Publié le 25 mars 2020
Voilà quelques temps maintenant que je suis célibataire.
Il s’agit d’une question de choix, car je n’ai pas encore rencontré la personne qui m’a donné envie de me caser, mais parfois, ça me pèse.
Et comme il m’arrive de m’en plaindre, mes amis me répètent en boucle de me mettre sur Tinder. Bon, je sais que ce n’est pas un conseil si délirant que ça…
Seulement voilà, dater des inconnus, c’est pas trop mon truc.
Mon rapport conflictuel à Tinder
J’ai été sur Tinder il y a quelques années, quand j’étais au lycée.
Toutes mes copines étaient dessus, me parlaient sans cesse de leurs matches et de leurs dates, alors je me suis dit que j’allais moi aussi tenter le coup.
J’y suis restée quelques temps, j’ai à mon tour matché avec des mecs, j’ai échangé avec certains d’entre eux et la plupart m’ont par la suite proposé des rendez-vous, comme le veut le concept même de l’application.
Seulement voilà… j’avais beau essayer, je ne me sentais pas à l’aise avec ce concept.
J’avais l’impression de ne tomber que sur des mecs qui cherchaient du cul alors que j’espérais quelque chose de plus sérieux.
Mais bon, même si je sentais que l’appli ne me convenait pas des masses, j’ai persévéré, me disant que je finirais sûrement par tomber sur quelqu’un qui me correspondrait.
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Trop timide pour un rendez-vous Tinder
Cependant, il faut aussi savoir que je suis quelqu’un de timide.
Outre la divergence entre mes attentes et celles des mecs avec qui je matchais, cet aspect de ma personnalité rendait mon rapport à Tinder encore plus compliqué.
Le fait d’avoir rendez-vous avec un inconnu me collait des sueurs froides !
Alors, même si je parlais à des mecs sympas, dès que venait le moment où ils me proposaient un rendez-vous, je prenais la fuite.
Soit je trouvais une excuse pour ne pas les voir (à ce niveau-là, je ne manquais jamais d’imagination), soit je les ghostais du jour au lendemain sans la moindre explication.
Je sais, ce n’est pas cool du tout. Mais c’était plus fort que moi.
J’aimais la phase de drague et de découverte du début mais la perspective de me retrouver autour d’une bière avec un inconnu me mettait dans tous mes états.
Bref, j’ai fini par me rendre à l’évidence : Tinder n’est pas fait pour moi.
J’ai supprimé l’application.
Le confinement et les applis de rencontre
Il y a quelques jours, période de
confinement oblige, j’ai regagné le foyer familial.
Et même si je suis contente de retrouver ma famille, j’avoue que l’ambiance n’y est pas la même que dans ma coloc.
Mes cours ayant été mis entre parenthèses, cette période de réclusion qui m’est d’abord apparue comme l’aubaine de la grasse mat’ a vite commencé à se transformer en ennui mortel.
En discutant avec mes potes, l’une d’entre elles m’a dit que, pour s’occuper, elle avait réinstallé Tinder.
D’abord, j’ai pensé :
« Tant mieux pour elle, mais Tinder ce n’est pas pour moi. »
Je me suis vite surprise à revenir sur cette réflexion. En effet, un autre raisonnement venait de me frapper.
« Confinement = pas de sortie = pas de rendez-vous = juste de la drague, non ? »
Le confinement, mon excuse pour profiter de Tinder comme j’aime
Le confinement était donc devenu mon excuse parfaite. Ni une, ni deux, j’ai retéléchargé Tinder.
À moi les swipes, les matches et les longues conversations de drague !
Derrière mon écran, je me sens beaucoup plus en confiance.
Je me sens jolie (j’ai choisi mes clichés les plus stylés), je me sens drôle (car je me laisse le temps de répondre), mais surtout je ne me sens pas oppressée !
Je discute avec mes matches mais jamais ne vient le moment que je redoute tant à chaque fois, celui de se donner rendez-vous.
Ou du moins, quand il arrive j’ai une bonne excuse pour l’esquiver !
Tinder pendant le confinement, ça donne quoi ?
Parce que oui, malgré le confinement, il semblerait que beaucoup de mecs n’en aient strictement rien à foutre du confinement : nombreux sont ceux qui me proposent de nous voir, interdiction ou non.
Mais pour une fois, je ne me sens pas le moins du monde coupable de leur dire non.
Ça peut paraître idiot, car en soi je sais que mon « non » est toujours légitime, mais c’est la première fois que je le ressens comme tel, car mon excuse est imparable !
Le confinement va-t-il changer mon rapport à Tinder ?
Même si Tinder et les mecs à qui je parle me permettent de passer de super moments et de tuer l’ennui pendant ce confinement, je pense désinstaller l’application de nouveau dès que celui-ci aura pris fin.
Je me suis demandée si cette nouvelle expérience allait faire évoluer mon rapport à Tinder et suis restée assez ouverte à ce que mon retour sur l’appli me procurait niveau ressentis.
Mais après une semaine, je peux affirmer, presque sans hésitation, que je ne crois pas.
Je pense toujours que le concept même ne me correspond pas et je sais ma peur d’aller en date avec un inconnu ne va pas s’évaporer pendant les quelques semaines de confinement.
Je ne nie pas que Tinder puisse faire le bonheur de nombreux utilisateurs et utilisatrices, je pense juste qu’il ne fera pas durablement le mien !
Cependant, je suis contente d’avoir fait l’expérience, car… qui ne (re)tente rien n’a rien !
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