- Prénom : Tinat*
- Âge : 40 ans
- Célibataire depuis : février 2019
- Orientation romantique et sexuelle : hétérosexuelle
- Lieu de vie : une ville de banlieue verdoyante en Île-de-France
Depuis quand êtes-vous célibataire ?
Je dirais que j’ai toujours été célibataire. Cela a été interrompu par une période de 5 ans en couple monogame et 3 ans en couple non monogame.
Comment décririez-vous votre rapport au célibat ?
Au cours de ma vingtaine, je vivais le célibat comme une expérience subie. De 20 à 25 ans, j’ai vécu l’expérience du couple monogame. À la trentaine, j’ai vécu mon célibat comme un état choisi, même si j’ai eu quelques moments de doute.
Maintenant que j’ai 40 ans, j’assume beaucoup plus mon choix. Ma vie de célibataire me convient parfaitement. Par ailleurs, je ne veux pas enfanter, et c’est aussi une décision que j’arrive à assumer de plus en plus facilement, sans avoir besoin de me justifier.
Votre célibat a-t-il un impact sur votre moral au quotidien ?
Au quotidien non. En tant que femme cis et n’étant pas sous traitement hormonal, en fonction de mon cycle, je peux plus ou moins avoir des moments de baisse de moral et/ou envie de partager mon quotidien. Ces moments restent très fugaces et j’ai appris à reconnaître le lien avec les phases de mon cycle.
Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ?
Ah oui, carrément. Je peux gérer comme je le souhaite mon indépendance financière, mes choix de carrière et / ou de voyages. Mais aussi ma stabilité émotionnelle, le maintien de l’état de rangement (ou pas) de mon appartement, les choix de mon corps, l’intensité et le rythme des activités que j’effectue.
Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ?
Je ne sais pas si on peut appeler ça la recherche d’une relation amoureuse, mais je me suis remise sur OK Cupid depuis l’automne. Pour moi, c’est la plus safe, les gens qui y sont sont souvent intéressants. J’y ai fait une rencontre intéressante depuis novembre 2022, qui se traduit par des relations sexuelles régulières. Il s’agit d’un homme âgé d’un an de plus que moi, très calme et très agréable. Sexuellement, c’est génial. Je ne sais pas encore si cette relation sera amenée à évoluer.
Je suis passée par plusieurs phases par rapport aux rencontres. D’abord, une phase d’exploration au début de ma trentaine : je testais plusieurs applis et j’avais des dates plusieurs fois par semaine. Puis, j’en ai eu marre et j’ai tout arrêté. Là, je m’y remets doucement, avec parcimonie, dans l’idée de rencontrer de belles personnes avec qui partager de bons moments et créer des souvenirs.
« Je refuse les plans cul car ça pose la question de ma sécurité sexuelle »
Aujourd’hui, trouver un partenaire sexuel régulier est mon principal moteur de présence sur les applis. Mais c’est compliqué à trouver. Je trouve que les gens ne sont pas en accord avec eux-mêmes, et moi j’ai du mal à envisager des relations ponctuelles. Sur les sites de rencontres, les gens écrivent souvent « je veux un plan cul », ou « je veux une relation sérieuse », ou « je veux une relation suivie ». Mais entre ce qu’ils écrivent, ce qu’ils attendent et ce qu’ils recherchent, j’ai toujours l’impression qu’il y a un décalage, en tout cas dans le cadre des relations hétérosexuelles. Les hommes ne font pas ce qu’ils pensent et ils ne font pas ce qu’ils disent, et c’est très perturbant. Là, il se remet à faire beau, alors je reçois des messages de personnes dont je n’avais plus de nouvelles depuis des mois, voire des années, et qui pensent avoir un plan cul avec moi, mais à leur rythme. Il y a par exemple un homme que je connais depuis 7 ans, on a couché ensemble 3 fois. Ça n’a pas de sens pour moi d’avoir ce genre de rythme.
L’autre contrainte que je me suis imposée, c’est que je refuse les plans cul, car ça pose la question de ma sécurité sexuelle. Même s’il y a port du préservatif pour la pénétration, les rapports de sexe oral sont à risque. Comment le gérer dans le cadre d’une relation non suivie avec des inconnus ?
Quant à la relation avec la personne que j’ai rencontrée en novembre – qui est pourtant très satisfaisante -, je la vois environ une fois par semaine. C’est un rythme qui me convient bien, même si j’aimerais bien plus.
Avez-vous un budget dating ?
Non pas vraiment. Mais j’ai récemment investi dans une petite tenue sexy que je n’aurais pas acheté autrement.
Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ?
Non pas vraiment. Ponctuellement, surtout lorsque je veux réserver un voyage ou quand je suis dans une soirée où ce ne sont que des couples qui parlent de leur rencontre et que je n’ai rien à raconter sur le sujet… Mais c’est vraiment très anecdotique. Je pouvais ressentir cette pression à un certain moment, mais maintenant, je suis beaucoup plus sereine sur le sujet.
Quels sont vos projets pour le futur ?
J’ai des projets de voyage et des projets professionnels. Le seul impact du célibat est que je choisis mes destinations de voyages principalement en cherchant des destinations safe pour femmes seules.
Merci à Tinat* d’avoir répondu à nos questions !
* Le prénom a été modifié.
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