cette école).

Neveah, accablée par un si mauvais accueil, remet en question sa légitimité à danser dans cette école. Mais ils sont tout de même nombreux à le lui dire : elle est talentueuse et mérite de se former auprès des meilleurs.

Tiny Pretty Things : des personnages stéréotypés

Dès ses premières minutes, Tiny Pretty Things, adapté du roman éponyme de Sona Charaipotra et Dhonielle Clayton, donne le ton… et il sera très mièvre.

Si l’on exclut la violence physique qu’éprouvent les corps à la recherche de la perfection plastique et technique, ainsi que l’argument de la danseuse poussée par-dessus le rooftop, le cœur du programme est d’un cucul à couper le souffle.

Et ça, mine de rien, ça nous fait un peu plaisir ! Car quand la niaiserie est assumée, on finit par la laisser nous titiller le cerveau…

Ainsi, on a ingéré plusieurs épisodes de Tiny Pretty Things dans un hate watching tout doux, qui nous a rappelé notre plaisir à détester le reboot de Charmed.

Cette série Netflix en dix épisodes, créée par Michael MacLennan , coche toutes les cases des clichés sur la danse classique et sur les ados de manière générale. On y trouve :

  • L’outsider plus douée que tout le monde qui inspire la jalousie
  • Une némésis blonde et pimbêche dont la méchanceté est née d’un rejet parental
  • Le danseuse parfaite qui couche avec le chorégraphe insup
  • Le mec gay qui porte les cheveux platine et des fringues trouées parce qu’il est plus cool que les autres
  • Le prof de classique zinzin qui hurle sur tout le monde et pousse les élèves à se faire mal
  • Les sidekicks maltraités par leurs parents snobs
  • Une directrice fourbe et tirée à quatre épingles

Ils y sont TOUS !

Vous reprendrez bien un peu de clichés avec vos clichés ?

Maintenant que tous nos personnages vus et revus sont réunis, n’hésitons pas à les faire communiquer comme PERSONNE ne le fait dans la vie, pour répondre aux besoins scénaristiques classiques des séries pour ados.

Dommage de prendre cette tranche de la population pour des andouilles avec des échanges aussi peu réalistes… Un exemple avec Bette à Neveah (après lui avoir parlé 4 minutes 12 secondes) :

« Monique t’a admise [dans l’école, ndlr] pour créer une séduisante distraction. Mais tu es encore plus stupide que les autres filles, tu ne vois pas qu’ils t’utilisent tous. »

Si les dialogues sont exagérés à l’extrême, au point d’enfermer chacun des personnages dans sa propre caricature, il en va de même pour l’intrigue, cousue de fil blanc.

Ainsi, il est facile de sentir qui tombera amoureux de qui, qui sera la prochaine victime du bourreau de Cassie, qui couchera avec le mec de Machine, et qui fera chanter Bidule.

En somme, aucune surprise dans cette série, puisqu’elle suit précisément la recette des programmes qui font d’ordinaire le succès de la plateforme !

Dans Tiny Pretty Things, il y a un peu de Riverdale, un peu de Trinkets, un peu de Gossip Girl, et beaucoup de Pretty Little Liars.

Le résultat a beau être plutôt risible à divers moment, il n’en demeure pas moins plutôt agréable à regarder. Précisément parce que la recette fonctionne !

Qu’y a-t-il à sauver dans Tiny Pretty Things ?

On a beau être de mauvaise humeur et adorer ça, il n’en demeure pas moins qu’il nous arrive parfois de procéder à la bonne foi. Ainsi, impossible pour nous de ne pas admettre que ce programme possède quand même quelques atouts.

D’abord, il se déroule dans une école de danse. On y voit donc les corps être poussés jusqu’à leur limite, les élèves s’affamer, se blesser, on y comprend la rudesse du quotidien de ces sportifs de haut niveau.

Plutôt intéressant, même si le sujet a déjà été traité mille fois.

Ensuite, Tiny Pretty Things présente une héroïne noire, ce qui est extrêmement rare, pour ne pas dire inexistant, dans le paysage des programmes sur la danse classique.

Pour terminer, Tiny Pretty Things — et ça nous arrache la gorge de dire ça — a un petit quelque chose d’un long-métrage qu’on aime beaucoup : Suspiria, ce film de Dario Argento sorti en 1977 dont le remake de 2018 de Luca Guadagnino nous avait tout à fait séduite…

Dans l’ambiance de cette école où tout n’est que rigueur malsaine, et alors que le crime y règne, impossible de ne pas déceler quelques airs que la série emprunte au chef-d’œuvre. Une vraie belle inspiration qui nous fait immédiatement relativiser notre désamour pour le programme !

Ainsi, on est quasiment sûre de passer notre soirée à finir Tiny Pretty Things, en dépit de tous ses personnages proprement insupportables et sans âme qui polluent malheureusement une belle intention.

À lire aussi : Grossophobie, misogynie… pourquoi Jesy Nelson a quitté Little Mix


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

18
Avatar de Mewen
2 janvier 2021 à 22h01
Mewen
Bon, je me suis "infligé" l'ensemble et en fin de compte je n'ai pas trouvé ça si nul. Je ne peux pas dire que j'ai adoré non plus, il y a beaucoup de trucs qui m'on fait rouler les yeux (effectivement les relations amoureuses sont du grand n'importe quoi) mais j'ai bien aimé l'ambiance et certains acteurs. Et rien que pour les scènes de danse je suis contente d'avoir regardé.
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Voir les 18 commentaires

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